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 Une robe, mais pas d'argent? [ PV: Alan Bowen ]

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MessageSujet: Une robe, mais pas d'argent? [ PV: Alan Bowen ]   Une robe, mais pas d'argent? [ PV: Alan Bowen ] HorlogeoSam 16 Oct - 23:17

    Leota n'avait pas eu beaucoup de mal à venir jusque là. Elle n'avait croisé aucune personne dangereuse, ou qui avait voulu lui porter atteinte. Cela la surprenait, même, vu comment on lui avait dépeint ce Pays. Elle était partie de cet endroit plein de brume et avait marché tout droit, logiquement. Elle était toujours tentée de prendre le chemin de droite ou de gauche, c'était marrant d'être libre, voyez-vous. Mais elle essayait de rester raisonnable. Si elle allait tout droit, il était impossible qu'elle tourne en rond. Malheureusement, elle ne savait pas où aller. Elle aurait très bien voulu trouver une boutique de vêtements, parce que rester en jean, pull et chaussons, c'était pas terrible dans la rue. Mais comment aurait-elle pu y aller plus vite? À dos de Griffon? En train? Oh oui, en train ... Elle avait lu qu'il y avait un train au Pays des Merveilles, dans le deuxième livre. Alors la jeune fille comptait demander son chemin. Méfiance, méfiance. Dès qu'elle trouvait une personne louche, elle la contournait discrètement. Il faisait noir, ici, peut-être qu'on ne la remarquait même pas, des fois, vu que ses cheveux et son pull étaient quasi noirs. Quand elle remarquait quelqu'un d'à peu près normal, elle hésitait quelques minutes puis lui demandait où était la gare, gardant ses distances, froidement. Quand on lui répondait, elle lançait un bref merci et se hâtait d'aller dans la direction donnée. L'obscurité de la nuit ne la rassurait pas vraiment. Et les gens étaient assez fous pour y traîner.
    Le voyage fut moins long que prévu, mais très épuisant. Leota arriva bien à une gare. L'aube se levait. Elle avait marché presque toute la nuit. Elle ne s'en rendait pas compte, pour l'instant. La jeune fille fit comme dans les rues sombres de campagne: elle demandait quelle ligne amenait à des magasins aux gens moins louches que les autres. On finit par lui dire qu'il existait la Place du Crépuscule dans The Town of Clover. Ok. Elle chercha un peu sur les divers panneaux qui changeaient tout le temps d'écritures, et cherchait The Town of Clover. Elle repéra que c'était au quai 2 pour l'instant. La jeune fille se pressa d'arriver jusqu'au quai où le train attendait déjà. Elle entra à la hâte, et de justesse, puisque les portes se refermèrent juste derrière elle. Leota soupira un grand coup. Il en avait fallu de peu. Mais ... il lui fallait un billet, non? La jeune fille s'en allait vers une cabine vide, s'assit sur un des sièges et se recroquevilla en regardant par la fenêtre. Avec un peu de chance, le contrôleur ne la verrait pas de là. Maintenant, ses pensées vaquaient. Elle avait rencontré ce vampire, Alexiel ... Et elle avait ressenti une sensation étrange ( bien sûr elle savait ce que ça pouvait être, c'est pour cela que ça lui faisait peur ), ce qui l'avait poussée à s'enfuir ... Mais en y repensant, elle ne ressentait plus rien, maintenant. C'était trop bizarre. Puis son esprit décida de penser à ses parents, à ses deux amies ... Qu'est-ce qu'ils ressentaient, maintenant, alors qu'elle était morte? Du désespoir, sûrement ... Leota laissa couler des larmes, non pas parce qu'ils lui manquaient, mais parce qu'elle leur avait fait du mal en mourant ... elle imaginait leur peine et leur souffrance, et pleurait pour eux. La jeune fille finit par en avoir mal à la tête, et s'endormit au lever du soleil.

