Quel goût a le sens de la justice [Pv Faith Keen]

~ Hé Beauté, tu veux venir faire un tour dans ma chambre à l'Hôtel ?

~ Désolé cher monsieur, la demoiselle est avec moi.

~ Je me contrefout qu'elle soit avec toi puisque la dame ne veut sortir qu'avec moi.

Un gant s'envola dans les airs au dessus des hommes bourrés qui jonchaient le sol de la taverne et le pervers qui s'adressait à Ellana reçu une correction définitive. En moins d'une seconde l'homme devint un immense crabe avec deux sièges sur sa carapace. Les autres personnes encore conscientes dans la taverne était tous apeurés. Hélias tenait la main de sa bien aimé qu'il aida à monter puis en passant par l'autre côté du crabe, le noble récupéra son gant et monta sur le monstrueux crabe au regards de braise. Évidemment nous ferons abstractions de la longue queue de flamme qui trainait à l'arrière de l'animal. Le tavernier était trop terrorisé pour prêtait attention à l'immense trou dans le mur pour que le crabe puisse passer. Les gens qui se promenaient dans les ruelles regardaient avec terreur le couple et son animal domestique. Ce même petit couple se baladait dans les rues, regardant les passants ne sachant vraiment où allait, ils comptaient à présent cherché une nouvelle taverne pour se rafraichir un peu. Malheureusement, ils n'en trouvaient pas ce n'était pourtant pas compliqué dans les petites ruelles sombres de trouvaient une seule petite taverne qui n'était pas sali par les malpropres pervers qui draguaient ouvertement la glacial demoiselle. D'ailleurs, celle-ci touchait tout les garçons qui lui plaisait et ceux-ci, à présent fou d'amour, suivaient la dame sans même dire un mot. Hélias semblait inerte face aux idioties que faisait sa compagne. Pour finir, il s'arrêtèrent devant une taverne fermé à clé, n'ayant aucunement envie de cherchait une autre taverne, le compagnon d'Ellana défonça la porte avec le crabe. Un homme tenait là une demoiselle, étrangement, celle-ci était bailloné. Vu son visage elle avait été endormi puis attaché. L'homme, étonné, sorti un fusil et tira. Hélias reçu une balle, étrangement, il n'avait aucune égratignure. Il ne prêta pas attention à ce fait donna un coup de pied bien placé sur le fusil qui se cassa sans même avoir fait un son. Ellana en profita pour détacher la demoiselle.

~ Bien le bonjour, que puis-je faire pour vous ? Une boisson ? Je suis sûr que vous souhaité un thé après ce qui vous ai arrivé. Je vous en prépare un. Vous me raconterez ce qui vous ai arrivé, je suis d'humeur curieuse, racontez-moi.

Un large sourire apparu sur le visage d'Ellana, ce n'était pas du tout de la compassion mais plutôt du sadisme. Savoir que la demoiselle avait surement été frappé lui plaisait. Ellana est vraiment étrange ...

Pour une des rare fois où notre guerrière allait en ville, il fallait que tous ce passe mal pour elle…

Tout allait pour le mieux, du moins au début. L’ancien Roi Arthur venait de trouver et d’emménager, accessoirement, dans un modeste donjon, qui lui convenait tout à fait. Un toit, elle était plutôt chanceuse pour en trouver un à peine arrivée. Mais cela ne suffisait pas vivre, il fallait bien des meubles et manger de temps à autre, non ? Faith avait donc décidé d’aller faire un tour en ville, histoire de voir déjà si elle pouvait trouver un travail avant de s’imaginer dépenser l’argent qu’elle n’avait pas pour le moment. Elle fit le tour de toutes les tavernes, bars et autre bâtiments, dont certain beaucoup moins sombres. Vous pensez bien qu’une demoiselle en armure à de quoi étonner, voir effrayer.

Elle rentra dans une banque, ne sachant pas du tout à quoi servait ce genre de chose, et s’adressa au comptoir :

« Excus-… »

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’une des employés, qui avait daigné lever les yeux vers elle, hurla de terreur. Après tout, les hold-up ne devaient pas être chose rare ici, car la femme en tailleur avait surtout prit peur en voyant les deux épées massives. Elle se mit à courir vers le coffre fort, aider de quelques autres de ses collègues tout aussi apeurés, tous cela sous les yeux incrédules de la demoiselle en armure.

« Hein… ? »

Elle ne pouvait être qu’étonnée de voir quasiment tout le personnel lui tendre une mallette remplie d’argent. En même temps, quelqu’un qui vient d’une époque où les banques n’existe pratiquement pas, et donc où les braquages à main armée sont inexistant, ne peut pas vraiment comprendre ce genre de scène, c’est certain.

