Chase est tout d'abord qualifié comme étant un lâche et croyez moi, il l'assume entièrement. Aussitôt qu'un danger se montre, il ne fait que disparaître pour s'enfuir. Il se mêle de tout ce qui ne le regarde pas et, sans qu'on sache vraiment comment et pourquoi, il sait absolument tout et est toujours au courant de tout. Suffit seulement de savoir lui demander de la bonne façon. Il ne lâche que très rarement son sourire qu'il garde comme un masque pour cacher ses véritables intentions ou ses émotions. Il peut parfois se montrer arrogant envers les autres, peut importe l'importance de la personne. Il se faufile absolument partout sans que personne ne s'en rende compte. Il est un voleur hors pairs (faut dire que son pouvoir l'aide beaucoup) si vous regarder seulement dans sa maison, vous trouverez des centaines d'objet volé sans valeur pourtant. Oui, parce que Chase a un grand intérêt pour les objets sans valeur. Il peut donner beaucoup de valeur à une simple fourchette en plastique. Au fond il collectionne les objets inutiles et pourtant il leur trouve toujours une utilité bien spéciale. Si vous le payez avec de l'argent, il risque bien de refuser. Quand il se bat (ce qui est très rare puisqu'il préfère la fuite) on aura l'impression qu'il ne se bat pas sérieusement, mais il est simplement original alors son style de combat l'est aussi. Il n'est pas timide pour un sou, la preuve, il fait des avances à n'importe quel garçon qu'il rencontre. Il est très dynamique et assez positif dans ses propos. Il est du genre paresseux c'est pourquoi il ne se bat que très rarement et qu'il refuse souvent les boulots où il doit se déplacer. Il a un intérêt étrange sur le sang. Quand il en voit, il devient complètement fasciné... un peu comme un enfant qui vient de découvrir une nouvelle sorte d'insecte. D'ailleurs, il agis un peu comme un enfant dans différentes situations. Il agis un peu comme un chat aussi. Il peut arriver un moment où il va se mettre à ronronner et il aime les caresses... dans tous les sens du mot.

Côté physique, Chase est tout aussi original. Il a les cheveux bleu-vert qu'il attache toujours en queue de cheval. Il attache toujours une de ses mèches de cheveux avec des barrettes sûrement parce qu'elle le dérange. Il a les yeux roses et sous son œil droit son collé trois petites perles de couleur qu'il n'enlève jamais. Il a une préférence pour le linge avec des rayures. Il porte un collier noir qui ressemble un peu à collier de chat et sous celui-ci, il a un tatouage d'os de chien qui n'a aucune signification. Il est maigre, mais se montre très agile.

C'est peut-être le seul jour de mon ancienne existence dont je me souviens. Ce souvenir semble si lointain que j'ai parfois l'impression qu'il ne s'agit que d'un rêve et que j'ai toujours vécu ici. En fait, c'est probablement parce que je ne voulais pas me souvenir de cette vie passé parce qu'elle ne m'avait jamais plu. Je me souviens pourtant très bien de ce jour là comme si ça avait été hier. Comme tous les matins, je m'étais levé en même temps que mon père. Au début, le temps d'entamer notre bol de céréale, tout était silencieux. Puis l'un ou l'autre commençait un sujet et ça finissait toujours avec la même querelle. Peut importe le sujet avec lequel on commençait, ça finissait avec le même : mon héritage.

Mon père était à la tête d'une très grosse entreprise et était extrêmement riche. J'aurais probablement dû être content d'avoir toute cette richesse. Je pouvais avoir tout ce que je voulais avec cet argent. Je pouvais soudoyer n'importe qui avec ça. J'avais tout. L'écran géant, la technologie qui venait à peine d'être sortie sur le marché. Si j'avais voulu, j'aurais pu obtenir tous les livres d'Harry Potter avant tout le monde. J'avais l'argent et le pouvoir et j'allais un jour hériter de dix fois plus que ce que j'avais déjà.

