Demoiselle Neko m'avait suivi depuis le labyrinthe, traversant Wonderland si rapidement que moi-même, je fus surprise. Traverser cet endroit en la compagnie de quelqu'un était nettement plus agréable que pour avoir seule compagnie sa Folie. Nous avions passées toutes les rues, toutes les allées, allant des plus lumineuses aux plus ténébreuses. Les magasins avaient défilés en un quelconque patchwork de couleurs diverses, ne me laissant le souvenir vague d'une ou deux enseignes en bois. Je n'avais pas d'idée particulière d'où aller dans cette ville, et ce fut par pur hasard que nous avions atterris ici, Demoiselle Neko et moi-même, dans le parc surnommé "Dreamland". Un nom qui ne lui allait pas du tout, par ailleurs. Les enfants s'arrêtant dans ce parc étaient soit abandonnés, soit kidnappés à mon plus grand amusement. Cela me fit penser que quelques malheureux avaient eu la vaine idée de faire de même qu'avec les petits naïfs enfants, c'est à dire m'enlever. Idée stupide qu'ils avaient payés de leurs vies.
Je me retourne, voyant que Demoiselle Neko est toujours à mes côtés. Je lui désigne un banc quelques peu plus loin, lui faisant signe de me suivre. Je m'assieds sur ce dernier, pour le plus grand plaisir de mes jambes qui étaient fatiguées sans même que je m'en sois rendue compte. C'est vrai que nous avions parcouru une belle distance, je pense.

-Je suppose que vous connaissez cet endroit?~

Non, ce n'est pas vraiment ce que je voulais dire. En réalité, je souhaite plutôt lui demander si elle connaît la réputation de cet endroit, aussi surnommé le Parc des Disparitions. Mais bon, tant pis. En espérant qu'elle comprenne ce que je désirais dire.
Quand j'y repense, cette ville n'existait pas lors de mon arrivée. Si je me souviens bien, c'était Maîtresse Alice qui avait souhaité la créer...Mais cela remonte à si longtemps que je n'ai plus les souvenirs très claires... Cela me rappelle aussi la Table, où nous buvions le thé tous ensemble. Seul endroit où nous étions plus ou moins en "trêve".
Mais les sentiments étranges de Neko me font revenir à la réalité. Elle semble étrange. Comme si elle sentait quelque chose de nouveau...

-Demoiselle Neko, quelque chose vous dérange? Vous semblez... Ailleurs, si j'ose dire.

...Je me rendrai alors compte que ma phrase ferait inquiète. Ce qui n'aurait pas vraiment été le cas. Juste de la curiosité. Mais je m'en contreficherai bien, finalement. Après tout, Demoiselle Neko devrait maintenant assez connaître mon caractère pour deviner que ce n'était que pur curiosité.

J’avançais, la tête dans le vide, je regardais droit devant moi, me concentrant ou je marchait. je regardai soudainement Demoiselle Lotti.

« Oh si si ! tout va bien ! Je réfléchissais juste…c’est bizarre, c’est la première fois que je subsiste aussi longtemps ! Surement du a votre présence ! »

Lotti m’emmena dans un parc, le parc des kidnappings ? Intéressant. En voyant deux psychopathes sur un banc, ils s’enfuiraient et vite. Quelques enfants va et venait incessamment jusqu’à qu’il n’y ait plus personne. Soudainement, deux personnages me saisirent Moi et Demoiselle Lotti. Ils n’étaient pas cagoulés mais je ne les avait jamais vu de ma vie. Ils tenaient fermement Lotti, puis je sentis mon côté normal revenir soudainement. La gentille neko revenait.

/échange mental -> Neko normal/

Un homme me tenait, je ne savais pas comment réagir. Un autre tenait Lotti fermement, il se mit sur elle. Je me débattais comme je pouvais les larmes aux yeux…

« Pitié Lâchez moi !!! et Lâchez la !!! »

Ils riaient aux éclats, croyant surement être tombé sur un bon coup…

Voilà les kidnappeurs... Ce n'est pas bien grave, Demoiselle Neko et moi pouvons nous en occuper... Enfin, si cette première n'avait pas repris son aspect gentil. Bon sang, toujours au bon moment, à ce que je constate!
Je reste donc là, à entendre ces abrutis nous raillaient au nez. Très charmant, les postillons dans les cheveux et la basse dans l'oreille. Mais comme je m'en contrefiche pas mal, autant en avoir le coeur net.

