"The Red Labyrinth", de son nom anglais... Cet endroit est bien. On peut commettre des meurtres sans que personne ne le sache. Le temps que l'on retrouve le corps, le meurtrier sera déjà loin. Beaucoup "d'humains" étaient morts icis. J'en avais déjà tué deux ou trois, ici. Les humains sont si faibles et stupides.
Je déambulais donc dans son labyrinthe que je connaissais maintenant par coeur. Je faisais à ma bonne habitude le deséspoir des pauvres âmes perdus. Si je croisai un couple, je le brisai. Si je croisai un égaré, je lui indiquai le mauvais chemin qui le conduisait au château de la Reine, où il se faisait problablement exécuté. Le meilleur était de croiser un groupe entier. Je me divertissais en les faisant s'entretuer sous l'effet de la haine. La haie logiquement verte ne se différenciait plus des roses rouges pourpres, tellement elle était souillée.

-Even if I kept my hands clean,they still seemed dirty. Before I question the memory, the memory questions me~, chantonnai-je.

Je tournai au coin d'un virage, me prenant une jeune fille en tenue étrange. Je me ramassais royalement par terre. Ma bonne humeur venait d'être gachée, et je me relevai aisément. Je me tapotais ma robe pour en essuyer les eventuelles tâches.

-Oya,oya~ Faites donc attention !

Oui, c'était sûrement ma faute si elle était tombée, mais je n'avais aucune envie de m'excuser. Pour le moment, je la fixais, regardant son accoutrement étrange. Bon sang, la jeunesse se perd de nos jours. Mais quelle horreur. Je ne voyais rien d'élégant, dans cette tenue. Une sorte de robe bizarre, des chaussures autres que des escarpins...
Je devais l'avouer, seuls les vêtements européens m'étaient familiers. Ce qui signifiait qu'ils étaient orientaux.

-Qui êtes vous donc ?~ Et comme noblesse oblige, je suis Lotti Ray.

On pouvait dire facilement que je manquais de tact, mais je m'en contrefichais bien, soyons honnêtes. Je demandai ça, principalement pour me faire une idée de l'origine de la fille devant moi... Qui me faisait penser à un chat, maintenant que j'y réfléchissais bien.

C'était la deuxième fois..la deuxième fois que je venais dans cet endroit. Cet endroit désignait ma première rencontre, ma première aventure. C'est dans cet endroit que j'ai rencontré Sleeping Beauty, ma première amie...Bon, je dois l'avouer, c'est un peu pour ça que je suis là. J'aurais tant aimé la revoir, lui faire le bonjour comme on avait l'habitude de faire sur Terre. A force de me perdre dans ce labyrinthe, j'avais fini par apprendre à m'y retrouver. Tous se passait merveilleusement bien mise à part le fait que quelque chose commençait à m'agacer : Ce même paysage qui défile et toujours aucune trace de vie. Jusqu'à ce que...

"Aie"

J'étais par terre, le nez en miette, je me relevais avec mal en essayant quand même de concentrer mon esprit sur la personne en face, surement dans la même situation. J'aperçus donc une belle demoiselle, l'air un peu snobe qui me reprochait de lui être rentré dedans. Avec mon air habituel, c'est à dire, ne cherchant pas les conflits et en restant zen, je m'excusa gentiment lui accordant un sourire, un sourire honnête. Vu comment la demoiselle était habillé, cela devait être une noble. Elle se présenta donc :

-Qui êtes vous donc ?~ Et comme noblesse oblige, je suis Lotti Ray.

Bon, déjà, de la façon dont elle s'adresse à moi, je confirme, c'est une noble. Donc, le sourire aux lèvres, je me présentai à mon tour :

"Mon nom ? C'est Neko Mizugami ! Enchantée Mademoiselle Lotti..."

Oui, même devant une totale inconnue, d'ailleurs tout le temps, politesse oblige, moi aussi je suis polie, pas comme l'autre tarée, qui aurait tout de suite sortis sa hache pour la trancher en deux. Elle aura pas intérêt à sortir cella là...Vive la cohabitation !
Je ne sais pas pourquoi mais je ne pouvais m'empêcher de ressentir un respect intérieur pour cette demoiselle, que pour l'instant je ne connais à peine...

