Pourquoi Mad se promenait-il ? C'est une bonne question , or malheureusement, il n'y aurait de réponse comme toujours. Néanmoins, il était à l'extérieur, le soleil était magnifique comme toujours, depuis même un peu trop longtemps ! En effet l'automne à Wonderland arrivait à grand pas et la pluie était la bienvenue pour les récoltes ! La sécheresse de l'été était bien plus pire qu'habituellement, la chaleur était étouffante et pas une seule goute d'eau !
Le ciel gronda alors que celui-ci était bleu azure. Mmmh, mauvais signe ! A l'aide de ces mains, il poussa les maintes branches face à lui, bien que ceux-ci lui fouetta le visage à plusieurs reprises. Il traversa le bois en prenant un chemin que personne ne semble avoir prit depuis des siècles !


Ces pensées furent confirmées quand une averse s'abattait soudainement. Ces longueurs se firent plus grandes et bien entendu plus rapide, les ronces l'empêchant d'aller à la vitesse souhaité. Un vrai petit labyrinthe qui le mena droit vers un château abandonné. Le fameux château hanté ! Tant de rumeur autour de celle-ci à propos de fantôme ... Pauvres habitants, eux-même étaient des, si l'on peux dire cela ainsi, des fantômes. Ils étaient bien morts, pour la plus part, et pourtant ils marchaient parfaitement !


Pas le temps de penser plus, il fallait qu'il rentre à l'intérieur ! Quelques enjambé et une course vers la porte lui suffit. Bien, il était complètement trempé mais il n'avait pas fondu ! Vous pouvez rire si vous le voulez, mais il était sérieux en pensant cela.


Pas un seul bruit, ces lieux étaient bel et bien vide, pensait-il sur l'instant. Il fit quelque pas, observant à sa droite l'horloge recouvert de toiles d'araignées sur une commode pleine de poussière. Une voix se fit entendre au-dessus de lui. Levant la tête il ne vit plus rien, sentant alors quelque chose de chaud laper sa joue. Mad rougit reculant de quelques pas .


- Chess ... tu ne changeras donc jamais ?


Oui, le chat le plus perturbé du pays avec lui. Cela faisait quelques temps qu'ils ne s'étaient pas revu. Qu'était-il advenu depuis ?


- Bien entendu ! C'est l'heure du thé de toute manière !


L'heure du thé, non ce n'était pas le moment, après tout il lui avait proposer ! Comment ne pas refuser ce qu'il adorait le plus !? Il s'approcha du chaton , caressant ces petites perles sous le visage .


- Où étais-tu encore passé ?


Mad le contourna , prenant place sur une chaise recouverte de poussière. C'était bien dommage, il était très confortable !


- Toujours entrain de t'amuser des autres ?


Il déposa sa cane, prenant appui sur l'accoudoir, sa main soutenant son visage. D'un geste de son index, il alluma un feu dans la cheminé, voulant réchauffer l'ambiance de cette pièce.

Ça faisait effectivement longtemps qu'il avait vu Maddy. En fait, ils ne se voyaient pas si souvent puisque Chase était un éternel voyageur. Il se promenait de long en large de Wonderland, s'infiltrant partout où il le pouvait, récoltant toutes sortes d'objets. Bien sûr, il pouvait toujours aller rendre visite chez le Hatter, mais il avait souvent la flemme d'y aller. Il se déplaçait rarement pour aller voir quelqu'un sauf si c'était sur son chemin ou si il avait quelque chose de très important à dire, ce qui était rare puisque la plus part des choses que disaient Cheshire étaient sans importance. Cependant, le fait de rencontrer le chapelier ici le rendait ravis et lui faisait sa journée. Il avait un sourire radieux qui n'allait pas s'effacer de sitôt. Il observait l'homme en face de lui comme s'il voulait le dévorer ce qui était presque le cas puisqu'il admirait le fou... et son chapeau, bien sûr. C'était aussi un des hommes qu'il désirait le plus au monde, mais ça... c'était un secret, alors chut !