-Demoiselle Neko, laissez-moi deviner! Vous venez de perdre votre attachant côté sadique pour reprendre l'agaçant innocent?~, lui demandais-je.

Oui, je suis calme pour une kidnappée. Mais honnêtement, je ne me soucie même plus de nos ravisseurs. Un seul coup de mon pouvoir, et le problème est réglé. Mais le plus gros problème dans l'histoire, et que j'ai perdu la compagnie de l'autre côté de Neko. J'ai vraiment du mal à croire que ces deux caractères opposés ne font qu'un. C'est... Fou? Non. Pas dans ce monde. Mais original, ça l'est.
Pendant ce petit temps de réflexion, les bêtas commencent à nous tripoter. Très charmant, dites-moi! Pour que je puisse converser tranquillement, je suppose que je vais devoir faire appel à mon pouvoir plutôt utile dans ce genre de moment.

-Lâchez-nous, ordonnai-je.

Et oui, il suffit de transformer leurs perversions en adoration, ou en crainte, et le tour est joué. C'est donc quasiment la bave à la bouche qu'ils acceptent de partir, et d'aller dénoncer leurs crimes à la Reine Blanche. Cela fera deux têtes de plus dans le jardin, et deux enquiquineurs de moins à Wonderland. D'une pierre, deux coups comme l'on dit.
Je regarderai par la suite Demoiselle Neko, avec consternation.

-Donc? Que s'est-il passé? demanderais-je tout simplement.

Je ne sais pas comment demoiselle Lotti s'y est pris mais on dirait qu'on a de la chance à moins que ne soit son pouvoir, ce qui ne m'étonnerait pas. Les "Kidnappeurs" nous laissèrent tranquille et je me retrouva donc en compagnie de Lotti, qui me dévisageait. J'avais réussi à dominer l'autre dingue, ce qui n'avait pas l'air de l'enthousiasmer. Je restais là à sourire bêtement, même si je savais parfaitement que cela avait don de l'agacer. C'est alors que de ce sentiment étrange de sadisme, elle repris le dessus.

"Et merde..."

/échange mental -> Neko sadique/

Je me mis à rire, un rire étrange d'ailleurs. Un rire fou, un rire qu'on ne contrôle pas. Je la regardais bizarrement. Cette jeune aristocrate, complètement folle me plaisait. J'arrêtai de rire et suffoquai légèrement.

"Hum Hum, excusez moi encore pour ce petit incident. J'ai paniqué et ce qui a fait revenir mon côté gentil. Ce n'est pas toujours facile à gérer."

Je lui sourit et l'invita a nous rassoir sur le banc, surveillant les environs. Un enfant passa devant nous en chantonnant. Je lui fit un croche-patte et il s'éclata le visage pas terre. Je rit méchamment. Le petit se mis à pleurer, le nez en sang. Je savais qu'une partie de moi l'aurait prit dans ses bras et l'aurais câliner pour le consoler mais il était hors de question que je me fiche la honte une deuxième fois avec une personne qui me comprends un décent peu. L'enfant pleura dans les bras de Lotti...

"Mademoiselle, j'ai mal!"

J'eus un rictus et me tourna vers Lotti.

"Vous vous demandez surement comment est-il possible que moi et l'autre moi ne soyons qu'une seule personne. C'est simple, elle est moi et je suis elle. Nous ne sommes qu'une seule personne mais nous n'assumons pas nos deux côtés complètement différent et cela nous a séparés créant deux personnalités. Neko occupe 60% et moi seulement 30%. Quelque chose du genre."

Je lui sourit, regardant toujours le gosse chialer, et j'eus cette fois un sourire mauvais en voyant l'enfant se réconforter dans les bras de quelqu'un qui abrègera sa souffrance mais pas de la manière qu'il attendrait...

"Hin..!"