    * Tchuuuuuuuuuuutt *
    Leota se réveilla en sursaut. Le train s'était arrêté dans un bruit infernal. Secouée, ballottée un peu dans tous les sens, la jeune fille sortit de la cabine. Elle avait eu une chance incroyable de ne pas s'être fait contrôler. La petite brune sortit du train, et se remit à marcher tout droit. Le jour était bien levé, désormais, et la ville n'avait rien à voir avec l'endroit où elle s'était retrouvée tout à l'heure. Tout était clair, tout était beau, c'était joyeux, c'était bien. Enfin ce n'était qu'à première vue. Leota était arrivée à une place où pleins de boutiques, de restaurants, même un théâtre tournaient autour, ainsi qu'un bâtiment avec une grosse horloge au bout ... ça devait être la mairie, peut-être.
    Emportée par l'enthousiasme de la ville, la jeune fille regarda ce qu'il y avait dans les boutiques, une par une. Puis elle s'arrêta. Elle avait vu une robe magnifique dans un des magasins. Leota s'empressa d'entrer, la vendeuse la salua. La jeune fille hocha la tête en guise de salut, elle aussi, puis alla directement vers la robe. Elle était longue, blanche, dénudait les épaules et du tissu bleu pâle pendait des épaules, justement, jusqu'à la poitrine. Un peu claire à son goût, cette robe, mais elle lui conviendrait bien pour cette fois. Et si elle rajoutait un ou deux jupons, elle pourrait la rendre plus "bouffante". Leota s'empara de la robe, prit un long jupon blanc au passage et des chaussures qui ressemblaient à des ballerines. Elle se cacha derrière un rideau, qui semblait constituer une cabine, puis se changea. Se regardant dans la glace, la jeune fille semblait conquise ... mais quelque chose clochait. Elle attacha ses cheveux d'ébène en chignon du mieux qu'elle pouvait. À la fin, des mèches bouclées sortaient d'un peu partout, mais elle aimait bien. Elle avait l'impression de se fondre dans la masse pour la première fois, de se retrouver à l'époque victorienne ou de sortir tout droit d'un film de Tim Burton.
    Sortant de la cabine, Leota ne savait que faire de ses anciens vêtements ... et de sa hache aussi, mais bon, elle l'avait cachée entre deux. Elle alla voir la vendeuse, lui demandant si elle avait un sac à lui proposer. La femme lui donna quelque chose qui ressemblait de loin à un sac, puis, repérant ce que la jeune brunette s'était accaparé, lui dit le prix ... Ah oui. Le prix. Elle avait oublié, ça ... Apparemment, même Wonderland avait sa monnaie, et ça, elle n'y avait pas réfléchi ...
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MessageSujet: Re: Une robe, mais pas d'argent? [ PV: Alan Bowen ]   Une robe, mais pas d'argent? [ PV: Alan Bowen ] HorlogeoDim 17 Oct - 2:36

    Peut importe si l'endroit était accueillant. Peut importe si les gens qui y circulaient semblaient avoir un sourire radieux. Aucune importance s'ils avaient l'air gentil. Alan n'y croyait plus. Il ne croyait plus à l'infime possibilité qu'une seule personne en ces lieux soit dépourvue de folie. C'était impossible à concevoir et il en avait pris conscience pendant les quelques mois qu'il avait vécu dans ce monde. Il avait dû croiser la mort une bonne soixantaine de fois seulement parce que tout le monde avait décidé de le tuer, de le violer ou encore de le manger. Décidément, il en avait plus qu'assez et le souhait de vouloir partir d'ici était de plus en plus puissant au fur et à mesure que les jours avançaient. Nombre de fois s'était-il dit qu'il serait mieux de mourir que d'essayer de continuer à vivre ici. Pourtant, à chaque fois qu'il abandonnait, les secondes qui suivaient le contredisaient. Il changeait d'idée à la dernière seconde et choisissait encore une fois qu'il préférait vivre.

    Pour vivre, il lui avait donc fallu se fondre dans la foule. Ce qui était loin d'être une mince tâche puisque son apparence à elle seule montrait qu'il n'était pas d'ici. Ses vêtements étaient en lambeaux, ses cheveux étaient crasse et c'était la même chose pour son corps en entier. Si seulement il avait de l'argent pour s'acheter une nuit dans un hôtel, peut importe le nombre de fou qui y séjournaient. Si seulement, pendant une seule nuit, il pouvait obtenir la douche et surtout le lit. Avec de l'argent, il pourrait s'acheter des vêtements et ainsi, il pourrait enfin se mélanger aux autres.