Neko Mizugami... Ce nom sonnait comme ceux de ce petit pays constitué de 4 grandes îles et de nombreuses petites, à l'autre bout du globe. Durant ma vie sur Terre, j'avais entendu dire que mes voisins, des nobles, y avaient séjournés. Ils avaient été dépaysés par les coutumes et les tenues, et étaient revenus complétement changés. Mais cela ne me concernait pas, de toute manière.
La jeune fille avait l'air d'être...Agacée par quelque chose. Ou du moins, c'était ce que ses sentiments traduisaient.

-Et donc....Mademoiselle Neko. Que faites-vous donc dans un pareil endroit ?~

Je ne l'aimais pas. Quelque chose en elle me dérangeait, je ne savais pas quoi. C'était agaçant, et étrange à la fois. Le pire était sa tenue. Je ne pouvais décidement pas la supporter. Honnêtement, j'avais même envie de lui découper ses vêtements en morceaux, tellement ils m'irritaient. Mais je pris sur moi-même, et arborait un sourire plus ou moins faux.
Prise de fatigue, je me dirigeai vers un coin que je connaissais bien. Au moins, l'on pouvait s'y asseoir. J'arrivai donc, en ayant pris soin de faire signe à Mademoiselle Neko de venir, à un banc entouré de barrières blanches accoutrées de rosiers grimpants. Je me posai sur le banc, et fixai la tenue de Neko.

Il y eut un silence, laissant entendre quelques croassements de corbeaux. Un sourire se dessina au coin de ma bouche, me murmurant pour moi-même que ces braves corbeaux avaient du trouver les cadavres restants. Mon regard se dirigea ensuite vers une rose rouge pourpre, bien plus que les autres. Je l'arrachai de son buisson, et enleva les pétales une à une. Elles tombèrent toutes côte-à-côte, forment un cercle. Puis une petite brise, assez violente, les balaya, les envoyant dans la figure à Neko.

-Oya,oya~ Ce n'était pas voulu.

Pour une fois, c'était la vérité. J'étais sadique, mais ce n'est pas moi qui prévoyait le sens et la force du vent. Si cette jeune fille était malchanceuse, ce n'était pas ma faute... Bien que nombreux soient les gens m'ayant accusés de porte-poisse. Mais ils ne sont plus de ce monde pour en témoigner. Ne tirons pas de conclusions hâtives. Je ne les ai pas tués. Mais il faut croire que je porte vraiment malchance, étant donné qu'ils sont tous morts peu après m'avoir dit ça.

La dénommée Lotti partit s’assoir sur un banc au carrefour dans le labyrinthe. Elle me fit signe de s’assoir. Je la regardai, souriante, et j’attendais d’entendre ce qu’elle me voulait. Elle semblait assez agacée quand elle dévisageait mes vêtements. Puis je tournai violemment la tête. J’avais cru apercevoir un lapin blanc courir dans les buissons. Puis en entendant Demoiselle Lotti faire quelque chose, je me retournai vers elle. Je n’eus même pas le temps de réagir que des pétales humides atterrirent sur ma figure. Je suffoquai un peu et enlevai les pétales collées à mon visage. Cela me fit rire, mais quand Lotti s’excusa sèchement, je ne sais pas, je l’excusai sans problème. Je n’avais vraiment envie de m’énerver aujourd’hui ni de faire un massacre, j’avais juste envie que ça se passe bien, que je ne m’engage pas dans un combat sans pitié ou le sourire psychopathe dessinerait mon visage taché de sang. Non ! Pas aujourd’hui. Je refuse…Une voix dans ma tête me parla, Moi seule pouvait l’entendre :

« Bah alors Neko, un problème ? tu veux que je m’en débarrasse ?? »

Et puis quoi encore ? Voilà, que maintenant, elle me demande mon avis. Non ! Cette jeune fille ne me veut pas de mal et à l’air très gentille.