Ah, ce rire, je le connaissais. C'était celui de l'autre Neko, celle dont j'appréciais la compagnie.

-Oya,oya, je vois~.

Mais tant mieux si la sadique avait pris la place de la naïve. C'était mieux de parler entre gens qui se comprennent, plutôt qu'avec une personne qui ne comprend pas votre démence.
Elle m'invita à s'asseoir sur le banc, et ce fut avec joie que je la suivis. A peine assisse, Demoiselle Neko me prouva que c'était bien la Folle qui était présente, elle fit trébucher un sale gosse qui se ramassa brutalement au sol, saignant du nez. Oh, mais la pauvre chose... Je lui aurai bien arraché ses yeux qui pleuraient, et égorger cette voix qui piaillait d'un aïgu insupportable. Et voilà qu'il cherchait à ce que je le console! Bon dieu, heureusement pour lui qu'il ne savait pas ce qu'il l'attendait. J'allais faire quelque chose, quand j'eus la bonne idée de le surprendre quelque peu, pour que sa silhouette d'ange soit encore plus déformé par la douleur quand il comprendrait ce qui lui arriverait.
Je posai donc ma main sur sa tête, lui susurrant des mots gentils. Le gosse, au lieu de piailler, essaya tant bien que mal de retenir ses sanglots et hoqueta violemment à la place. C'est bien Petit, continue... Jusqu'à ce que je me réjouisse de ton visage horrifié...
J'écoute donc Demoiselle Neko, ayant pris l'enfant sur mes genoux.

-Je vois. Donc actuellement, c'est demoiselle Neko qui s'affirme plus que vous?, demandai-je sans vraiment attendre de réponse, étant donné que cette phrase était une constatation plutôt qu'une question.

L'enfant avait cessé de pleurer entre-temps. Parfait! C'est le moment.
Il descend de mes genoux, et tout sourire, m'annonce qu'il s'appelle Eve... Eve... Ce nom me dit quelque chose.
J'écarquille grand les yeux, ouvrant la bouche sans qu'aucun son n'en sorte. Bon diable, pourquoi à chaque fois que je dois tuer quelqu'un, il a quelque chose en commun avec mon passé?!
Le bambin me regarde, les yeux innocent, avec un sourire enfantin aux lèvres. Cette fois, c'est fini. Je l'attrape de mes deux mains par la gorge, et le soulève. Il montre enfin l'expression de désespoir que j'attendais, les pieds battants dans le vide. Il se remet à pleurer, à griffer mes mains pour que je le lâche, en vain. Je lui décoche un magnifique sourire sadique. Il pleure encore, et se met à hurler cette fois. Elle faut dire que je ne suis pas vraiment gentille. Je serre, mais tout juste assez pour qu'il ait le temps de prendre une rapide bouffée d'air qu'il perd aussitôt à s'égosiller. Cinq minutes passent, l'enfant trépassent... Oh, quelle tristesse. Il a du souffrir, le pauvre bout de chou. Pour ma part, je préfère son expression effrayée plutôt que son sale sourire.
Le travail fini, je me retournerai vers Neko, un grand sourire aux lèvres.

-Quelle cruauté? Allons, allons. C'est parce que je ne possédais pas d'armes sur moi. Cela aurait été pire en ces cas, pensez-le bien ma Chère.

Je souriai, non pas satisfaite, mais d'humeur psychopathe. Ce sale gosse avait attisé mon envie de meurtre, et je ne comptai pas m'arrêter à un ou deux bambins. Plus j'en tuerais, mieux je me porterais. De plus, ce n'est pas comme s'il en manquait, dans ce Parc. Il y en avait pour tout les goûts, et c'était parfait.
Je souris un peu plus en voyant cette Chère Neko frapper le cadavre. Comme sa compagnie était fort agréable! Rien de mieux qu'une sadique pour en comprendre une.
Je me réjouis de la suite. Demoiselle Neko me soutient des regards malicieux, auxquels je réponds par un regard tout aussi malsain. Mais bien évidemment que je voulais m'amuser! Et c'est avec joie que nous allons décimer les gosses de ce parc!
La première victime sera l'enfant aux cheveux bouclés. Quel dommage, elle aurait sûrement pu avoir une belle vie. Un visage aux traits attirants, une chevelure dorée comme le soleil, une silhouette laissant transparaître la future jeune femme qu'elle sera... Dommage, mais c'est la fin pour elle. Je me rassis sur le banc, et réfléchit. Par politesse, je demande à Demoiselle Neko:

