Rrrr.... Ding dong.... Rrrr.... Ding dong !

Quoi de plus désagréable pour vus réveiller que la voix de votre majordome à-peine-vivant vous informant qu'une demoiselle vous attend en salle d'audience ? A part un concert de Lara Fabian diffusée à une heure de grande écoute, moi, je vois pas. Voilà donc le Prince de Nightmare Town astreint à se lever à.. Houlà ! 9h ? Pas si tôt que ça en fait ! Il aurait dû se coucher plut tôt au lieu de s'occuper de toute sa paperasse ! l se leva donc, grommelant et jurant, et parti faire sa toilette. Douche, coiffage, habillage, etc... Comme c'était une rencontre officiel, il se para de ses nobles atours, couronne aux pierreries blanches et cape noire aux bromures blanches également. Au bout de près de deux heures de préparation (un Prince, c'est pire qu'une fille !), il fit enfin route vers sa salle d'audience.

Il y arriva en traînant des pieds, et observa de loin la demoiselle entrain d'observer les décorations murales, réservées à cette unique salle. Souriant de ses grandes dents blanches, il s'avança, l'air le plus altier possible à cette heure matinale (bah oui, 11h, c'est le matin quoi !) et se racla poliment la gorge. La demoiselle se retourna, et Prince put l'observer en détail. Grande, pas bien musclée, un katana à la ceinture, habillée en vraie poupée de porcelaine, seule l'arme venait troubler l'apparente fragilité de cette fille.

-Eh bien mademoiselle, excusez-moi de vous avoir fait attendre. J'ai dû veillé tard, et mon lever fut laborieux.

La demoiselle sembla vouloir débuter une phrase, mais Prince fut le plus rapide criant à travers la pièce "que l'on apporte le Matinal Repas !" et l'ordre fit de nombreuses fois échos "Le repas du Prince ! Le repas du Prince ! Le repas du Prince !" et bientôt arriva, portée par une demi-douzaine de domestiques difformes du manoir, une table entièrement dressée, où l'on pouvait trouver pain, confiture, beurre, bacon, saucisses, tous les éléments de tous les pays pour le petit déjeuner. IL parti s'asseoir, invitant la demoiselle à en faire autant. Après s'être avalée une tartine de confiture, il s'adressa à la demoiselle qui picorait timidement dans les plats.

-Allez-y enfin, rien n'est empoisonné ! Mais je suppose que vous n'êtes sans venue pour rien n'est-ce pas ? J'ai remarqué le cheval dans ma cour, la Reine Blanche voudrait-elle m'adresser un message par votre biais ? Après quoi il s'arrêta de manger, tournant son visage au yeux masqués vers elle, l menton posés sur le dos de ses deux mains entrelacées, attendant la réponse.

Le PRince sembla vraiment étonné d'un seul coup. Qui pouvait être assez fou ou suicidaire pour tenter de fréquenter "Prince the Ripper" en dehors des audiences ? Surtout avec toutes les horreurs qui circulaient en ville sur son compte (dont seules quelques une s'étaient avérées fausses), personne ne voulait jamais le voir, et le macabre fiacre dans la cour, ainsi que l'aspect du manoir avait vite fait de décourager les autochtones les plus sceptiques, sans parler de la tronche du personnel... Prince, penchant la tête en arrière, éclata de rire, provoquant un léger tressaillement chez les domestiques qui, étrangement, se mirent à travailler avec encore plus d'ardeur, comme si on les eut menacé, alors que le Prince n'avait pas rit de façon sinistre, il riait juste d'amusement. Il finit par arrêter de rire, et recommença à dévisager Nana de ses yeux voilés

-Me proposer vos services, ria que ça... Mais, sauf erreur de ma part, vous ne pouvez être au service de deux monarques à la fois, n'est-ce pas ? Il vous faudra forcément privilégier l'un d'entre eux. de plus (il avala un raisin tout rond), j'ai entendu dire que la Reine Blanche était très maline et avait recours à des stratagèmes.. Pas toujours très honorables... Qui me dit que vous n'êtes pas un mouchard, ou quelque chose d'autre du même acabit ?