Quand Hatter accepta son invitation au thé, Chase n'en fut absolument pas surpris. Pour le fou, c'était toujours l'heure du thé peut importe s'il était deux heures du matin. Ça arrangeait bien le Cheshire parce qu'il avait aussi du goût pour le thé, bien qu'il préfère le poisson... Un frisson lui parcourut le dos quand il sentis les doigts de l'homme lui effleurer la joue. Il lui lança un regard rempli de désir et dressa son index devant sa bouche suite à la question du Hatter. Il lui fit un clin d'œil et lança d'un ton mielleux.

— Ça c'est secret ~♥

Chess resta debout tandis que l'autre prit place sur une chaise. Il le fixa pendant un bon moment, son visage figé sur la même expression, complètement immobile, il le regardait simplement. Le Cheshire avait des moments comme ça où on avait l'impression que quelqu'un avait pesé sur le bouton stop pour peser sur play après une petite minute. Il se réanima finalement en disparaissant en nuage de fumée. On entendit résonner plus loin dans le château la comptine Au clair de la lune qui s'arrêta aussi sec qu'elle était venue. Et Chase réapparut devant Maddy... aussi sec qu'il était parti. Il fouilla dans un petit sac de voyage qu'il promenait toujours avec lui et qu'il remplissait de tonnes de choses inutiles auxquelles il accordait beaucoup de valeur. Il en sortit enfin un petit objet rose qu'il présenta au chapelier.

— Voilà votre "thé".

En fait, le fameux thé était un T en plastique. Le genre de petite lettre aimanté que l'on collait normalement sur le réfrigérateur. Oui, Chase aimait "s'amuser" des autres... ou plutôt aimait-il se foutre des autres parfois. D'ailleurs son sourire montrait bien qu'il se moquait du Mad Hatter. Il ne répondit pas non plus à sa question puisque selon lui la réponse était évidente. Cheshire insista pour que l'homme le prenne d'un petit coup de la main vers l'avant, puis le regardant longuement avant de lui sauter dessus. Littéralement parlant. Il avait sauté sur lui alors qu'il était assis, enroulant ses bras autour de son cou, ne pouvant plus contenir sa joie de le revoir.

— Aaaaaah ! Tu m'as tellement manquééé !

Il se mit à ronronner bruyamment, frottant sa joue contre la sienne sans se gêner. En fait, même si ça n'aurait fait que deux jours qu'ils se seraient vus, il aurait agis de la même façon. Puis il releva subitement la tête, humant l'air, il s'évapora pour réapparaître 5 secondes plus tard, une boîte de sardines dans les mains. Il s'assit au sol à côté du mad, avalant déjà un des petits poissons avec appétit. Il avait fait un tour dans les cuisines. Apparemment, quelqu'un vivait ici, mais c'était sans grande importance pour Chase qui avait habitude de se servir sans demander.

Un secret ? Toujours des mystères qui flottaient autour du mystérieux personnage qu’incarnait Chase. L’esprit et le corps vagabond, toujours en route vers une nouvelle destination, une chose qu’il ne pouvait qu’envier à cet individu. La chance qu’il avait de s’offrir une belle liberté, n’ayant aucune barrière qui pouvait le retenir, il n’avait qu’à claquer des doigts et disparaitre sur le champ. Encore mieux : il n’avait qu’à souhaiter de s’évanouir dans les airs pour s’en aller ! Le regard fixant le cœur du feu, il ne vit aucunement Chase disparaître, par contre le bruit qu’il faisait le perturbait. Profitant de se petit moment de solitude, le Chapelier leva la main en direction du brasier, espérant ainsi s’entrainer un peu mieux à la manipulation de ces pouvoirs. Une poche d’air se forma à quelque centimètre de cette main et, d’un geste brusque, il l’envoya en direction du feu qui s’embrasa un peu plus. Quelle excitation, savoir qu’un élément peut en déranger un autre ou mieux, le rendre encore plus vigoureux !