Elle regarda la mallette sans savoir quoi faire. Puis, après un long moment de réflexion, arriva à une conclusion des plus étranges avec la logique de notre temps.

*Ah, ils sont entrain de s’excusez en me donnant leur argent !!!*

Elle leur sourit gentiment, puis prit la mallette et son contenu, ne pensant pas qu’il appartenait peut être à quelqu’un d’autre. Là était tout le problème… Le possesseur de cette petite fortune, ou plutôt les possesseurs…

Ne sachant pas quoi faire, étant donner que pratiquement tous les magasins normaux, dirons-nous, étaient fermés mais surtout ne connaissant pas la ville, elle s’arrêta dans un bar à peu près normal, mais pratiquement vide. Rien de bien, ni de mauvais à l’horizon pour la demoiselle, enfin, c’est ce qu’elle pensait avant d’entendre la porte se fermer brusquement et les quelques rires mauvais de plusieurs hommes.

« Eh, mademoiselle ! Tu savais que l’argent que tu as là est à nous ? Et nous, on est des Yakuza ! »

Faith les regardait avec une expression entre l’étonnement et le dédain. Yakuza… Ce terme ne signifie rien pour un chevalier du début du Moyen-âge. Comment pourrait-elle savoir qui s’agit d’une sorte de mafia japonaise alors que c’est tout juste si elle arrive à parler normalement ! Tout ce qu’elle savait pour le moment c’est qu’ils en avaient après l’argent mais plus que ça… Vu leurs postures, et surtout les armes qu’ils avaient aux poings, ils voulaient se battre. Elle lança la valisette au plus près.

« Voilà, je vous rends votre argent, je n’y ai pas touché si cela peut vous rassurer. »

Elle n’eut pas le temps de finir de soupirer qu’une violente douleur se fit sentir à l’arrière de son crâne. Avec tous les réflexes qu’elle pouvait avoir ou avec toute l’endurance dont elle pouvait faire preuve, un coup fait avec autant de surprise, de force, et surtout de dos, elle ne pouvait pas y échapper. Elle tomba au sol pratiquement inconsciente. Elle eut juste le temps de rendre ses armes invisibles, ne voulant pas se les faire voler, avant qu’une pluie de coups les plus divers et les plus lâches s’abattent sur elle.

…

Faith commençait seulement à ouvrir les yeux, percevant un bruit lointain, comme si une porte était défoncée et un homme à moitié tué.

« Hm…. ? »

Lorsqu’elle retrouva la vue, elle aperçut une demoiselle entre de défaire ses liens. Elle haussa un sourcil en voyant les cordes, se demandant depuis quand elle pouvait être attachée. Elle se releva doucement, une main sur le front, une vilaine douleur lui tiraillant le crâne. Puis elle pose cette même main à l’arrière de sa tête et eut toute la joie de sentir l’énorme bosse causée par le coup d’un peu plus tôt. C’est seulement quand elle aperçut un crabe géant et l’homme qui l’accompagnait - ou plutôt était-ce le contraire ? – qu’elle se rappela de l’autre demoiselle, plus jeune qu’elle, et de ses quelques paroles.

« Un thé … ? Apportez moi plutôt … je ne sais pas, une bière ou quelque chose comme ça. »

Elle leva la main à l’attention de l’homme.

« Bonsoir… Ah oui, merci de m’avoir sauvé… »

Elle soupire longuement avant de se diriger doucement vers le comptoir, reprenant ses armes invisibles, ce qui donnent une étrange impression pour les quelques spectateurs restants. Elle se met ensuite à râler en voyant son armure un peu cabosser. Puis elle tourne la tête vers l’homme , plutôt bien habillé et qui semblait savoir se battre, combinaison qu’elle n’a que très rarement vu.

« Dites… Vous savez ce que c’est que les « Yakuzas » ? Ils m’ont juste dit ça avant de me frapper… Juste pour une histoire d’argent. » Elle soupire une nouvelle fois « L’argent est encore une source de conflit ici ? Ca ne change pas du tout d’avant… »

Tenant le pauvre cadavre de ce qui était, à présent confirmé, un Yakuza, le gentlemen prénommé Hélias s'avança vers la demoiselle regardant son visage avec beaucoup d'attention. C'était visiblement une très belle femme mais elle n'avait que peu la grâce irréprochable que dégage les filles de ce genre. Il avait déjà rencontré ce genre de personne auparavant. Les femmes et hommes des autres époques ne comprenaient pas tout le temps certaines choses comme la montre que porte Hélias au poignet ou bien les voitures qui passent dehors par moments. Hélias pris la main de la dame devant lui, elle avait l'air d'être une princesse ou quelque chose comme sa et la fit se levait tout doucement pour la faire tourner et regardé un peu plus en détails ses vêtements, des habits très richement décoré et venant surement du Moyen-Age. Il l'a fit se rassoir avec beaucoup d'habileté et entama la suite de la conversation:

~ Quel est votre prénom chère demoiselle ? Savez-vous qu'il est impoli de demandé des informations à quelqu'un sans même s'être présenté un minimum ?