Il continua de sembler la regarder, avec toujours ce même sourire angélique aux lèvres, qui contrastait grandement avec l'environnement sombre et lugubre du manoir...

Prince écouta très attentivement les explications de la jeune fille en face de lui, délaissant pour le coup la tartine qu'il avait commencé à couvrir de... De confiture bizarre, sûrement un des fruits étranges et déments de ce pays de dingues. Sans doute s'en s'en rendre compte, Nana lui avait déjà fourni pas mal d'infos, que le Prince stocka dans un coin de sa tête aérophagée. Déjà, il n'aurait pas à craindre les femmes si jamais il se frottait à la Blanche, ensuite, à l'image de celle-ci, nombreux devaient être les soldats de la Reine Blanche prêt(e)s à la trahir. Donc, bien qu'elle soit puissante, il y avait ce paramètre à prendre en compte, bien que Prince ne prendrais pas ce risque pour l'instant. Pour le reste, cette fille semblait avoir un caractère bien trempé, allant même jusqu'à le menacer s'il n'acceptait pas sa candidature. Bof, pour lui, tout était bon, elle avait ce regard que seuls les soldats ont, cet espèce de regard meurtrier qui vous fait vous pisser dessus si vous y êtes pas habitué. Toutefois, elle arrivait à cacher ce regard, ce qui n'étais pas un mal.

Balaçant sa chaise d'avant en arrière, les deux pieds appuyés sur la table, Prince croisa les bras, le visage comme soucieux, et commença à réfléchir. Utiliser Nana comme avantage tactique ne serait pas trop mal. Il suffirait de la déguiser en quelques chose d'inoffensif afin de tromper le tout un chacun, tout en lui laissant une arme à portée de main. De cette manière, il pourrait se déplacer en ville, et réagir aux attaques sans même avoir à se fatiguer à sortir ses couteaux princiers, même pas besoin de les tacher de sang roturier... ÇA lui semblait une bonne idée... Il cessa de se balancer et tourna la tête vers Nana, le sourire revenu aux lèvres. Quelque chose le tracassait encore...

-Eh bien, eh bien... Je ne vois guère de raisons pour lesquelles je refuserait vos services... de plus, je n'ai aucun grief particulier envers la Reine Blanche... Cependant, quelque chose me tracasse. Un détail certes, mais tout de même... Pour quelles raisons trahiriez vous la grande, puissante et bonne Reine Blanche pour un petit Prince aussi mauvais que moi ?

Il reprit son éternel pose, les doigts entrelacés, le menton posé sur le dos de ceux-ci un sourire angélique aux lèvres.

Quelque chose clochait... Malgré la situation dans laquelle elle se trouvait (elle a avoué sa trahison, sa trouvait dans la demeure d'un dirigeant dont elle ne connaissait pas les attentions et dont la réputation de sadique maniaque était avérée), la demoiselle ne semblait nullement effrayée, même pas inquiétée, mais pas non plus heureuse, c'était plus... De l'orgueil ? De l'amusement ? Prince ne parvenait pas à le savoir. Tout monarque paranoïaque se serait senti mal, inquiet, mais Prince trouvait cela follement amusant et souriait devant l'éternel. Alors qu'il y réfléchissait, la jeune fille se leva avec un air de panthère, fit le tour du "petit-déjeuner" (en fait un véritable buffet de mets), et se plaça derrière lui. Normalement, Prince aurait dû réagir, se retourner et lui planter une vingtaine de couteaux à travers le corps, mais elle ne manifestait aucune envie meurtrière, et Prince était plutôt doué pour voir ce genre ce genre de chose.

Il commençait à follement apprécier la fragile jeune fille au regard de tueur. Ou plutôt... La soi-disant fragile jeune fille dont le regard pouvait passer de celui de soldat à celui de femme fatale en un clin d'œil, littéralement. C'était un brin schizophrène, et Prince commença à se demander si son envie de la costumer (Prince a toujours aimé les poupées) pour la faire passer pour autre était bien judicieuse. Elle commençait presque à lui faire peur, et il adorait ça. Il sourit jusqu'au oreilles de toutes ses dents, laissant s'échapper ce petit rire qui pétrifiait de terreur tous ces sujets, cette espèce de sifflement de serpent chuchoté quasi-irréel.