    Mais, pour l'instant, la seule chose qu'il fut en mesure de faire fut de marcher. Il avait marché toute la nuit, complètement au hasard comme il le faisait toujours et il était enfin tombé sur cette ville qu'il avait atteinte à l'aube. Au diable le nom de cette ville, ce qu'il voulait, c'était dormir. Non seulement était-il exténué, mais il était surtout affamé et les vitrines remplies à ras bord de pâtisseries n'étaient qu'une cruelle torture pour son ventre vide. Il se résigna donc à voler. Voler de l'argent pour obtenir ce dont il avait besoin pour survivre. Et si alors on essayait de le rattraper, il avait son simple poignard dans sa ceinture qu'il pouvait utiliser. Il était tellement désespéré qu'il était prêt à faire n'importe quoi pour avoir enfin l'occasion de se reposer.

    Il marcha donc, regardant chaque personne une par une. Estimant combien d'argent ils pourraient avoir dans leur poche. L'idéal serait de trouver quelqu'un à l'apparence très riche. Il fallait seulement qu'il se fie à son intuition.

    Alors il trouva sa proie. Une femme. Une jeune femme. Peut-être du même âge que lui. Elle tenait une robe magnifique dans ses mains qu'elle ne tarda pas à mettre dans un sac et la fraction de seconde qui lui permit d'admirer le vêtement lui fit savoir que cette femme devait être assez riche pour se payer ce genre de chose. Et puis... si elle dépensait de l'argent pour une robe de plus dans son garde-robe, Alan en avait beaucoup plus besoin qu'elle. Il entra donc dans le magasin, prenant un air fou et regardant les robes avec un désintérêt qu'il tentait de cacher. Il fit le tour de l'une d'elle pour pouvoir regarder la dame. Il localisa sur elle quelque chose qui aurait pu être une bourse. Aussitôt l'eut-il trouvé qu'il fonça sur elle, lui arrachant le petit sac de cuivre et sortant en trombe, courant le plus vite possible.

    À sa grande surprise, il n'avait entendu aucun "au voleur" et personne ne lui courait après. Par précaution, il s'arrêta dans une petite ruelle et ouvrit la bourse.

    Vide...

    Rien... même pas une poussière. Sa première tentative avait misérablement échoué... faut croire qu'Alan n'avait vraiment pas l'intuition.
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MessageSujet: Re: Une robe, mais pas d'argent? [ PV: Alan Bowen ]   Une robe, mais pas d'argent? [ PV: Alan Bowen ] HorlogeoDim 17 Oct - 8:35

    << Je pourrais vous vendre mes anciens vêtements à la place, proposa Leota devant la vendeuse incrédule.

    Depuis que cette dernière savait que la jeune fille n'avait pas une once d'argent, elle la regardait d'un air méfiant. Elle n'avait pas l'intention de la laisser partir avec la robe comme ça. Et c'était normal, après tout c'était son commerce, il fallait bien qu'elle gagne son pain, elle aussi. La femme regarda Leota de haut en bas, réfléchissant si cela valait le coup. Quelques minutes plus tard, elle finit par hocher la tête. La jeune fille soupira de soulagement. Elle n'avait aucune envie de garder ce pull, ce jean et ces chaussons ici. Cela lui rappelait trop sa vie d'avant.

    - Alors, c'est vendu. Mais vous ne pourrez pas revenir en arrière, ensuite, fit la vendeuse.

    - Ne vous en faites pas pour ça, répondit Leota en hochant la tête.

    - Je n'osais pas vous le dire, continua la femme, mais cette robe, c'est de la camelote. Les tissus d'ici ont beau être magnifiques, ils ne sont en rien solide. Les temps sont durs, il faut faire des économies, vous comprenez ...