« Ce que tu es naïve ! »

J’oubliai l’autre cinglé pour ma concentrer sur Lotti. Elle m'avait demandé ce que je faisais ici. Et bien, comment lui dire :

"J'étais à la recherche d'une amie qui habite ici, qui est enchaîné à ce lieu. Vous en avez peut-être entendu parler, c'est La Sleeping Beauty. Mais elle est surement partie, je ne l'ai pas trouvé."

Je marquai une courte pose, pour l'observer un peu. Attendant un peu qu'elle encaisse ma réponse pour lui en poser une :

"Et vous demoiselle Lotti, que faites vous dans un endroit pareil ?"

Sleeping Beauty ? Ce nom me disait vaguement quelque chose. J'en avais déjà entendu parler, mais je ne l'avais jamais croisé, malgré mes nombreux passages ici. Une endormie éternellement... Et bien, la vie doit être facile au moins. De toute manière, elle était sûrement partie. Je l'aurais croisé, sinon. Puis, même si je l'eus croisé, je doute que je l'aurais signalé à Demoiselle Neko. Par pur sadisme.

-Moi ?

... Avais-je une raison de venir ? Oui. Pour tuer des gens. Pour me tâcher de sang, et me réjouir des cris poussés par les victimes. Mais je pense que si je disais cela, ça n'allait pas passer aussi facilement que ce que je souhaiterais. De plus, elle pourrait tout aussi bien me vendre aux gardes. Ce qui ne m'arrangerait pas du tout. Je devais donc mentir sur la raison de ma venue ? Non, cela ne me convenait pas non plus. Et si je lui disais la vérité ? J'ai la sensation que nous avons quelque chose en commun, elle et moi, si ce n'est la Folie de ce monde.

-Je suis venue pour assassiner des gens, dis-je avec un petit sourire sadique.

Voilà, c'était dit. Je n'avais plus qu'à attendre la réaction de sa part. Allait-elle s'en aller en courrant, appellant aux gardes ? Qui essayerait en vain de m'arrêter, étant sous la protection de la Reine Blanche. Ou allait me montrer quelque chose d'autre, de surprenant ? Qui me ferait changer d'avis sur elle. Car pour le moment, hormis un chaton égaré et complétement mal apprivoisé, je ne voyais rien d'autre. Elle était polie, et peut-être m'appréciait-elle, mais pour ma part, je n'arrivais pas à me résoudre à voir ses bons côtés. Quelque chose me dérangeait énormément, et je ne savais pas quoi. Elle parlait comme une jeune fille polie, mais ses sentiments étaient bien plus compliqués. Je n'avais bien évidemment pas de preuves qu'elle me cachait quelque chose, et j'étais prête à parier que si je lui demandais directement, elle me dirait qu'il n'y avait rien. Mais mon pouvoir me permettait , au minimum, d'avoir l'intuition que quelque chose se tramait dans son esprit.

Elle semblait se douter de quelque chose, je ne savais rien de cette fille mais elle me faisait froid dans le dos. Mais une impression bizarre envahit mon esprit, quelque chose qui me murmurait au coin de l'oreille : "Résiste..."
Quand je cherchais quelque chose, de toute manière, je tombais toujours sur l'inverse. La demoiselle Lotti daigna enfin à répondre à ma question après avoir hésité un peu.

Et là, ce fut le vide, le vide complet dans ma tête, je ne souriais plus, et je la voyais ce réjouir de ma position disgracieuse. Je n'avais pas peur d'elle, j'avais peur de la réaction engendrée par ces paroles. Cette fois, je ne peux l'éviter, il n'y avait qu'une seule personne pour le moment ayant réussi à la faire sortir : Koru Akuma, vous connaissez ? Le cauchemar recommence..
Je baisse la tête, mon esprit est un champ de bataille, entre ce moi et cet autre moi qui se battent pour prendre le contrôle de mon corps. Mais encore une fois, elle a pris le dessus :

"Et bien, ce n'est pas très discret de se dévoiler au grand jour pour une tueuse..."

Ce même sourire, le sourire qui était en face de moi se dessinait maintenant sur mon visage. Mon oreille se tendit pour écouter, j'entendais des voix se dirigeant par ici. Puis un couple déboula près du banc, puis au moment même ou ils frôlèrent mon espace vitale, je pris ma hache et sans même les regarder, je leur tranchèrent la tête. Leur sang giclèrent sur nos vêtements et sur ma figure. J'en avais partout. Je pris mon doigt pour l'essuyer. Je réussi à parler malgré mon rictus chéri !