-Shi shishi shishi~... Eh bien, eh bien... Cela répond à mes principales questions. J'en déduit par la rudesse de vos paumes -bien qu'entretenues- que vous êtes une habituée du combat. Seul le contact trop fréquent avec la pognée d'une arme peut causer de telles aspérité. Ne vous blâmez cependant pas, je serais sans doutes le seul à m'en rendre compte. (sur le ton de la confidence : ) j'ai la peau très sensible, surtout à ce genre de choses... Mais les séquelles rehaussent l'intérêt du corps d'une femme...

Le Prince engloutit sa tartine de beurre et se leva. Avant qu'il n'ai eu le temps de finir de s'étirer, table et chaises étaient déjà parties sur le dos des domestiques qui libérèrent la salle d'audience. Il se tourna vers sa nouvelle garde du corps, et, après avoir retiré un gant, lui présenta le dos de sa main, ou plutôt la chevalière qui s'y trouvait. Réalisée dans un acier sombre et finement ciselée, on pouvait y voir l'habituel diadème du Prince encerclant un éventail de cinq couteaux, à l'effigie des armes personnelles du Prince.

-Je vous engage officiellement comme garde du corps. Je n'y poserai qu'une condition : je veux savoir votre nom, votre prénom, votre grade au sein de l'armée de la Blanche ainsi que tous les surnoms que l'on vous connaît. Acceptez-vous mes conditions ?

Tout sourire, le Prince avait maintenant fait coup double : il avait UNE garde du corps (qui semblait vouloir de garder de près), et un mouchard au sein de l'armée de la Reine Blanche... Pour avoir toutes les cartes en main (au sein d'un jeu, quoi de plus enviable ?), il lui fallait maintenant un infiltré de la Reine Rouge... Mais à chaque jour suffit sa peine... Prince verrait ça demain...

La dénommée Nana pencha la tête sur sa bague... Qui s'enflamma aussitôt d'un feu noir et sans chaleur, comme si un drôle de pacte venait d'être scellé... Sans donner plus d'explications sur ce phénomène, Prince ricana de son habituel rire étrange et remis son gant. Il se retourna, détaillant cette fois avec précaution sa nouvelle employée, un sourire d'allégresse au visage. Au bout d'un moment, apparemment grandement satisfait, il partit d'un pas léger vers son trône, où il s'assit sans pour autant se tenir droit, presque affalé d'une manière débonnaire sur le grand siège noir. Son sourire plein de dents reparu, et il reprit la parole.

-Shishi... Parfait Nana Shizuku, alias la Poupée... Je vais maintenant t'expliquer les termes de ta mission, je ne le répéterais pas : ton temps sera divisé en trois parties : tu continueras à servir ta Reine aussi bien que d'habitude, tandis que dans l'ombre, tu tenteras de convaincre certains de tes congénères de me rejoindre, sans pour autant qu'ils changent leurs habitudes. J'aurai juste besoin de leurs noms et prénoms, et également d'une entrevue avec eux. S'ils me plaisent, ils me jureront fidélité comme tu viens de le faire, s'ils ne me conviennent pas... Tchac ! (Il accompagna son onomatopée d'un vif lancer de couteau qui frôla de si près le cou de Nana qu'un mince filet de sang s'échappa de la blessure) Ils apprendront à respirer sans la tête. Ton deuxième temps sera de me servir ici, et de m'aider à rétablir un semblant d'ordre dans cette ville spongieuse. La troisième et moindre partie de ton temps sera consacrée à l'exploration de ce monde, dont tu dresseras une carte pour moi. Je veux tout savoir sur ce monde, les secrets de tout et de tout le monde, tu trouveras des contacts et des gens prêts à me servir. Que ce soit clair, je ne veux pas d'initiatives personnelles, je ne veux aucune attaque, pour l'instant, je vais me contenter de planter mes graines... La récolte sera pour plus tard. Compris ?

Il prit appui sur sa main, attendant sans aucuns doutes une réponse positive de la part de sa nouvelle servante. Après qu'elle l'eut donnée, il sourit (encore) et se redressa, semblant transpercer Nana de son regard invisible.