    Ah ouais, ok. Elle comprenait sa démarche, maintenant. Leota regarda la robe dans le sac du coin de l’oeil. Elle n'en avait pas grand chose à faire. Tant qu'elle ne gardait pas ses anciens vêtements, c'était le principal. La jeune fille hocha la tête encore une fois, sans rien dire pour autant. La vendeuse fouilla derrière son comptoir et sortir ensuite une petite bourse en cuivre.

    - À côté de ça, vos vêtements valent largement. Je peux compenser en vous donnant ça. Cela m'encombre plus qu'autre chose.

    La femme mit la petite bourse dans la main de Leota. Qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir faire de ça?
    C'est à ce moment qu'un jeune homme entra dans la boutique. Ses vêtements étaient en lambeaux, il était dans un piteux état. Et c'était surtout ses yeux qui ressortaient. Des yeux ... dorés. La jeune fille n'avait jamais vu ça de sa vie. En même temps, elle allait en voir des choses pas normales ici. Il avait l'air bien louche, lui, par contre. Il semblait furieux; peut-être connaissait-il la vendeuse et lui demandait des comptes ... mais apparemment non, il ne lui adressa pas un regard. Leota, elle, l'avait regardé en fronçant un peu les sourcils. Pourquoi venait-il dans une boutique pour femmes? Il ferait mieux de se trouver des vêtements à lui ... Après chacun ses goûts, hein.
    Leota reposa son regard sur la petite poche de cuivre ... effectivement, ça allait l'encombrer aussi, elle n'avait pas d'argent ... Mais elle n'eut pas le temps de la contempler plus que ça, le jeune homme étrange de tout à l'heure la lui prit des mains et s'enfuit en trombe de la boutique ... Ookééé ... Elle comprenait plus rien à la vie, là ... La jeune fille suivait le vandale du regard, un sourcil relevé ... Ca s'était passé tellement vite qu'elle ne savait pas quoi penser. Leota se retourna vers la vendeuse, croyant qu'elle partageait le même sentiment qu'elle.

    - Eh bien! Allez la chercher, qu'attendez vous? lança-t-elle.

    Ah d'accord, c'était comme ça. Leota sortit lentement du magasin, ne comprenant pas bien la logique. Si personne ne la voulait, cette bourse, pourquoi on ne la lui laissait pas, à celui là? M'enfin, il ne savait pas qu'elle était vide, le pauvre ... le pauvre? En s'éloignant, la jeune fille entendait la voix de la vendeuse qui lui criait "Et revenez après!".
    Bon. Il y avait une chance sur mille pour qu'elle le retrouve. Il devait déjà courir dans les champs, gai comme un pinson. Elle n'était pas obligée de le retrouver, après tout. Dans quelques minutes, elle reviendrait à la boutique en disant qu'il s'était enfui pour de bon. Explorant les environs, Leota remarqua que tout le monde avait l'air joyeux, ici. Hum ... ça n'avait rien à voir avec le jeu vidéo apocalyptique auquel elle avait joué ... sur l'univers d'Alice, j'entend.
    Mais ô surprise! En passant devant une ruelle, le jeune homme était là, découvrant l'horrible vérité: pas d'argent ... Leota le regarda, pas pressée pour un sou ( ah ce jeu de mot ), puis s'avança un peu vers lui et tendit la main.

    - Je ne sais pas quel intérêt il y a à voler une bourse vide, mais j'aimerais que vous me la rendiez, maintenant >> dit-elle calmement.

    Leota le regardait à travers ses yeux gris neutres, mais néanmoins perçants. Elle gardait la main tendue, attendant qu'il lui rende l'objet, mais en vérité, elle n'en avait rien à faire. Il pouvait très bien la manger devant elle, elle aurait toujours pu dire qu'il s'était enfui comme le voleur qu'il était. Son état lui faisait presque pitié, d'ailleurs ... mais elle ne pouvait rien faire pour lui ... et qui sait, peut-être que dans quelques jours, elle serait exactement dans le même état ...
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MessageSujet: Re: Une robe, mais pas d'argent? [ PV: Alan Bowen ]   Une robe, mais pas d'argent? [ PV: Alan Bowen ] HorlogeoMer 27 Oct - 10:20

[Désolé, j'ai mis plus de temps que prévu ^^']


