Les murs ont des oreilles, c'est ce qu'on a longtemps dit! Et dans ce cas-ci, c'était peut-être l'étrange cas. Il faut avant tout revenir sur le premier arrivant des lieux, James, qui fit une apparition assez... rapide, en laissant sans le mot les lieux. Arriver, cogner, entrer, expliquer avec exactitude sa raison d'arriver - vouloir y emménagé, un fou! - puis repartir attendant une réponse, sachant qu'elle pouvait venir de partout, il se donnait le droit d'aller où il voulait. Au final, il se retrouva à jouer du piano, faisant raisonner l'instrument partout dans les lieux ainsi qu'à l'extérieur, faisant tomber la poussière d'ici et là et redonnant légèrement vie aux lieux. À l'intérieur, les habitants des lieux bougeaient et ces derniers décidèrent de discuter - en raison de la demande du vivant. Des âmes bougeaient et un étrange vent se créait autour du château, une bourrasque fine. Une dizaine d'être semblait prendre forme dans une pièce, accompagné de milles et uns visages. Les dix qui débattait des décisions et qui avait le plus de pouvoir et d'influence dans les lieux.

Oui, non, c'était un bon pianiste, mais il cachait trop son visage, pourquoi avaient-ils peur de lui? Normalement, ils faisaient rapidement peur à un individu ou s'acharnait sur lui pour le voir souffrir, mais présentement, ils se réunissaient, comme dans le temps des vagues de torture, pour déterminer une suite qu'ils ne pouvaient pas déterminé. Une discussion qui se joua sur une note de destin, sur une personne sans lien qui s'annonçait sur le chemin. Oh, mais oui, comme elle est belle la jolie qui munie de son violon et son parasol tardait à arriver. Un sourire se dessina sur les milles et uns visage et le calme plat se fut.


La mélodie du piano cessa. Le calme plat seul régnait, comme le silence de la mort qui revenait après un soupçon de vie, une étoile filant qui perçait des nuages avant de disparaître dans le noir de la nuit. James effleura de ses doigts les touches qu'il venait alors de balayer avec ses doigts. D'un son magnifique, d'une souplesse montrant une fibre puissante à l'intérieur de l'instrument, comme si faire vibrer ses cordes correspondaits à faire vibrer les cordes du coeur des lieux. Il avait sentit toute cette scène, tout ce mouvement en devenir, et à la fin de cette introduction, qu'un vague retour au vide, comme si la suite ne faisait que tarder à arriver.

Le son du heurtoir se fit alors entendre. Un coup, deux coups, suivit d'un court silence. Un vent froid s'installa alors, signalant l'éveil de la maison sous une toute nouvelle note, lugubre, inaudible. Troisième coup, quatrième coup, et la porte du grand salon se ferma avant de se verrouiller d'un bruit sec. Une autre personne entrait et ces derniers désiraient que les deux personnes ne soient pas immédiatement en contact, c'est ce qu'en déduisit James, se retournant simplement vers la porte avant de se lever et aller feuilleter les livres de la pièce. Tant qu'à être enfermer, mieux vallait attendre et regarder ce qui l'entourait.


Son regard se portait sur les nombreuses couvertures. Pourtant, une nouvelle distraction prenait lentement le dessus, un son nouveau semblait remplir la pièce, comme si les murs lui faisait écouter ce qui se passait dans une tout autre pièce que la sienne. Il avait les oreilles de l'entré sans en avoir son regard. Erised savourait le son et laissait ainsi donc son regard s'attarder sur des couvertures de médecine, pour tomber sur un ouvrage d'alchimi. Une couverture simple, un titre se composant seulement de «Avancé d'Alchimie» ... S'il n'aurait pas sû qu'une autre personne était entré, il aurait probablement pensé que le livre lui parlait tant le moment coïncidait. Il prit le livre et ce dernier resta bloqué à mi chemin. Voulant le tirer vers le bas, il enclencha un mécanisme dans la bibliothèque qui souvrit vers un passage souterrain. À quel jeu jouait les lieux? Mais ne pas se tenter de ce mystère aurait été fou. Tant qu'à être dans la bête, aussi bien se rendre en son coeur...


Une ange venait de se dessiner à l'entrer, trainant avec elle un ciel qui était tout autre que celui du Château. Une douce rose aux épines effilé, d'une beauté qui cachait ses traits, en laissant l'empreinte d'un désir interdit. Comme si, le désir de jouer avec une joueuse augmentait l'intérêt qu'avait les spectateurs pour son visage, pour ses vêtements, son violon, sur tous les détails qui émanait au même moment que le retentissement de la mélodie. Cette dernière était loin de s'imaginer qu'elle offrait son sourire et sa mélodie aux milles-et-uns visages de la peinture du plafond, milles-et-uns paires d'oreilles, sans compter James qui se tenait dans une pièce où il pouvait voir et entendre à partir de ces visages. On lui offrait, à James, l'opportunité de jouer sans être vue, on lui offrait la chance de faire vibrer ses propres mots pour ainsi s'amuser avec la Jolie demoiselle.

La mélodie toucha à sa dernière note que le vent, cette fois violent, refis surface pour fermer la porte d'entrer, ainsi que toutes les autres. Il n'avait d'autre choix que de satisfaire ses propres désirs ainsi que ceux des lieux, souriant même, sachant parfaitement que lui seul aura vu et qu'ainsi il avait l'avantage du savoir. Après tout, il allait parler à partir de la voix du château et ainsi pouvoir chuchotter à l'oreille de la demoiselle, il allait pouvoir la toucher sans même l'effleurer. La seule crainte à avoir était que tout était faux. Mais... un son ne ment pas, lorsqu'il est juste, les sentiments nous sont réflétés, l'âme du musicien se décrit petit à petit... Sauf,... sauf si ce dernier est acteur. Alors il jouera les sentiments qu'il voudra bien jouer.

En se retournant, le jeune homme vit un second piano, d'un noir ébène, d'un bois d'ébène même, aux touches d'ivoires... Comment un tel instrument pouvait encore être aussi beau et propre dans des lieux laissé à l'abandon? Question sans réponse dont Erised laissait dans un coin de mémoire pour aller passer ses doigts sur le clavier. Ainsi au coeur se trouvait un piano, pour lui? Peut-être pas pour lui, mais il semblait plus beau et d'un charme plus intéressant que celui du salon. Il s'installa sur le banc confortable et fit glisser ses doigts lentement, se laissant guider par la vibration même de l'instrument, pour s'accorder à ce dernier, le lire et se positionner en fonction de ce qu'il allait jouer.

Ainsi, le jeune pianiste commença sa mélodie, sans se douter qu'à son tour, il était observé, le planché où se trouvait la jeune demoiselle donnant vue sur la pièce... Vue de dos, lentement, il laissait ses doigts entrer en scène sur une mélodie remanié en fonction d'un message subtil et fin. Il n'était que vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon noir, sa chevelure en bataille et d'un noir nocturne laissait qu'un dernier détail à la vue disponible de lui... (première partie, jusqu'à 2:04-)

Quel allait-être la réaction de Myladie?...