Un malin et narquois sourire apparut sur le visage du gentlemen. Ellana arriva quelques secondes plus tard, un thé à la main et une boisson à base de houblon plus communément appelé bière à l'autre main :

~ Tenais cela mademoiselle, je crois que c'est cela une bière non ? Je n'ai pas l'habitude de boire ce genre de rafraichissement alors je ne fais pas trop attention à ce que c'est ...

Elle tendit la bière et se précipita à la porte, faisant rentrer les prétendants qu'elle avait touchés sur le chemin. Elle fit un signe simple à la totalité des garçons qu'elle avait conquis précédemment et en moins de deux minutes ils s'étaient tous mis à quatre pattes pour qu'elle s'allonge sur leurs dos, certains semblaient souffrir mais ils paraissaient si heureux à la fois. Une fois la demoiselle bien installé, Hélias pris une chaise et il n'eut pas le temps de s'assoir plus d'une seconde que les autres Yakuza rentraient dans leur repaire. Avec énormément de stupeur, il se mirent à courir vers Faith Keen. En moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, Hélias avait enlevé ses gants et avait baffé la plupart des hommes de mains qui se trouvaient dans la pièce. Quelques millième de seconde plus tard, les hommes était devenu de petits dragons noirs d'environ un mètre avec sur leur crâne deux cornes où un fil électrique semblait passé d'une corne à l'autre régulièrement. Les autres Yakuza qui n'avaient pas été touché était mort, tué par leurs confrères devenu à présent de mignons mais néanmoins dangereux bestiaux de foire. Hélias cru reconnaître de la stupéfaction sur le visage de son interlocutrice. Avant de se rassoir, Hélias pris un verre d'eau. Buvant de temps en temps quelques gouttes, il questionnait la femme aux allures chevalières :

~ Moi, c'est Hélias et elle c'est Ellana. Nous pouvons donc commencer, quel est votre nom ?

De temps en temps, Hélias croyait voir Faith surveillé les dragons comme sous le choc ou bien interrogé par la menaces que ceux-ci pouvaient représenté sur le moment ...

Ah, la pauvre Faith avait un vertige assez dérangeant et soupirait sans faire plus attention aux deux autres. Mais l’impression, qui n’en était pas qu’une, d’être observée la dérangea au plus haut point. Elle tourna la tête vers l’homme qui la fixait et lui fit clairement comprendre qu’elle détestait cela. Un simple regard de ses yeux remplit de détermination, et accessoirement, d’exaspération pour une fois. Bien sûr, elle n’allait rien dire de vexant, étant dévouée pour le bonheur des autres depuis pas mal de temps, surtout de sa vie humaine, bien qu’elle ne se soit pas vraiment stoppée étant donné qu’elle était passée par le miroir. Elle regarda rapidement le cadavre que son sauveur traînait à côté de lui. Le chevalier soupira en remarquant qu’elle n’était pas mécontente qu’il soit mort, pourtant elle avait décidé de ne plus penser ainsi…

Faith fut légèrement surprise lorsque l’inconnu lui attrapa la main et la fit tourner sur elle-même, observant ses vêtements. Cela l’agaçait aussi. N’avait-il jamais vu de vêtement de son temps ? Mais c’est surtout le fait que quelqu’un regarde avec tant d’attention l’un de ses derniers biens qui l’irritait. Même si elle ne voulait plus être égoïste, c’était tout de même ce qui lui rappelait la raison de sa venue ici, elle y tenait. La demoiselle, qui n’en n’était pas une de son vivant, se rassit en croisant les bras, tout en fixant l’étrange tueur devant elle. Qu’est-ce qui lui disait qu’il n’allait pas la tuer, elle aussi ? Que pourrait-elle leur apporter ? Elle ne connaissait absolument rien de ce monde, hormis que des cinglés tous plus fou les uns que les autres rôdaient un peu partout.