-Voulez-vous vous en occuper?~

Après tout, j'ai déjà eu le plaisir d'en tuer un. Cette chère Neko a aussi le droit de s'amuser!
Bon Diable, ne sommes-nous pas Folles? Un tel plaisir est blasphème auprès du Seigneur, et convivialité auprès du Châtié. Nous ne sommes pas "saines", aux détriments de nos victimes. Mais j'avoue que cela m'importe peu, depuis un certain temps. Depuis qu'il n'est plus là. A "ses" yeux, cela aurait parut cruel, lui qui aimait les enfants. Mais Il n'est plus là, pour mon plus grand... Plaisir. Si cela en est un.
Mais ne nous écartons pas du sujet. J'attends la réponse de Demoiselle Neko.

Je frémissais de plaisir. J'avais des picotements d'excitation, un sourire qui ne cessait de grandir, les idées baladeuses. Bon Diable, comme ce spectacle était merveilleux! Cette chère Neko était tout bonnement parfaite. Elle savait s'y prendre, et j'étais en extase devant tant de sadismes. Ce n'était pas comme les gens auto-proclamés sadiques jusqu'ici. Neko connaissait la vraie signification de ce mot, c'était sublime!
J'éclatai de rire, en voyant la gosse pleurer de douleur, et d'effroi. Le magnifique sang vermeil s'échappant de son bras était oeuvre d'art dans ce parc aux couleurs arc-en-ciels. Ses cris d'horreur ne faisait qu'augmenter mon plaisir, au détriment de cette pauvre chose.
Ces larmes ayant laissés de profondes traces sur son visage, elle commença à ne plus pouvoir pleurer. Pauvre chose!... Ironiquement, bien évidemment. Par la suite, elle se fit écraser le visage. Jolie tableau que se dessinait là. Un patchwork de couleur rouges, roses, avec quelques pointes de blanc étant donné que le crâne humain est constitué d'os!
Cette chère Neko me sourit, et ce fut un grand sourire psychopathe que je lui rendis. Elle me demanda de montrer mes talents!
Bien, un enfant... Oh! Quelle jolie chose que se dessine sous mes yeux! Des enfants courant dans tout les sens, se poussant les uns les autres, criant et pleurant, s'écrasant ou se frappant pour sauver leurs vies respectives. C'est fou comme l'humain est faible et lâche! Mais soit, trouvons-en un acceptable... Tiens, ce petit brun sera parfait!
C'est donc dans un rictus malsain que je lui attrape la jambe, le traînant sur le sol poussiéreux. Il geint, hurle, essaye de s'accrocher à quelque chose. Bon diable, qu'il cesse de crier! Je ne l'ai même pas encore touché... J'utilise donc mon pouvoir, le rendant abasourdi. Je le fais s'asseoir sur un banc, ce qu'il fait sans plaintes! Parfait!
Alors je lui caresse la tête, et sourit. Je claque des doigts, lui rendant son état normal. Il se remet à brailler, le bambin! Alors je fouille mes poches, trouve une paire de ciseaux. Il essaye de s'enfuir le petit! Mais malheureusement pour lui, il a à peine le temps de se lever du banc que je lui plante mon ustensile dans l'oeil gauche. Comme un idiot, il braille de douleur, et se roule par terre!
Allons, allons! Ca ne fait que commencer!
Je reprends mes ciseaux, les retirant sèchement de son oeil qui n'est plus dorénavant. Je lui tiens alors fermement la jambe, et plante brutalement mon arme dans son mollet. Je la fais glisser tout le long, jusqu'au tibia, de tel sorte qu'il ait une magnifique ouverture. Il re-crie de plus belle, et manque de perdre connaissance. Bien sûr, je ne lui laisse pas ce plaisir en le baffant violemment. Je m'assis sur lui, pour qu'il ne parte pas, et commence à placer mes ciseaux sous ses oreilles. Il tourne lentement son visage (si l'on peut encore appeler une chose pareille ainsi) et me supplie de l'épargner.
Je soupire, et lui montre un sourire faux. J'abats mes ciseaux sur son oreille, la faisant voler au loin. Il en cria à s'égosiller la voix. Je me réjouis, éclatant de rire!

