« Clap Clip Clap, petite pluie d’Avril tombe du ciel en Jolie diamant..»
Notre cher Ritsuka, à la vue de cette vaste étendue d'eau, se mit à fredonner cette chanson extraite d'un dessin animé qu'il aimait particulièrement lorsqu'il était encore dans l'autre monde. Non pas que la pluie avait pris place dans l'atmosphère, seulement qu'il avait un sentiment de nostalgie.. D'une tristesse profonde.. D'où venait-il ? Peut-être était-ce cette nuit noire, cette noirceur vide ? Peut-être était-ce ces arbres crochus qui donnaient l'impression de crouler sous leur propre poids tel des corps en train de se laisser mourir ? Peut-être était-ce l'herbe humide et froide qui tel des larmes venaient heurtait la peau du jeune homme comme pour l'affaiblir ? Ou seulement un mélange de cela qui formait ce climat qui avait à présent mit le chaton au bord des larmes..
« Clap, clip, clap, petite pluie d’Avril, larmes de joie, symphonie de cristal. »
Malgré ce trouble, il continua de marcher le long de la vaste étendue d'eau. Que faisait-il ici ? Une envie comme cela, une insomnie, une idée de balade et le voilà partie.. Ritsuka c'était parfaitement habitué à sa vie de chat errant, dans le monde des humains, il ne rêvait que de ça.. D'une vie sans obligation, sans loi ni limite ; lui qui était tout le temps sous le commandement de ses supérieurs.
A force de marcher, ses larmes c'étaient calmées, il put apercevoir un pont et se dit que ce ne serait pas une mauvaise idée de s'arrêter faire une petite pause, histoire de se délecter du spectacle que le paysage pouvait lui donner , d'admirer les délices de la nuit, d'observer comment la vie avance dans la pénombre ; Simplement histoire de se reposer..Au fur et à mesure que le félidé s'approchait, il crût distinguait une silhouette sur le pont qu'il avait choisi comme lieu de prédilection pour son repos, une silhouette qui bougeait de plus.. Alors, il ralentit, se demandant si oui ou non cela valait le coup de risquer de déranger cette personne juste pour se reposer. La réponse fut oui, le jeune homme avança alors, à ses risques et périls, après tout qui sait qui peut rôder dans ces lieux sombres ? Mais il comprit bien rapidement d'après les courbes qu'il entrevoyait, que le danger n'était pas présent ici.. La personne lui parut fine et gracieuse, loin de quelqu'un de vil et odieux. La méfiance ? Non, le chat n'était pas comme ça. Préférant être naïf à peureux, il s'approcha..
Plus qu'une dizaine de mètre et la silhouette deviendrait personne, l'inconnu deviendrait connu et il serait fixé si oui ou non sa présence dérangerait.. Il distingua les contours, orientait vers lui, mais ni fit pas plus attention et avança d'un pas détendu et léger, regardant fixement la demoiselle devant lui, observant sa beauté, remarquant son air triste qui se mêlait au paysage.. Puis à un ou deux mètres seulement il s'arrêta. Fis une petite courbette, pour saluer la demoiselle tel un gentleman, se releva et s'assit d'un air lascif près du rebord, le regard tourné vers l'horizon..
« J'espère ne pas vous dérangez jeune demoiselle, je ne suis pas la dans ce but.. Seulement pour me reposer de ma marche.. Mais bien évidemment si cela vous tente, venez-vous joindre à moi et nous pourrions discuter, le temps que vous voudrez. »
Après ces quelques mots, son regard se porta sur la demoiselle, un regard envoutant, presque insistant.. Une invitation qu'il forçait presque, par compassion ou bien.. Par envie ?