-Que souhaites-tu à présent ? Je suis dans de bonnes dispositions pour accomplir un de tes souhaits, quel qu'il soit.

Nana vit la bague du Prince s'enflammer mais pas avec l'une des flammes qu'elle maitrisait tant mais une flamme noire. C'était comme de la sorcellerie comme si elle venait de signer un pacte avec le diable. Elle ne s'attarda point sur ce détail et observait le Prince qui avait l'air de la mesurer sous toutes les coutures comme appréciant chacune des formes . Elle ne dit rien et laissa celui ci contenter son regard. Une fois terminé il partit s'affaler sur son trône puis sourit comme à son habitude. Donc faisons le résumé de sa mission : 1) Servir la Reine et chercher des futurs employés du Prince. 2) Servir le Prince et rétablir l'ordre dans la ville. 3) Explorer Wonderland en quête d'informations. Cela n'était pas difficile à retenir et surtout cela paraissait logique pour quelqu'un qui avait eut un entrainement de soldat. Elle en était tout à fait capable et savait que la tache ne serait pas trop dur. Le plus difficile serait de maitriser ses pulsions et de ne prendre aucunes initiatives sans les ordres du Prince, déjà que la Reine n'était pas au courant de certains de ses crimes... L'un des couteaux du Prince avait frôlé le cou de la demoiselle mais celle ci n'eut rien sentit, elle eut juste la légère sensation du sang couler dans le cou, elle essuya le léger filet de sang d'un revers de la main .

-"Très bien... Tout cela sera fait selon vos ordres..."

Elle le regardait et sentait que son regard était fixé sur elle. Elle ne dit rien et se tenait face à lui avec un léger sourire. Il se redressa et lui demanda ce qu'elle souhaitait car apparemment il était disposé à lui faire plaisir aujourd'hui. Elle n'eut pas à réfléchir car elle savait déjà ce qu'elle souhaitait depuis le début. Elle s'approcha du trône puis enflamma sa main droite, la flamme au cœur de sa paume grandit et devint une représentation de deux corps nu s'embrassant. On pouvait bien distingué les silhouettes, Nana était très douée pour faire apparaitre des choses grâce à son don de contrôle du feu.

-"Je souhaiterais quelque chose d'encore plus chaud que cela... Mon Prince se sent-il disposé à de tels plaisir? "

Puis avec un sourire en coin et un regard véritablement ravageur elle referma sa main et le feu disparu. Elle se tenait toujours face à lui et ne dit rien de plus attendant un mot ou voir un geste de sa part.

Bien, sa nouvelle garde semblait avoir compris la teneur de sa mission. Si elle parvenait à la remplir, alors ce monde sera comme piégé dans une cage(surprise qui n'attend que à être refermée. Déjà que le pouvoir de la Reine Rouge était fragilisé par ce jeu stupide qui consistait à l'éliminer sans raisons, si un autre adversaire se mêlait au jeu, son royaume pourrait rapidement tomber entre ses mains. Il y avait aussi cette secte, la Bloody Roses... Il ne savait trop qu'en penser. Vouloir éliminer Alice, la créatrice de ce monde, lui semblait stupide au possible, dans la mesure où le monde allait probablement disparaître avec sa génitrice. Mais dans le même temps, il pourrait sans doutes les manipuler pour les faire abattre la Reine Blanche, qui semblait être alliée à Alice, bien que cette dernière ait tous pouvoirs. Mais une autre inconnue venait se placer dans l'équation : le Chapelier, créateur du jeu... Il lui faudrait déterminer un plan d'attaque après que ses graines soient plantées... Il devrait y réfléchir de suite...

perdu dans ses pensées, Prince fut "réveillé" par les petits tours de sa nouvelle servante. Il regarda la pyrotechnie comme un enfant. Après tout, son enfance à lui, il avait pas eu le temps de la vivre, et on pouvait légitimement dire qu'il la vivait par intermittence en ce moment, profitant de chaque petite attraction de la vie, que ce soit d'observer un poisson qui se débat quand on l'égorge, de contempler une explosion de cité, de regarder comment la chaire se brûle on plus simplement d'apprécier un tour de magie simpliste... Et celui-ci était particulièrement bien réussi, il n'en fallait pas plus pour mettre le Prince d'excellente humeur. Il renversa la tête en arrière, et explosa d'un rire terrifiant à sa manière, tant il résonnait dans la grande salle vidée de domestiques. Son semblant de crise dura environ une minute, à l'issue de laquelle il se calma, un immense sourire rémanent sur ses lèvres, et pencha son regard vers Nana.