Cependant, mon père ne comprenait pas ceci : Je ne voulais pas être riche et je ne voulais encore moins obtenir une grosse entreprise. Je voulais être normal. Je voulais devenir archéologue parce que l'histoire me fascinait plus que tout au monde. Mais à la place, j'étais forcé d'étudier pour quelque chose que je ne voulais pas faire. Si au moins je n'avais pas été le seul héritier de mon père, peut-être aurait-il pu choisir quelqu'un d'autre que moi pour faire son sal boulot. Si aussi ma mère était encore vivante, elle aurait pu comprendre mes sentiments contrairement à mon père qui ne pensait qu'aux bouts de papier dans son portefeuille. Malheureusement, elle était morte il y avait deux ans d'un cancer des poumons. La cause ? Mon père, encore une fois. Il avait tellement stressé ma mère qu'elle ne cessait jamais de fumer. Et mon père était bien trop avare pour payer des soins à ma mère. Il n'avait fait que la placer dans un hôpital et attendre qu'elle "se soigne elle-même". Il préférait l'argent plutôt que sa femme et ça, je n'arrivais pas à le lui pardonner. Ce sujet s'incrustait souvent dans nos querelles et c'est souvent ce qui mettait le feu aux poudres.

À l'école, ce n'était pas mieux. J'étais presque forcé de me tenir avec des fils de riches comme moi. Cependant, eux, ils aimaient l'argent autant que leurs parents l'aimaient. Chaque jour, ce n'était que la même chose. Les autres discriminaient les pauvres de l'école avec des centaines de préjugés et moi je restais dans l'ombre, essayant tant bien que mal de me faire à cette vie que je ne pourrai éviter. Pourtant, j'ai réussi à l'éviter, ce jour là.

Ça faisait des jours que je me rebellais face à mon père, que je lui disais enfin que je ne voulais pas hériter de son foutu fric. Ce jour là, il avait encore refusé en me refilant une gifle comme si la souffrance allait me faire changer d'idée. Ce jour là seulement, j'ai eu le cran de partir, l'instant où sa main percuta ma joue. J'eus le courage de sortir dans la rue en courant... et j'eus le courage de me suicider. Je savais bien au fond de moi que je ne pourrai jamais éviter ce destin que mon père m'avait collé au front. Et la seule façon qui s'était montré à moi fut le suicide. Je me plaçait bien droit devant un autobus... celui qui aurait normalement dû me conduire à l'école et non pas dans un rendez-vous avec la mort. Pour moi, peut importe que j'aille au paradis, en enfer ou dans le néant, ça allait toujours être mieux que l'endroit où mon père vivait encore.

Et la chance vint me voir en souriant, me faisant ouvrir les yeux dans un lieu inconnu. Un endroit que je ne connaissais pas. Je pensais que ma tentative de suicide n'avait pas fonctionné, mais au contraire, elle avait eu bien du succès car je ne voyais plus de grands édifices s'élevant dans le ciel. C'était la cime des arbres qui arrivait à effleurer le ciel du bout de leurs branches. Où j'étais, à ce moment là, je n'en avais aucune idée. Mais j'ai rapidement découvert que la vraie vie était venue me chercher en m'offrant un pouvoir étrange dont je n'eus aucun mal à m'approprier et une vie complètement différente de celle que j'avais. Cette vie, je ne l'ai toujours qu'adoré, même si les gens là-bas n'étaient pas comme ceux dans l'autre monde. Je pu me forger une nouvelle vie, sans avoir seulement recours à l'argent. Même si cet endroit pouvait ce montrer dangereux, moi ça m'amusait.

Je suis différent de ce que j'étais avant, et le monde dans lequel je n'ai vécu que 15 petites années n'est plus qu'un mauvais rêve à mes yeux. J'ai trouvé mon paradis et s'il s'avère que ce n'est qu'un long rêve, j'espère seulement ne jamais me réveiller. Parce que j'ai déjà abandonné le nom de Campbell.