"Et bien voilà, décidément, ce n'était pas leur jour, les pauvres...Raah mes vêtements...."

Je m'approcha des deux cadavres sans tête pour leur sectionner leur quatre membres. Ce plaisir de trancher à nouveau la chair m'enivrait profondément.

"STOOOOOOOOOOOOOOOOP !!!"

Ouf, j'ai repris le dessus ! Cette fois, c'est terminé ! J'en ai marre ! Ils sont tous fous ici ! Je pourrais pas rencontrer des gens normaux, être normal ? C'est trop demandé ?
Je fixe Lotti, troublée, jetant des petits regards furtifs au cadavres ensanglantés. je me baisse et m'excuse en souriant :

"Je suis désolée de vous avoir incommodé comme je l'est fait"

Je partis ramasser ma hache et la rangeai pour enfin aller me recroqueviller et pleurer sur le banc...

"Pff...Pathétique !"

-Ce n'est pas comme si je risquais quelque chose non plus, répondis-je.

Quelque chose avait changé. La jeune fille qui se tenait devant moi dégageait la même impression que la mienne. Une pure sadique. Soit je délirai complétement, soit je venais enfin de voir ce qu'elle me cachait depuis le début.
Ce fut ainsi que je vis Demoiselle Neko fonçant sur un couple, l'assassinant violemment. Elle fut complétement éclaboussée de sang, et pour ma part, je ne reçus que quelques gouttes au visage. Heureusement, ma tenue fut épargnée. Je n'avais aucune envie de retrouver une nouvelle. Je la regardai alors, sans aucune expression sur le visage. C'était donc une meurtrière, tout comme moi. C'était intéressant, et à la fois gênant. Car si elle avait l'esprit de rivalité, et qu'elle souhaitait se battre contre moi, je devrais fuir, en bonne "pacifiste" que je suis.

- Oya, oya~ je suppose que vous avez l'habitude, pour vos vêtements.~

Ignorant mon commentaire, elle s'approcha des cadavres, et leur sectionna les membres. Ah ! Enfin quelqu'un qui ne fait pas le travail à moitié. C'est fou de voir à quel point le nombre de sadiques et de fous a augmenté, ces derniers temps. A mon plus grand plaisir, d'ailleurs.
Pendant que je réfléchissais, j'entendis le hurlement de Demoiselle Neko. Je tirai alors une grimace, car cette jeune fille n'avait peut-être pas réalisé que sa voix était d'un aïgu, ce qui cassait les oreilles. En la regardant, je me rendis compte qu'elle était retournée à la normale.

- Je vois que votre amie schizophrène est partie. Et vous ne m'avez pas incommodé, comme vous êtes en train de le pensez.

Elle reprit ensuite sa hache, et tout en se posant sur le banc, elle pleura. Ah non, pas ça ! Je hais les pleurnichardes, et la dernière fois que j'en ai consolé une (sans le vouloir), elle ne m'a pas lâché d'une basque. Résultat, je me suis juré de ne plus jamais rien faire pour elles.
Je restai donc là, une demoiselle larmoyante à mes côtés. Que voulez-vous que je fasse, moi ?~ Je réfléchis, et dis tout simplement :

-Là, en revanche, vous m'incommodez.~

Sans même réfléchir aux conséquences possibles de ma phrase.

je me sentais honteuse, même si la personne en face de moi était sans doute pareil que l'autre dingue [Neko appelle son autre partie : L'autre dingue*] je ne pouvais m'empecher de chouiner. Mais enfin j'ai quel age ?

-Là, en revanche, vous m'incommodez.~

Un sourire se dessina sur mon visage, psychopathe sans doute...

"Vraiment ? Je vous comprends, elle m'énerve moi aussi a pleurer...."

Je regardais Lotti, attendant une quelconque réaction de sa part. Je me levais et allais me diriger vers le cadavre de l'épouse, arrachant ses vêtements et nettoyais mon arme favorite. Après le nettoyage. Je revins vers Lotti.