    Alan avait souvent pensé à ce triste fait : S'il réussissait à revenir, que ferait-il ? La dernière chose qu'il avait laissée dans l'autre monde était un terrible accident de voiture dans lequel tous ses amis avaient perdus la vie. Les médias avaient dû parler de l'étrange disparition du conducteur et les policiers avaient sûrement conclus que l'accident était dû à l'alcool. Ils devaient probablement être en toujours en train de rechercher cet adolescent disparut depuis deux mois... en l'occurrence, Alan. Si jamais il revenait, ça risquait d'être l'enfer pour diverses raisons. Premièrement, il serait assailli par les questions des médias et surtout les questions de ses parents auxquels il ne pourrait jamais répondre sincèrement puisqu'on le mettrait aussitôt en asile. Ensuite, il serait probablement arrêté après avoir bu de l'alcool au volant et finalement plus rien ne serait pareil. S'il revenait, il allait probablement halluciner jusqu'à la fin de sa vie sur des malades qui pourraient essayer de le tuer. Il vivrait constamment dans la peur. Plus il y pensait, plus il pensait que ce serait mieux de rester ici. Mais c'était loin d'être le cas puisqu'en restant ici, il finirait bientôt par mourir et devenir beaucoup plus que fou. En fait, il ne savait plus vraiment où donner de la tête, mais il continuait tout de même à survivre, peut importe le choix qu'il finirait par faire.

    Et pour l'instant, sa tentative de survie fut bien misérable. Il eut bien du mal à s'avouer qu'il venait tout juste de voler une bourse vide. Mais comment cette fille comptait-elle s'acheter cette robe si elle n'avait pas d'argent ? C'était absurde ! Peut-être était-elle allé demander une réduction à la vendeuse... peut-être cachait-elle de l'argent ailleurs sur elle. Aussi bien demander tout ça à la femme concernée puisqu'elle se trouvait soudainement là devant lui.

    En la voyant, il eut un petit sursaut. Il avait eu les yeux tellement fixés sur le fond de la bourse qu'il ne l'avait même pas entendue arriver. Par réflexe de survie, il porta sa main au manche du petit couteau à sa ceinture, mais arrêta son geste en entendant qu'elle ne voulait que récupérer sa bourse vide. Il reprit son calme, mais garda tout de même sa main près de son arme étant donné qu'il avait appris à se méfier des gens de ce monde. Qui sait, peut-être qu'elle allait finir par demander plus que sa bourse ! Peut-être qu'elle allait demander une bonne saignée pour le punir, tiens !

    Ses yeux dorés essayèrent tout de même de garder tant bien que mal le calme. Une petite lueur inquiète tardait pourtant à se montrer. Il répondit d'une voix calme quoi qu'un peu irritée.

    Je ne vois pas quel intérêt il y a à vouloir reprendre une bourse vide, mais...

    Il la serra un moment dans sa main, se disant un instant qu'il pourrait bien la vendre pour obtenir un peu d'argent, mais qui voudrait bien acheter ce genre de chose. Alors il la redonna, évitant le regard inquisiteur de la dame. Il murmura un petit "désolé", lui tourna le dos et continua sa marche, gardant sa main toujours près de son arme. Pendant ce temps, son ventre entama un hurlement bruyant, démontrant la faim horrible qui le tiraillait depuis déjà trois jours. Il s'arrêta alors, poussant un long soupir et se retournant vers la femme.

    Dites... vous savez s'il y a une soupe populaire pas loin ?

    Sinon, il n'aurait qu'à chercher une auberge ou un bar avec un propriétaire au cœur assez généreux pour offrir à manger à un pauvre... ce qui, selon lui, était très peu probable dans ce monde.