-Haaaa vraiment ! C'est ainsi que tu vois ton travail ! Parfait, parfait ! Viens !...

Il se leva de son siège, sa cape flottant en un mouvement presque théâtrale sans être ridicule, et se dirigea vers ses quartiers en un pas relativement rapide. Depuis son arrivée, il avait déjà pu se libérer de ses basses pulsions. Une fois avec une vivante, et trois fois avec des mortes. Mine de rien c'était pas des masses, et Nana sauvait sans s'en rendre compte une citoyenne de la ville, qui aurait bientôt su passer entre les griffes du Prince, sans être nécessairement d'accord, détail dont il s'en fichait comme de sa première dents, d'ailleurs. Ils arrivèrent dans la suite, que Nana n'avait auparavant sans doute jamais vue. Grand lit blanc, murs dans les mêmes teintes qu'à l'accoutumée, avec une immense fenêtre donnant droit sur la cour, où l'on pouvait voir le cheval blanc et celui du fiacre renâcler, comme pour se défier mutuellement,s ans pour autant pouvoir bouger. Prince se débarassa de sa couronne et posa sa cape sur le dos d'une chaise, et se tourna vers Nana, un léger sourire en coin, une main sur la hanche, toujours l'air aussi noble, attendant manifestement qu'elle fasse le premier pas, tout en étant très amusé par la situation.

Le petit tour de Nana avait eut son effet sur le Prince qui paru intéressé, comme un enfant devant un magicien lui jouant un tour de passe passe avec un jeu de carte. Il éclata de rire, un rire terrifiant, à en donner des frissons. D'ailleurs Nana sentit un léger frisson la parcourir, mais cela n'était pas vraiment de la peur mais plutôt de l'agacement, elle ne supportait pas les gens qui riaient sans raison apparente. Bref! Elle ne dit rien et regardait la salle autour d'elle qui était vide, les serviteurs avait déguerpis et le rire du Prince y résonnait fortement. Elle attendit que sa petite crise de fou rire passa, elle eut l'impression que celle ci dura une éternité. La jolie demoiselle le regardait avec un visage impassible, ne masquant pas son impatience.

Il finit par s'arrêter et reprendre la parole.

-Haaaa vraiment ! C'est ainsi que tu
vois ton travail ! Parfait, parfait ! Viens !...

*Si vous saviez....*

Elle ne dit rien et quand il se leva elle le suivit sans broncher. Ils traversèrent plusieurs pièces et couloirs puis arrivèrent enfin à la chambre. Un grand lit blanc occupait le centre de la pièce, il était impressionnant comme tout le mobilier de cette maison d'ailleurs. Tout ici était très sobre, cela n'avait rien à voir avec sa charmante maison de poupée et encore moins avec sa chambre rose bonbon, une facette de sa personnalité que le Prince n'imaginerait même pas. Elle restait là sans dire un mot, le regardant poser sa couronne et se débarrasser de sa cape. Il se tourna vers elle, et la regardait avec un sourire en coin sans rien dire, Nana eut l'impression de ressentir un certain amusement de sa part en vue de la situation. Il n'avait peut être pas l'habitude que ce soit des femmes aussi directes qui travaillent pour lui , il est vrai que ce n'est pas courant mais est-ce si désagréable? Humm, je ne pense pas...

Elle ne disait toujours rien puis le regard perçant elle s'avança à pas de félins, des pas de velours silencieux et sensuelles. Elle s'arréta face à lui et son visage était à un centimètre de celui du Prince. Elle pouvait sentir son souffle chaud et la chaleur que dégageait son corps. Elle déposa une main sur son torse qu'elle laissa glisser lentement jusqu'au niveau de sa ceinture puis s'arréta net, et de son autre main saisit tendrement le visage du Prince. Elle approcha ses lèvres pour l'embrasser tout en le poussant pas à pas vers le lit. Toujours une main sur le bas de son ventre et l'autre sur sa joue elle réussit à le faire atteindre le lit princier. D'un geste vif et inattendu elle le poussa sur celui ci puis vint lui monter dessus à quatre pattes comme une chatte cherchant une caresse.