C’est alors que le chaton réapparut juste sous son nez, sa main encore lever fut sur son torse. Il l’enleva, adressant un petit sourire à celui-ci alors qu’il semblait en pleine fouille, cherchant quelque chose dans son sac. Il semblerait que le thé devra attendre encore un peu ~ Et son instinct ne lui fit aucun tord, le jeune homme lui sortit une lettre … T … Chase et ces blagues, Chase et ces vannes, Chase tout court … Un humour qui ne fait malheureusement presque jamais rire, de l’humour foireuse, le genre de malice qu’appréciait tout particulièrement Mad. Il prit la lettre de couleur rose, arborant un sourire de plus en plus long. Lui en vouloir ? Non, cela ne valait pas le coup, le petit avait l’humour qu’il adorait !


Pour aucune raison apparente, une nouvelle fois, il lui sauta au cou, exprimant sa joie de le revoir. Ma déposa un rapide baiser sur son front, le voyant plutôt comme un enfant. Oui Mad adorait les enfants, mais malheureusement certaine personne de ce monde le voyait d’un mauvais œil. Pourtant, il ne leur faisait jamais aucun mal, s’il pouvait il s’en occupait ! Le simple exemple : ces deux gardiens, ceux qui étaient toujours, sauf quand ils quittaient leur post, devant sa demeure était des enfants ! Certes, sadique et fou mais ils gardaient une profonde candeur. C’était l’innocence du danger de ce monde qu’il admirait.


- Regarde


Il prit un de ces petits poissons et lui redonna la vie, le coinçant dans une sphère d’eau qu’il avait faite et qui flottait au-dessus de sa main. Il regardait les yeux rosés du garçon, voulant entrevoir une petite étincelle de curiosité ou de d’intérêt … Du moins, il espérait que cela lui plairait. Son autre main caressa la tête de celui-ci tout en songeant qu’il faisait tout de même un tableau assez cliché : un maître face à son feu, une tasse de thé déposé près de lui, tout en caressant un chat. Il se mit à rire de cela, arrêtant sa caresse tout en laissant tomber la boule d’eau qui éclata en touchant le sol, le poisson frétillant pour sa survie. Petit être qui n’a aucune chance de vivre de nouveau comme eux, asphyxié, écrasé, brulé ou mangé, tant de mort possible pour cette friture. Les hommes étaient aussi faibles que lui, un rien pouvait les tuer.


- Dis-moi Chase, qu’apprécies-tu de ce monde ? Je pense, enfin pour moi, c’est de pouvoir voir tant de choses complètement différentes réunit en un même monde…


Il reprit sa tasse, sirotant doucement ce liquide sucré. Tout en gardant un œil sur le chat. Il s’entendait certainement bien avec lui, mais ne sait-on jamais … Mieux vaut prévenir que guérir …

La liberté ? Ah oui, ça, Chase, il l'avait. Cependant, il lui avait fallu plusieurs années avant de l'acquérir car quand il pensait à son ancienne vie, il n'y voyait aucune liberté. C'est peut-être pour cette raison qu'il en profitait autant dans ce monde là. Ce qu'il aimait de cet endroit, c'est que l'argent n'était pas dominant. On n'était pas obligé de vivre sous l'emprise de l'argent et on pouvait prendre ses propres décisions. C'est bien ça qui plaisait à notre Cheshire Cat. Ça et après c'était les hommes. Maddy était bien sûr en première ligne parce que Chase le trouvait toujours plus impressionnant. Chess échappa un rire quand il vit le Mad Hatter sourire en considérant la lettre T qui lui avait été donné. Le chat savait évidemment que le chapelier aimait ce genre de blague. Pourtant, même s'il n'aurait pas aimé, il l'aurait sûrement fait quand même.