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MessageSujet: Re: Une robe, mais pas d'argent? [ PV: Alan Bowen ]   Une robe, mais pas d'argent? [ PV: Alan Bowen ] HorlogeoVen 29 Oct - 3:47

    [ C'est pas grave, t'en fais pas ^^ ]

    Leota observait le jeune homme. Au début, il avait porté brusquement sa main jusqu'à sa ceinture, comme s'il était surpris ... Surpris ou menacé, mais le mot "menacé" ne vint pas à l'esprit de la jeune fille, simplement car il n'avait aucune raison de l'être. L'attitude de l'inconnu força Leota à penser qu'il devait souvent être confronté à des situations de danger ... Elle n'avait pas eu le temps de constater le degré d'insécurité que le Pays des Merveilles offrait à ses chers habitants. Pour l'instant, elle avait seulement l'impression d'être dans le livre même de Lewis Carroll, et encore, il était loin d'être rose.
    Mais il finit par se calmer. Néanmoins, il gardait toujours sa main sur le côté. Peut-être qu'il tenait euh ... une arme, un truc comme ça? Leota changea alors de regard. Elle fronça légèrement les sourcils et ouvrit ses yeux plus grands, ce qui lui donna une expression un peu inquiète. Son regard croisa les yeux dorés du jeune homme - c'était quand même exceptionnel! - qui semblait avoir la même once d'inquiétude ... Ou peut-être se trompait-elle. De plus, rien ne prouvait qu'il avait réellement une arme. Quoique, elle-même avait une hache dans son sac, alors qu'elle ne voulait de mal à personne. Donc si elle avait une arme, tout le monde pouvait en avoir une.
    Toujours la main tendue, Leota écouta ce que lui répondit le jeune homme:

    << Je ne vois pas quel intérêt il y a à vouloir reprendre une bourse vide, mais...

    Cette parole fit ( très ) légèrement rire Leota; en fait c'était plutôt un petit sourire mêlé à une brève expiration par le nez. Il avait raison, c'était complètement stupide. Mais si ça ne tenait qu'à elle, elle ne serait même pas en train de lui parler. Donc elle crut bon de se justifier. La jeune fille haussa les épaule, gardant son léger sourire; tellement léger qu'on aurait pu le qualifier de fantomatique.

    - En vérité, je n'en vois pas l'intérêt non plus. Mais la vendeuse veut que je la récupère, alors ... dit-elle en montrant la boutique avec un geste de la main derrière son épaule.

    Leota sentit qu'il lui avait redonné l'objet. Elle commençait à avoir mal au bras à force de le garder tendu comme ça. La jeune fille le laissa retomber en serrant le petit paquet dans sa paume. Elle entendit juste après un petit "Désolé", murmuré par le voleur. Leota le regarda à nouveau. Ce simple petit mot l'avait touchée. Il aurait très bien pu s'enfuir comme un lâche pour ne plus avoir à faire à elle. Mais il s'était excusé. De nos jours, c'en était admirable.
    La jeune fille le regarda partir, le regard empli de pitié. Elle avait bien envie de l'aider, oui, mais elle ne pouvait rien faire, et c'était bien exaspérant. Là, un bruit, comme si le tonnerre grondait, avait retenti. Leota leva un bref coup d'oeil au ciel. Il était bleu et aucun nuage ne profilait à l'horizon. Elle reposa alors son regard sur la silhouette de l'homme. Ce n'était quand même pas lui qui avait fait ce bruit ... Ou alors il n'avait pas mangé depuis des lustres. Ce qui ne faisait qu'accentuer la culpabilité de la jeune fille: elle ne pouvait rien faire, certes, mais tant qu'elle ne l'aiderait pas par une quelconque manière, elle se sentirait coupable de n'avoir rien fait. Le jeune homme se retourna vers elle et lui demanda à ce moment précis:

    - Dites... vous savez s'il y a une soupe populaire pas loin ?

    Ah! L'occasion de dévoiler son âme charitable! Le problème c'est que cette âme était bien ignorante. Leota regarda au sol, toujours avec la même expression. Après avoir réfléchi un instant, elle répondit, désolée:

    - Malheureusement non ... Je viens tout juste d'arriver ici et je ne connais rien ... enfin presque.

    Leota continuait de réfléchir, regardant autour d'elle. Quelques secondes plus tard, elle eut un déclic. Il ne fallait pourtant pas chercher loin, pourquoi n'y avait-elle pas pensé avant?