Elle haussa légèrement les épaules en écoutant le jeune homme parler. Il voulait une identité, ce qui était normal, mais il serait plus raisonnable de se présenter en premier lorsque l’on fait une telle remarque… Mais le roi déchu n’exprima rien de sa pensée, se disant qu’elle ne devait plus réfléchir ainsi, après tout elle n’était pas mieux qu’eux, et peut être bien qu’elle était pire…

Elle n’eut pas le temps de répondre que l’autre demoiselle arriva plus rapidement qu’elle ne le pensait. Elle lui tendait un verre plus grand que la moyenne. Remettant bien ses épées en place dans leurs fourreaux, tout aussi invisible qu’elles, la plus vieille des deux prit la boisson en hochant rapidement la tête en signe de remercîment. Après avoir examiné rapidement le contenu du verre, elle aperçut qu’il ne s’agissait pas de bière, du moins, elle n’était pas comme celle qu’elle buvait par le passé. Mais elle n’en dit rien une fois de plus.

La demoiselle venant du moyen âge ne put retenir une grimace de dégout en voyant les hommes rentrés, mais surtout en voyant l’autre jeune fille s’allongée sur eux.

Mais ça va pas de faire ça ?! Elle pourrait leur briser le dos !!! Bien que j’en doute vu sa carrure… Mais tout de même, ça ne peut pas faire du bien à ces pauvres garçons ! se dit-elle aussitôt.

Elle n’eut une fois de plus pas le luxe de s’étendre sur le sujet que d’autres ennemis, des alliés des fameux yakuza selon elle, entrèrent et se jetèrent sur elle. Soupirant, elle entreprit de sortir une de ses armes mais les hommes les plus proches avaient été changés en espèce de dragons. Elle haussa un sourcil en observant une telle chose se produire. Voyant aussi que le petit groupe restant avait été tué sans plus attendre, elle rangea son arme, préférant d’ailleurs ne pas les montré au couple de tueurs présumés.

A présent debout, elle regardait rapidement les deux étranges personnages face à elle et surveillait les dragons. Elle eut un mince sourire, qu’elle n’arrivait jamais à réprimer. La raison ? Eh bien elle était entrain de discuté avec le vent, ou plutôt c’était lui qui daignait lui parler, proposant différents scénarios et comment se défendre dans ces cas là. Oui, même si cela peut surprendre, le vent peut parler, du moins pour Faith, qui avait passé la majeur partie de sa vie à l’étudier, à l’apprivoiser et à sympathiser avec lui, et contrairement à ce qu’on pourrait penser, il est bien plus intelligent qu’il n’y paraît ! Hochant la tête de temps à autre, celle qui pouvait le maîtriser, bien qu’avec son accord, souriait toujours. Elle ferma les yeux quelques instants, plaçant une sorte de barrière créée par son élément favoris. Bien sûr celle-ci était invisible, et impossible à détectée, n’étant pas encore en marche. De plus ses épées invisibles lui offraient un avantage non négligeable si les autres venaient à l’attaquer par surprise. Rouvrant les yeux, la guerrière leur sourit d’une toute autre façon, cette fois ci de manière plus tendue et commença à répondre après avoir écouté le certain Hélias.

« On me nomme Arth-… »

Elle se frappa le front, consternée d’avoir faillit révéler ce nom et ce passé dont elle voulait tant racheter les faute.

« Je voulais dire, Faith. Faith Keen, si vous tenez à avoir mon nom complet, bien que cela ne soit pas très utile… »

Après avoir posé ses mains, gantelées, sur ses hanches, et remit son armures à peu près en place, elle se décida à reposer sa question, ainsi que d’autres qui lui étaient venues au cours des évènements.

« Donc, je demandais : qu’est-ce que sont les Yakuza ? D’ailleurs, elles sont jolies vos bestioles, c’est votre pouvoir peut être ? Un pouvoir de dictateur en tout cas… Mettre les autres à votre services, ou plutôt les y obliger…»

Elle fixait maintenant Ellana.

« Et vous ? Pourquoi donc vous vous asseyez ainsi sur ces pauvres gens ? Ils doivent en souffrir ! Et dire qu’ils ne se plaignent pas n’est pas une raison ! »

Elle se doutait que ses réflexions n’allaient pas forcément plaire, mais ce n’était pas le but loin de là. Elle détestait l’injustice et le faisait bien comprendre. Tout en disant ces quelques mots, elle faisait les cent pas. Ses paroles et ses gestes n’avaient rien, absolument rien, d’élégant ou de gracieux, ou je ne sais quelle autre de ce genre. Mais elle était un homme de son vivant, vous vous imaginez bien qu’il serait difficile pour elle d’agir comme une demoiselle de l’aristocratie après avoir fait bon nombre de guerre et vu leurs atrocités, mais aussi après avoir gouverné un royaume tout entier d’une main de fer… Bien sûr, il y avait aussi de bon moment à vivre dans tout cela, mais en s’étant comporté comme homme toute sa vie, difficile de changer… Et comme elle détestait mentir, jouer la comédie la répugnait !

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