Chase aurait aimé obtenir un peu plus qu'un court baisé sur le front de la part de son idole. En fait, il aurait aimé beaucoup plus, mais pour l'instant il se contenta de son affection paternelle et se rassit à ses côtés. Après un moment, il remarqua les doigts du fou qui pêcha un de ses poissons pour lui redonner vie et l'enfermer dans une bulle d'eau. Le Cheshire regarda la scène avec la même admiration que s'il était un enfant. Il adorait les tours du Mad plus que tout au monde et il ne chercha pas à cacher son admiration. Il lâcha un bref ronronnement quand sa main vint caresser sa tête et observa le poisson s'écraser au sol, retrouvant sa grande amie, la mort. Cependant, avant qu'il ne soit complètement asphyxié, Chase s'évapora pour apparaître accroupis au dessus de l'animal. Il le coinça entre ses doigts, évitant soigneusement qu'il lui glisse des mains et l'engloutis encore vivant. Il esquissa un grand sourire de satisfaction avant que la question de Mad n'efface toute joie de son visage, remplaçant celle-ci par une absence prononcée.

Une profonde nostalgie venait de le figer comme s'il venait de croiser le regard de Méduse et qu'elle l'avait changé en pierre. Ce qu'il appréciait de ce monde ? En entendant cette question, Chase avait fait un bon dans le passé, se rappelant soudainement ce qu'avait été son ancienne vie. Une grande cage aux barreaux dorés dans laquelle son père l'avait emprisonné au moment de sa naissance. Avant, il avait été constamment entouré d'argents et d'amis qui le suivaient seulement pour ce qu'il possédait. Son père l'obligeait à hériter d'une grande compagnie qu'il n'avait jamais voulu avoir et une simple querelle au matin fut le miracle qui le sauva de cette prison invisible pour l'amener dans le monde où il vivait aujourd'hui. Il ne se l'avouait pas, mais s'il accordait autant d'importance aux objets sans valeurs, c'était parce qu'il détestait l'argent. Donc ce qu'il aimait le plus de ce monde était...

— La liberté.

Son sourire était revenu bien que l'on pu avoir l'impression qu'il ait un soupçon de tristesse caché dans ce rictus mécanique. Le silence pesa pendant un moment sur le château. On entendait le vent siffler à l'extérieur. Chase toucha la petite flaque d'eau devant lui avant de disparaître... et de réapparaître instantanément sur les genoux du Mad Hatter déposant délicatement ses lèvres sur les siennes en gardant sa très bonne habitude qui consistait bien sûr à ne pas demander la permission. Il avait lentement passé ses mains - dont il avait enroulé les bras autour de son cou - dans ses cheveux. Il rompit finalement la courte union, le sourire aux lèvres. Il avait voulu se remonter le moral et ça avait marché à merveille. Il rayonnait comme à son habitude, gardant sa confirmable place sur les genoux du fou.

Ce que l’on pouvait apprécier tout particulièrement chez ce Chat était sa force de caractère. Toujours le cœur à jouer, rire de rien, perdre peu à peu son sourire … De quoi faire chavirer les cœurs de demoiselles. Il avait toutes les qualités à sa disposition : le charme, le regard remplit de fougue avec ce petit éclair de tristesse, des dimensions corporelles acceptables, une voix lascive, des doigts fins, des épaules larges assez pour accueillir quelqu’un contre lui pour soulager sa peine. Son seul défaut qu’il avait remarqué ? Peut être d’avoir toujours cette envie de jouer, un défaut qui, pour Mad, n’en était pas un. C’était un Chaton passif par moment, néanmoins, il vous réservait toujours des surprises ! Si le physique de Chase avait un quelconque effet sur Mad ? Vous dire que non serait un mensonge mais l’approuver le serait tout autant. Mad appréciait les femmes, mais la compagnie d’un homme ne le gênait guère désormais. Vous avez tout à fait comprit, Mad était un « coincé », lorsque l’on savait de quel époque il venait, il vous semblerait alors normal qu’il fut ainsi. Tout du moins, jusqu’à son arrivé au pays d’Alice, il changea du tout au tout. Plus chaleureux, moins amère de la vie, plus détendu et bien sûr : plus fou !