"Je suis désolée de vous laisser dans l'ombre a chaque fois mais me feriez vous l'honneur de me montrer vos talents vous aussi, ce n'est pas tout les jours que je rencontre des personnes comme vous, à vrai dire, vous êtes seulement la deuxième. ça me ferait grand bien de vous voir à l'œuvre avant que Neko se réveille."

Je la regardais fixement, un sourire malin aux lèvres en essayant d'y croire...après tout pourquoi pas ?!
Avant tout, je poussais un grand coup dans les corps inertes pour dégager la scène, attendant de futurs victimes...

A ce que je vois, la deuxième personnalité apparaît lorsqu'elle le souhaite?... Non, pour être plus exact, quand Demoiselle Neko est "poussée à bout". Peu de gens devaient réussir à le faire, d'ailleurs, étant donné la nature de la personne en face de moi.
Quant à la réponse obtenue, autant ne rien dire... Bien qu'en réalité, c'est juste que je n'ai rien à répondre à ça. Approuver sa remarque revient à de l'impolitesse au niveau social, ce qui n'est pas le genre de choses que je fais étant ancienne aristocrate. Mais la désapprouver est encore pire, car je passerais pour le genre de dames qui aiment se faire voir de son entourage en jouant les saintes-nitouches.
De toute les manières, elle n'a pas vraiment attendu ma réponse. Ce qui était plutôt bien, en un sens. Je la contemple, en train d'arracher les vêtements de la pauvre âme égarée. Quel dommage, sa magnifique robe pure tachetée de sang pourpre vient d'être réduite en lambeaux. Tout ça pour nettoyer une simple arme... Tant pis.
Enfin! Je l'attendais, cette question. Je souris, de manière tout aussi sadique qu'elle. Mais mon sourire quitta mon visage, pour reprendre une expression à la fois déçue et presque confuse. Je viens de me rappeler que, d'une, j'ai oublié mes armes dans ma chambre, et de deux, que les gardes du Château m'ont à l'oeil depuis moins d'un mois. Et si je les tue, je risque de me faire réprimander...
... Mais par qui? La Reine Rouge a disparu, ce cher Mad et Maîtresse Alice s'en contrefiche bien, et sa Blanche Majesté n'est pas contre.

-Oya,oya~. Mais avec joie, Demoiselle Neko!~ Je vous propose les gardes du château. Ils sont si naïfs, et de plus, j'ai un petit rien contre eux.~

Je les chercherai alors du regard, traverserai quelques allées de roses rouges, et vérifierai que Demoiselle Neko me suive. Après ça, j'arriverai au portail, et les trouverai. Je leur décocherai un magnifique sourire ironique. Ils prépareront leurs lances, un air inquiet sur leurs visages qui n'en est pas un. L'un reculera, l'autre lui ordonnera d'avancer et de ne pas fuir. Je me contenterai d'avancer de trois pas et j'utiliserai mon pouvoir. Alors, le plus froussard des deux, emplis de haine factice envers le plus... Courageux? Non, juste le plus dévoué ou peut-être le mieux payé, se mettra à attaquer ce dernier. Par geste instinctif, bien qu'un peu tard, l'assailli plantera sa lance dans la poitrine du malheureux contrôlé. Mais comme dit ci-dessus, ce sera trop tard, car le froussard lui aura aussi percé le coeur. Alors, dans un dernier souffle, les deux victimes me regarderont avec des yeux, qu'ils ne possèdent pas (voir Alice no Heart no Kuni), emplis de rage. Et moi j'exploserai de rire sous le regard, quel qu'il soit, de Demoiselle Neko.

-Bien fait. L'on ne m'empêche pas de tuer, mes petites poupées.

Puis je me tournerai vers mon invité, et me contenterai de dire :

-Oya,oya~ Voilà comment je tue sans mes armes... Ca m'évite de me salir.