-" J'éspére que vous êtes du genre joueur, car vous n'allez pas vous ennuyer..."

Puis ne lui laissant pas le temps de répondre elle se pencha vers lui pour l'embrasser cette fois-ci avec une certaine fougue pleine de passion brulante.

Nana prit les choses en main, dès le début. Ça tombait bien, Prince venait de se lever (enfin y'a trois heures quoi), et ne se sentait ni la vigueur, ni l'envie de faire trop d'efforts. N'importe qui à sa place aurait été absolument ravi, hystérique voire bavant et excité comme un porc, d'avoir dès potron-minet une demoiselle si prompt à vous satisfaire. Mais pas Prince. Prince lui, était infiniment amusé, à peine excité, bien que cet exquis sentiment de chaleur montait en lui au fur et à mesure que la demoiselle se rapprochait de lui à pas de félin, avec un air de femme fatale que Prince adorait. Elle commença à lui caresser le torse et descendit sa main, nouant poco a poco l'estomac du Prince, avant de s'arrêter à la lisière de son pantalon, lui attrapant le visage de l'autre main pour lui donner un lent baiser, auquel Prince répondit sans retenue, tout en restant dans le ton. L'air de rien, elle le poussa contre le lit, que prince sentit lui butter sur le dos de la jambe, et, le temps qu'il tourna le visage pour le voir, il fut poussé sur le lit aux draps immaculées. Sa garde du corps lui monta dessus, le dévisageant d'un air félin

-En effet, j'aime jouer, et je sens que je vais être... Bien servi, c'est le cas de le dire.

Elle se pencha sur lui, l'embrassant avec fougue et passion. Une fois de plus, Prince répondit au baiser, bloquant même la tête de sa gardienne de sa main afin de le prolonger plus longtemps qu'elle ne l'aurait voulu, avant de la relâcher, l'air encore une fois très amusé. Il commença à lui caresser caressa sa cuisse d'un geste lent et taquin, lui caressant de l'autre main le dos et la nuque en la dévisageant avec un léger sourire aux lèvres, admirant sa beauté féline de ses yeux toujours masqué. Ils allaient sans doutes bien s'amuser, à en voir le regard envieux de Nana... Et Prince, malgré sa flemme matinale, avait une forte envie de s'amuser. En fin de compte, ses avances étaient arrivées piles au bon moment, et Prince adorait les coups de pouces du destin, même si celui-ci était plutôt mineur, ça faisait toujours plaisir de se sentir apprécié par le moteur de ce monde...

Prince était heureux. Oui, heureux. Mais pas d'une façon sauvage comme il aurait dû être. Il était heureux comme un enfant que l'on prend par la main et avec lequel on va s'amuser au parc. Prince aimait jouer, quelque soit le jeu, et celui auquel il jouait actuellement était particulièrement... Excitant aucun mot ne convient pas que celui-là. Les deux amants se dévisageaient alors que leurs mains parcouraient le corps de l'autre. C'était plutôt calme pour l'instant, sans violence... Mais il semblait évident que ce n'était que le calme avant la tempête, la tranquille quiétude qui précédait le déchaînement des plus basses passions. Nana commença à lui déboutonner son chemisier (pour une fois, il n'avait pas mis de pull. En fait, il avait cru pouvoir régler cette histoire vite fait et retourner se coucher. En effet, il était couché... Mais pas de la manière à laquelle il avait pensé, à son grand ravissement) tout en lui disant d'une voix susurrante qu'elle préférait dominer qu'être dominée. C'était aussi l'avis du Prince en temps normal, mais là, il n'avait aucune envie de faire un rapport de force avec une guerrière. Il se contenta donc de se laisser faire. Ou presque. Il aimait jouer, je l'ai suffisamment dit, non ?