Voir l’émerveillement sommeiller aux fond des yeux de Chase, se transformé en tristesse pour soudainement se retrouver sous son nez. Mad eut un mouvement de recule, ne s’attendant en effet à tous sauf cela. Se chat était pire que lui pour ce qui était des sauts d’humeurs. Il l’observa faire, déposer ces lèvres sur les siennes, l’embrassant posément. La réaction de Mad ? Afficher une expression stoïque, comme-ci l’embrasser par surprise était devenu une habitude. Le Petit Chaton prit ces aises, s’installant contre lui, ces mains filtrant dans ces mèches, son haut-de-forme étant tombé au sol à ces gestes doux. De merveilleuses lèvres gouteuses à souhait, malheureusement avec ce poisson qui gâchait tout, l’odeur répugnante de cette bête venant des profondeurs marines.


« Mon petit Chess … il y a des libertés, La liberté n’existe pas et n’a jamais existé »


Cassant certainement son petit mythe du bonheur dans les près, vivre de rien et être heureux. Il caressa le visage du jeune homme, sa joue chaude, réchauffant ces mains glacées, ces mains mortes depuis si longtemps. Comparable à un petit soleil en flamme sur ces jambes, Mad se disait qu’il avait bien eut raison de sortir malgré tout … il prit les oreilles du chat pour les pincés


« Vilain qui embrasse n’importe qui, n’importe quand ! »


Voulant le taquiner et changer ces idées de plus en plus noirs et désespérante, tout comme lui.

Il faut être honnête, Chase aurait bien aimé voir Mad réagir un peu plus à son baisé. Mais bon... il commençait à s'habituer, à force d'essayer, il voyait bien que son cher Maddy ne répondrait jamais à ses avances. Même si de son côté, Chase, étant quelqu'un d'extrêmement positif, n'abandonnerait jamais l'affaire et continuerait d'essayer jusqu'à ce qu'il ait une réponse digne de ce nom. Pour l'instant, le Mad Hatter ne faisait que lui offrir l'amour qu'on offrirait à un enfant seulement pour lui faire plaisir. Pour l'instant, c'était suffisant, mais bientôt, il en voudrait plus. En fait, il en voulait déjà plus, mais il ne croyait pas nécessaire de contrarier son fou préféré. Il fronça les sourcils et laissa échapper un petit feulement quand Mad lui tira les oreilles. Il lui lança une mine déçue et se retira, à grands regrets, de son ses genoux. Il retourna à côté de lui, ramassant le chapeau du fou, retirant le peu de poussière qui s'y était déposé et le replaçant sur la tête de son possesseur. Il le tourna plusieurs fois sur la tête de Mad comme un styliste qui foulait que son top modèle soit parfait pour la soirée. Il lui fit un grand sourire satisfait, puis s'évapora. Il était maintenant un peu plus loin, assis près du feu pour profiter de sa chaleur en train de fouiller dans son sac à choses inutiles. Il en sortit plusieurs objets comme une petite cuillère en plastique, un dé à coudre et une petite couronne en plastique avec des faux diamants qu'il se mit sur la tête en chantonnant.

Ses yeux roses croisèrent ceux de Maddy et il lui réprima encore un grand sourire. Puis il entra enfin dans une grande conversation où il parlait des voyages qu'il avait fait. Le genre de chose qu'il avait pris l'habitude de faire quand il rencontrait le Mad Hatter puisque leurs rencontres étaient éloignées et que Chase avait toujours quelque chose à raconter.