-Poor little soul..., susurrai-je.

Je compterais continuer, quand je me rendrais compte qu'il cessera d'hurler. Je me pencherais alors vers lui, et remarquerai le sang coulant de sa bouche. Je m'interrogerais l'espace de quelques secondes, avant de comprendre. J'insulterais, en colère contre ce sale gosse ayant choisi la mort de son plein gré. Cette chère Neko ne comprendra pas, et je lui montrerai alors la bouche de l'enfant, celui-ci ayant déjà quitté ce Rêve. Il se serait en réalité coupé la langue, pour mourir de lui-même. Je pestifèrerai pendant un bon moment, maudissant cet imbécile. Si nos distractions choisissaient d'eux-mêmes la mort, alors plus rien ne serait drôle à Wonderland!

Je me posai tranquillement sur le banc, sachant que cette chère Neko allait me divertir. Et ce fut bien le cas, en toute splendeur! Oh, que de bonheur, que de joie. J'en deviendrais euphorique. Les hurlements, la stupeur, les pleurs, le sang, les blessures, les membres... Tout en ce gosse me picotait de joie. L'idée du tourniquet était tout simplement... Malsaine, sadique. Son bras coincé sous la chose n'en était que plus plaisant. Et la charmante Demoiselle lui arrachant l'autre membre m'excitait, au sens figuré du terme.
Ma vue se brouillait, mes frissons s'amplifiaient. J'étais resté assez "neutre" jusqu'à présent, mais je sentais la Folie envahir mon corps. L'envie de tuer me démangeait, je n'arrivais plus à voir clairement, ma seule conduite m'était dictée par le mot "Tuer". Les traits de mon visage commençaient à se tordre, mes lèvres se fendirent quasiment sous le sourire sadique que j'arborai.
La voilà qui s'attaquait aux jambes. Barre de fer, déchirures, éclaboussures, piétinements... Oh, comme j'appréciais cette Demoiselle. Mon sang bouillonnait, mon envie de meurtre ne faisait que grandir. Il fallait que j'assassine quelqu'un. Que je le démembre, l'éventre, le perfore, le découpe, l'étrangle, le cisaille, le sectionne... Que je fasse quelque chose!
Mon expression reprit le visage que j'avais autrefois. Celui de la Folie elle-même, de la Démence, de l'euphorie... Du sadisme, aussi. Mes yeux s'agrandirent, mon sourire fit de même, à tel point que je me demandais comment j'avais pu faire ça. J'avais complètement oublié à quel point j'étais sadique, quand cela me prenait.
Avant même que Neko ait pu revenir s'asseoir, je passai furtivement à côté d'elle et lui pris sa barre de fer. Avec l'expression la plus inquiétante au monde, je lui soufflais:

-Regardez bien, ma Chère.