Il se laissa faire lorsque Nana lui caressa le torse et l'embrassa, tandis que sa mains descendit le long de son corps pour aller détacher sa ceinture de cuir noir (haute qualité, évidemment) et ouvrir sa fermeture éclair, effleurant l'air de rien son caleçon rayé, tout en le dévisageant comme un chat regarderait le canari de la voisine. Mine de rien, être convoité, quand on a l'habitude de convoiter, ce n'est pas désagréable. elle l'embrassa avec ardeur, sa généreuse poitrine collée à son torse. Prince se redressa légèrement, juste assez pour l'embrassant à son tour, il lui caressa le côté de la nuque dans un geste presque tendre. Avec un sourire, il fit affleurer durant une fraction de seconde un couteau près de sa main, pratiquant une incision extrêmement légère sur sa peau. Il lui susurra ensuite à l'oreille d'une voix emplie d'une fiévreuse et silencieuse passion : -C'est d'accord, c'est toi qui pose les règles... Mais sache que j'adore tricher, surtout à ce genre de jeux...

Puis, un léger sourire narquois aux lèvres, il se rallongea, les mains croisées derrière la tête.

C'était pour maintenant... Le lapin avait gambadé dans la forêt, se jouant du loup avec une naïve allégresse. Il sautillait, tout excité, ne se rendant pas compte de la corruption de la forêt. La forêt devenait chaude et sèche, la luxuriance se fit plus pauvre... Le loup était endormi, non loin, vraiment... Il dormait, tout simplement... Mais tous les sommeils se finissent, à un moment où à un autre... Et le loup se réveilla...

Prince convulsa, éclatant de rire comme un damné, l'excitation sauvage et primaire lui ayant monté à la tête comme une drogue en surdosage. Ses convulsions durèrent quelques courts instant, juste avant qu'il ne se jette sur Nana, lui attrapant sa si belle poitrine avec hargne, la serrant violemment dans sa main, mordant à belles dents dans la chair tendre de son épaule, récupérant le sang qui y perlait, comme affamé. Il remonta cruellement près de son oreille, le temps d’y murmurer : "N’oublie pas qui est le maître de qui, ici" puis il redescendit sur sa poitrine, la dévorant presque littéralement de tout son saoul. Elle s’était bien amusé, mais c’était maintenant à son tour de faire joujou avec sa nouvelle servante. Il la jeta littéralement sur le lit où elle atterrit sur le dos, puis il se redressa de toute sa hauteur, la regardant avec un intense sourire…

Le regard de vipère d’un de ses yeux verts et fous perça un instant de sa crinière blonde. On pouvait facilement y lire l’envie de l’amusement, alors que sa langue darda en dehors de sa bouche, renforçant son aspect apeurant. Plus d’une de ses esclaves avaient vu cette expression, et la plupart n’était plus là pour en témoigner. Mais Prince n’avait pas l’intention de déjà casser son nouveau jouet. Elle pourrait lui être grandement utile, il ne pouvait pas déjà s’en débarrasser.

Il se pencha sur elle, lui attrapant fermement le menton dans une main, lui redessinant les contours du visage de l’autre. "Quelle belle peau tu as… Je me demande où commencer l’incision…" il souleva sa tête au niveau de la sienne, laissant aller sa main baladeuse sur le corps de sa « victime » du moment, redessinant ses formes avec une espèce de vicieuse gourmandise, s’attardant aux endroit où du sang coulait encore avant se caresser les lèvres de Nana avec ce même sang, lui appliquant comme un léger rouge à lèvres, ricanant de cette puissante guerrière qui avait cru pouvoir maîtriser l’impitoyable Prince.

Sa main finit par cesser son voyage et par rester sur sa cuisse, qu’il redessinait en se pourléchant les lèvres, le visage très proche de celui de sa poupée, avant de partir vers son entrejambe, qu’il commença à caresser doucement à travers le tissu pendant un instant, avant de le transpercer littéralement, plongeant deux doigts dans cette intimité convoitée, la dévisageant avec un grand sourire, l’amusement au diapason du désir qui déformait déjà la noir pantalon moulant du maître de maison.

[désolé pour le délais, j'étais en panne sèche ^^']