— ...et tu sais, quand je suis allé au château de Lily, j'ai trouvé plein de sucreries et j'en ai mangé plein, je me demande si elle m'en veux, peut-être qu'elle avait une occasion spéciale... pour en cas, je lui ai laissé quelques caramels, mais quand je suis revenu la dernière fois, il étaient encore là alors je les ai mangé et puis tu sais ce que j'ai vu quand je suis allé au cirque ? Il y avait plein de gros chat et il y en a un qui a essayé de me manger parce que j'avais mis ma tête dans sa bouche et puis j'ai aussi parlé à Jolie et puis c'était très amusant et j'ai été vraiment déçu de ne pas être venu à la fête d'halloween, mais j'étais loin et j'ai eu la nouvelle beaucoup trop tard pour pouvoir me rendre et puis je me suis infiltré dans le château de la rêne blanche et elle est toujours méchante même si elle est très mignonne et puis tu sais...

Et il continuait ainsi en oubliant complètement de respirer. Il parlait en fouillant dans son petit sac de voyage et quand il eut fini, il fit un grand sourire à Mad et resta figé comme ça pendant très longtemps jusqu'à temps qu'il dise quelque chose. Il se coucha finalement sur le sol et s'étira de tout son long en ronronnant et dit d'un ton amusé.

— Mais tu sais, c'est aussi amusant de se reposer parfois. Et quand on veut faire une sieste, c'est près d'un feu qu'il faut le faire.

Il y eut un petit silence avant qu'il ne rajoute.

— Moi je crois que tu devrais faire une boutique de thé.

Il lâcha un rire et ferma les yeux, même s'il ne dormait pas pour autant.

Après cet échange plus que surprenant, Mad s'attardait sur le sol qui était recouvert d’une moquette marronné de qualité, les murs étaient agrémentés de bois et de peintures d'art modernes du plus bel effet, tout respirait un très bon gout et un sens de l'esthétisme parfait ... Seul bémol ... les toiles d'araignées ... Après ce rapide tour d'horizon Mad s'attarda sur les dorures tout autour de la cheminée, à l'écoute du chaton qui discutaillait de tout et de rien, cela donnait un effet kitsch ...


" Lily ... se nom ... oh, sa majesté ? Je souhaite pour toi qu'elle n'est pas une reine vengeresse et qu'elle n'aura pas envie, sans doute, de te faire subir son courroux ultime ! Quand au cirque ... fais attention à toi ... je n'aime pas particulièrement ce lieu sinistre ... La reine Blanche ... est un amour ... au contraire ... elle est douce, intègre à elle même ... pas comme t ... enfin elle n'est pas une femme horrible !"


Finalement, il avait réussi à éviter le drame ! Les mots lui échappaient sans aucune raison par moment ... Il n'avait rien contre se chat, au contraire il était doux avec lui ... joueur ... à son écoute ...
Dans un élan, se forçant à se lever, il s'installa à côté de Chase, les jambes croisés face aux flammes. Une situation avantageuse qui lui permit de passer sa main dans ces cheveux bleutés. Il était un chat magnifique ... mais un chat au final. Non, il n'allait pas non plus tomber dans la zoophilie, il préférait donc par se choix personnel, de garder cette discussion amical, de rester en bon terme sans aller plus loin.
Le crépitement du feu ainsi que le souffle du vent contre la demeure en ruine faisait donnait un effet lugubre, glacial, calme ... trop silencieux ...


" Une boutique de thé ...."


Il n'y avait jamais songé à son grand étonnement ! Dire qu'il excellait en la matière, comment avait-il put louper une occasion pareil ? Après tout, sa folie l'empêcherait de maintenir son commerce en état de marche, tout comme sa boutique de chapeau. Reconnu pour la manipulation du tissu, et des arômes du thé ...


"Et toi Chase, n'as-tu jamais pensé à rester, habiter, demeurer dans un logis bien fixe ? Tu aurais plus de repère ..."