Je la suivais, toujours avec malice, et grande joie aussi qu'elle m'accorde une démonstration ! Elle avait choisi les gardes du château comme victimes, avait elle des désaccords avec eux ou par pur sadisme d'éliminer des abrutis. On arrivèrent devant ces "naïfs" qui a la vu de demoiselle Lotti, ils la menacèrent avec leur lance. Demoiselle Lotti fut impressionnante et réussit à leur oter la vie, enfin cette misérable existence sans même les toucher. Oh, quels idiots !
J'applaudissais en tapant dans mes mains.

"C'était vraiment impressionnant et plus gracieux. Moi j'opte pour la méthode la plus...."

Un garde arriva par derrière et je lui traversai le corps avec ma main, et lui coupa la tête avec mes griffes, m'en foutant partout.

'...barbare !"

Je lui souriait même si j'étais quand même impressionné par sa grace de combat, peu de gens font attention à leur tenue, ou même a leur image, et c'est ça que j'appréciais chez demoiselle Lotti !

"Vous faites partie de l'aristocratie, n'est-ce pas ?"

Je la regardais, curieuse. Même si au fond, je m'en doutais, elle m'intriguait beaucoup. Son air sadique me plaisait, en étant une aussi. Je cherchais en profondeur...
Je m'assis sur le banc juste à côté, la regardant avec joie. Je délectais chacune de ces manies, de ses doupirs pour essayer de me fabriquer un modèle....

Je souris, heureuse de voir que quelqu'un comprend ma façon d 'agir. Actuellement, je suis satisfaite de mon meurtre. Ces deux-là étaient ceux qui devait me surveiller. Mais ils ne pourront plus, maintenant qu'ils sont morts! Enfin, un peu de liberté.
J'ai juste le temps de voir un garde arriver derrière Demoiselle Neko qui me disait quelque chose que déjà il a perdu la vie. Effectivement, c'est une manière barbare. Je n'apprécie pas de salir mes peu nombreux vêtements, mais je vois que Demoiselle Neko ne fait pas dans le détail.

-C'est une autre manière de voir les choses. Oya,oya~, mais chacun sa façon.

Oui, exact. Si Demoiselle Neko aime se salir ses vêtements, et bien soit. Ce qu'il y a retenir, c'est que sa manière est aussi efficace que la mienne, voire bien plus. Après, la mort était rapide, sans aucun désagrément. Les victimes n'ont pas le temps de se plaindre, tant mieux. La chose la pire qui soit sont les complaintes des damnés.

-Oya,oya~. Belle déduction, ma chère.

La formule "Mon/ma cher/chère" est une formule que j'utilise soit pour ceux que j'apprécie assez, ce qui est le cas présent, soit pour ceux que je tiens en rancune particulière.

-Je fais effectivement partie de l'aristocratie... Du moins, j'en faisais partie dans ma vie sur Terre.

C'est vrai. A Wonderland, je ne suis pas vraiment aristocrate, étant donné qu'il n'y a pas de rang social ici ( Si ce n'est que les "humains" sont en bas de l'échelle sociale ). L'on ne peut me qualifier d'aristocrate que par mes manières et ma façon de parler, ce qui m'arrange plutôt bien.
Par la suite, Demoiselle Neko s'assiéra sur un banc m'observant avec un grand sourire, que je le lui rendrai bien évidemment. Je lirai dans ses sentiments qu'elle cherche à imprégner chacune de mes manières, de mes paroles, pour m'utiliser comme modèle.

-Ma chère, je vous le déconseille, lui dirais-je juste. Il n'y a rien de bon à tirer de mon arrogance, si ce n'est des ennuis.

Et je me contenterai de sourire, mi-sadiquement, mi-amicalement.

Donc, demoiselle Lotti avait donc été aristocrate dans son ancienne vie ! C'est intéressant ! Je la regardais avec des flammes dans les yeux, fière d'être en compagnie de quelqu'un n'étant ni niais, ni candide comme Neko l'est.

"Oh je vois, il vous reste donc des séquelles de votre vie humaine...."

Voyant mon vêtement taché de sang, je pris le sac à dos de Neko et en sortis un vêtement de rechange. Une robe un peu dans le style de celle de Demoiselle Lotti mais beaucoup moins aisée.
Elle la regarda.

"Ce n'est pas du tout mon style..mais ce ne sont que des vêtements..."