    - Vous n'avez qu'à venir avec moi. Je dois aller revoir cette vendeuse ... Peut-être sait-elle quelque chose. >>

    Leota se retourna un peu et fit un signe de la tête en direction de la boutique, pour que le jeune homme la suive.
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MessageSujet: Re: Une robe, mais pas d'argent? [ PV: Alan Bowen ]   Une robe, mais pas d'argent? [ PV: Alan Bowen ] HorlogeoDim 14 Nov - 3:39

    Ah non... là, c'était carrément mêlant ! C'est bizarre, mais à force de vivre ici, Alan avait commencé à détester les gens gentils. Oh, bien sûr, c'était absolument rassurant que de voir au moins une personne qui n'essayait pas de vous tuer... Grave erreur ! La plus part des gens "gentils" qu'Alan avait eu l'occasion de rencontrer étaient les pires. Il avait faillis se faire éventrer par un homme super amical un moment donné ! Alors non, pour Alan, les gens rassurants n'était vraiment, mais vraiment pas rassurants ! Mais ce qui l'énervait le plus était qu'il doutait. Il se disait "mais si elle est vraiment gentille... je devrais lui faire confiance" et là ensuite venait les réflexions plus négatives comme "mais attends... si elle m'amenait dans une ruelle pour me décapiter ?" et autres pensées tout aussi positives. C'est bien pourquoi depuis le début il restait à l'écart de cette dame, gardant sa main très près de son arme blanche. Si elle faisait quoi que ce soit de louche, même si c'est seulement lui prendre la main, il frappe.

    D'ailleurs, Al avait un peu regretté d'avoir posé cette question sur la soupe populaire. Il aurait pu chercher lui-même, en marchant, il aurait fini par trouver... ou il ne se serait pas nécessairement rendu puisqu'il était vraiment épuisé. Bon... peut-être qu'il lui avait demandé parce que son intuition lui avait dit qu'elle était gentille, mais la dernière fois qu'il avait fait confiance à son sixième sens, il avait volé une bourse vide à une fille pas riche du tout... disons que c'était pas le plus rassurant. Bon et voilà qu'elle lui répondait... génial ! Et elle lui proposait de retourner là-bas en plus ? Attendez, vous ne trouvez pas ça un peu bizarre ? Qu'un voler s'enfuit et qu'il revient ensuite avec la dame qu'il a cambriolé dans le magasin où il avait agis ? Ça doit faire un très léger malaise. Et puis Alan ne faisait toujours pas confiance à cette fille. Même qu'il avait reculé d'un pas, abordant un regard rebelle, un peu comme s'il voulait dire "Oooh non ! Tu ne me mangeras pas pour dîner ! Surtout pas ! Hors de question !" Et pourtant...

    D'accord...

    Alan garda sa main à proximité de son pantalon, là où l'arme qui pourrait le sauver était bien coincée dans sa ceinture. Il s'avança vers elle et attendit qu'elle avance, voulant rester à tout prix en arrière pour éviter qu'elle le prenne par surprise si jamais elle l'attaquait. En marchant, Alan regardait autour de lui comme s'il était constamment traqué, mais ce n'était qu'une habitude. Il croisa plusieurs personnes aux apparences louches et il évita de les regarder dans les yeux. De l'autre bord de la rue, il remarqua deux danseuses qui se montraient gracieusement en spectacle. Il était un peu trop attentif à leur trémoussement car le bruit d'une bouteille de vin qu'un homme avait fait éclater au sol le fit sursauter. Il croisa aussi le regard d'une femme qui aiguisait son couteau avec une pierre. Elle fit un sourire édenté à l'adolescent qui frissonna.

    Au grand soulagement d'Alan, ils arrivèrent finalement à la boutique. Le voleur hésita un peu à entrer, se doutant que la vendeuse allait se fâcher en le voyant. La faim le poussa pourtant à entrer, mais il resta à l'écart, évitant du mieux qu'il pouvait le regard de la vendeuse, portant un faux intérêt aux robes exposés, comme à sa première visite.
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MessageSujet: Re: Une robe, mais pas d'argent? [ PV: Alan Bowen ]   Une robe, mais pas d'argent? [ PV: Alan Bowen ] Horlogeo

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