Une petite part de lui s’inquiétait pour lui, avait-il surement la chance de trouver à chaque fois un lieu où dormir, mais certainement rien de comparable à un lit chez soi ... au chaud ... Qu'importe les chemins douloureux à qui trouve un logis accueillant !


" Par contre se sac ... je me demande encore, et par quel bon dieu, comment il peut toujours tenir ! Tu mets tes souvenirs là-dedans ... sans jamais les vider ... La plupart dénué d'un sens même ... comme cette lettre que tu m'as donné. Tu es une personne peu ordinaire, tu le sais déjà, mais je préfère te le redire ..."

Il allait s'endormir sous les douces caresses du Mad Hatter. Ses mains passant doucement dans ses cheveux et la chaleur du feu derrière lui enveloppant son dos d'une chaleur réconfortante dont il pouvait rarement profiter. Il ronronnait de bien être et était déjà pris entre le rêve et la réalité. Chase n'avait jamais rêvé. Toujours, ce n'était que noir, mais pas un noir inquiétant... quelque chose de rassurant, de reposant. Comme le chat, ces caresses machinales que lui offrait Maddy n'était pas que de simple caresses. C'était quelque chose d'étonnamment relaxant, si bien que son ronronnement fut bientôt plus fort que le crépitement du feu derrière lui.

En fait, Chase était bien content de ne pas rêver, car, pour lui, rêver voulait dire faire des mauvais rêves ou encore voir des choses troublantes qui pourraient le remettre en question. Étant quelqu'un de très simple, le Cheshire Cat n'aimait pas avoir à penser à des choses trop compliqué. Un rêve, c'est toujours étrange et incompréhensible, si bien que le cerveau essai d'y trouver un sens, bien qu'il n'y en ait aucun. Chase ne voulait pas vivre ça alors il était bien heureux de ne rêver qu'à du noir... c'était beaucoup plus simple ainsi et on n'avait pas besoin de chercher une signification au noir.

Ce fut les paroles du fou qui le sortirent de sa torpeur. Il ouvrit les yeux et les braquas sur lui jusqu'à ce qu'il fasse une petite grimace en fronçant le nez.

― Ah, mais c'est pas drôle avoir une maison fixe, tu trouves pas Maddy ? C'est vrai parce qu'en restant à la même place, on a moins de chances de voir le monde. Et mon travail nécessite du déplacement, tu devrais le savoir. Tu devrais essayer de voyager plus souvent, toi aussi.

C'est vrai qu'il lui arrivait de ne pas trouver d'endroit où dormir, mais ça l'importait peu. Tant qu'il ne dormait pas à la pluie battante comme ce soir, c'était l'idéal. Dormir à la belle étoile était quelque chose de formidable aux yeux de Chase et puis... disons qu'il était plus du genre «chat sauvage» plutôt que «chat de salon». Le Cheshire se mit à chantonner une berceuse avant de se redresser brusquement pour attraper son sac et se remettre à fouiller à l'intérieur. Il entendit alors le petit commentaire de Maddy qui fit bien rire le chaton.

― Mais non ! Je le vide ! Tu sais, j'ai une maison plus loin d'ici où je dépose tous les objets que j'ai trouvé en voyageant. Ce que je mets dans ce sac c'est les objets les plus récents ou mes préférés... tu sais, j'aurais aimé te mettre dedans, mais je crains que tu ne rentres à l'intérieur...

Il s'approcha du Mad Hatter et lui caressa la joue, lui présentant un sourire malicieux, son visage étant à deux centimètres de celui du fou.

― Et puis tu sais, très peu de personnes dans ce monde sont ordinaires, mon cher ~♥

Chase se mit à rire et disparut dans les airs en emportant ses ricanements avec lui. Il réapparut sur la chaise dans laquelle Maddy était assit il y a peu de temps. Il croisa les jambes et accota sa joue au creux de sa main.