Je partis derrière un buisson et me changea entièrement. Cette robe me donnait un air niais mais je ferai avec. Je fixai Demoiselle Lotti.

"Il est vrai que vous m'inspirer beaucoup Mademoiselle Lotti, et en tant que psychopathe née, voir quelqu'un prendre soin de son image m'enchante... Mais si vous me le conseillez alors j'en prendrai note !"

Je lui souris et fis tournoyer la robe, accompagné d'un rire malsain...

Je me contentai de la regarder partir se changer. Au moins, elle n'allait pas garder ces vêtements qui ne seront dorénavant plus utilisables. Ce que je ne regretterai pas, pour ma part. Les vêtements orientaux ne m'inspirent définitivement pas.

-Je préfère ça aux vêtements que portait Demoiselle Neko, me contentai-je de dire.

Et c'était bien vrai. Je ne pouvais pas encadrer ce genre de vêtements, va savoir pourquoi. Quand on dit que les anglais sont très centrés sur eux-mêmes, c'est bien vrai. J'en suis la preuve même.

-Oya,oya~ Comme vous l'avez compris, ce n'est qu'un conseil. Vous n'êtes donc pas obligée d'y tenir rigueur, et croyez bien ma chère que ce n'est pas moi qui vous reprocherai de vouloir prendre exemple sur ma personne. Juste que cela est une mauvaise idée...~

Ah! Quel beau sourire que voilà. Malsain et sadique à souhait, tout comme les miens. Je n'ai pas encore rencontré beaucoup de sadiques, à Wonderland, malgré que cela fasse bien plus que deux siècles que je sois ici.
Je vais m'asseoir sur le banc qu'a quitté Demoiselle Neko, me décontractant et reprenant mon souffle. Utiliser mon pouvoir n'est pas de tout repos malheureusement. Ce qui est bien dommage, car j'aimerais pouvoir l'utiliser bien plus souvent que maintenant. Cela me fait penser que je dois en garder pour pouvoir m'occuper des gardes du château... Ou sinon, je ne pourrai pas rentrer, ce qui serait dommage... Quoique. Cette fichue chambre à couleur blanche me fiche la nausée dès que j'y pose ne serait-ce qu'un pied... Je n'ai d'ailleurs pas envie de rentrer pour le moment.

-Ma chère, seriez-vous tentée par un petit passage à la ville de Trèfle (Town of Clover)?~

Je me mettrai alors debout, et sourirai, espérant que la réponse soit favorable.

(Si oui, envoie un MP~. Et si tu préfères, je peux commencer.)

Elle préférait ses vêtements, à ce quel m'a dit. Et bien, je me contentai de répondre en la remerciant. Je ne savais pas vraiment comment réagir à son conseil, a part rester digne et la tête haute. Je tournais en rond dans ce labyrinthe qui commençait vraiment à m'étouffer.

C'est alors que demoiselle Lotti me proposa une promenade dans The town of clover...

"Quelle merveilleuse idée!" lui répondis-je avec un grand sourire.

Je me dirigeais vers la sortie du labyrinthe...et merde, je ne sais plus du tout ou nous sommes, seule Neko connais la sortie. Je ne voulais pas la réveiller, c'est la première fois que j'arrive a subsister aussi longtemps ! Je me tournais vers Lotti.

"Je vous suis..."

Je marchais limite en trainant les pieds, me posant des questions que jamais je ne m'étais jamais posé avant. Pourquoi je suis là ? Pourquoi Ryo m'a t-il créer ? Et surtout, d'habitude, Neko reprends vite le contrôle, et là, ça va faire un moment que je lui marche dessus. Je la pietine, je me piétine, et j'aime ça. Je saisis mon arme et jouais avec, tout en suivant Lotti, qui cherchait la sortie.

"Vous venez souvent dans cet endroit ?"

A voir comment elle se repère, surement, oui. Mais je préférais quand même demander. Nous rencontrâmes des gens sur notre chemin, maintenant ils sont tous morts. Enfin la sortie pénétra mon champ de vision, et telles deux psychopathes, nous sourîmes, aussi vrai que cela puissent être, je venais enfin d'être libérer...

"Allons-y!"