A ce moment, je me suis toujours demandé si c'était à moi que je m'adressai, ou bien à elle. Je ne me souvenais même plus pourquoi j'avais dit ça.
La Folie s'emparant peu à peu de mes traits, j'approchai près d'un enfant venant d'arriver. Mes yeux étaient si flous à ce moment que je ne me rappelle même plus du visage de ma victime à ce moment.
Je pris la barre de fer, et la souleva dans les airs. Mon sourire ne m'ayant pas quitté, je l'abattis brutalement sur le crâne de l'enfant. Il hurla de toutes ses maigres forces, une grande crevasse sur le crâne. Le sang n'avait pas encore giclé, mais l'enfant était probablement déjà mort. Le coup avait été tellement violent que moi-même, je me demandais comment j'avais pu l'asséner. Enfin, ses réflexions étant faites uniquement après avoir repris le contrôle de moi-même. Ce qui n'était pas le cas.
Au moment où j'avais attaqué le gosse, j'étais Folle. Complétement folle. Je crois même que j'aurais pu m'attaquer à Demoiselle Neko.
Ne m'attardant pas sur le cadavre, je pris le soin de choisir une autre victime. Ce fut un enfant descendant du toboggan. Arrivant pile-poil au moment de la descente, je lui plaçai un magnifique home-run dans le ventre, lui coupant le souffle et lui écrasant les organes et côtes. Il cracha une grosse bouffée de sang, que je me reçus en pleine figure. Mon sourire sadique ne prit que plus d'ampleur. Encore vivant, j'eus la "bonne" idée de l'embrocher au sol avec la barre, le temps d'aller chercher un gros caillou à bouts tranchants.
Agonisant sur le sol, l'enfant hoquetait du sang, une barre de fer au milieu de l'estomac et des organes éclatés. Pendant ce temps, je revins avec "l'arme" et me plaçai au dessus de son visage. Les yeux écarquillés, il me regarda avec effroi. Etait-ce l'arme ou mon expression qui le terrorisait? Je n'en savais rien, et je m'en contrefichais-bien. Un rictus malsain sortant de ma bouche, je lui assenai des tas de coups, lui défigurant le visage à chaque fois et m'éclaboussant de sang. Au fur et à mesure que son visage devenait méconnaissable, j'explosai de rire jouissant d'une joie extrême.
Mon rire fini, j'admirais mon travail. Le "visage" en dessous de moi ne ressemblait plus à rien. Une sorte de compote emplie de grumeaux, variant du rose/rouge des vaisseaux sanguins, allant au blanc de l'os broyé sous la force de mes coups en passant par des morceaux du cerveau et des restes d'oeil, lèvres.
Le visage ensanglanté, tout autant que ma robe, je me tournai vers Neko.

-N'est-ce pas magnifique?

Et je lui décochai un grand sourire...

Revenant peu à peu à mon état de létargie, ce fut avec le sourire que je laissai Neko me peinturer la joue du liquide encore chaud. J'avais beau en être entièrement recouverte, cela ne me suffisait pas. En cet instant précis, je souhaitais plus que tout me noyer dans ce sang impur mais si magnifique, substile...

« -N'est-ce pas? Quelle magnifique création du Diable que voilà! ♥ ~ »

Mais que sommes-nous, démons sans coeur, au moeurs impitoyables, empruntant le surnom de Folie et Sadisme? Nous n'étions pas déesses, ni diablesses. Nous ôtions la vie comme le ferait des joueurs aux jeux, et là était notre seul pêché. Mais qu'importe ce qu'en pensent les gens! Nous sommes tous fous, à Wonderland ♥!
Je mis mon index dans la flaque cramoisie au sol, et traça une étoile renversée sur la joue de Neko.

« -Oya,oya ~ Je suppose que vous n'ignorez point que cela signifie le Diable? ~ »

Non, cela n'était pas une marque de haine, bien au contraire. C'était le signe que je la reconnaissais comme mon égale, une sorte de Siamois. Elle me sourit, ayant très certainement compris. Par la suite, je la vois tourner son attention vers, je présume, deux jeunes filles. Pauvres, pauvres petits bambins ♥! Comme le Petit Chaperon Rouge et le Grand Méchant Loup, elles allaientt se faire dévorer... Et aussi inconscientes que ce premier, elles venaient d'elles-mêmes dans notre direction. Allons bon, mais cela est parfait!

« -Oya,oya ~ La petite brune, alors? Soit. »

Ma comparse s'attaqua si rapidement à la jumelle blonde que la soeur de cette malheureuse eut le temps de comprendre et d'essayer de s'enfuir, et moi, j'eus tout juste le temps de l'attraper par les cheveux et la coller au sol. Lui tenant fermement sa chevelure, je lui souris de toutes mes dents. Elle pleura, se débattit. Oya,oya ~ Etais-je vraiment si effrayante? Cela me vexerait presque...
Ce rictus ne se séparant pas de mes lèvres, j'eus la gentillesse de montrer à la gamine l'arme avec laquelle elle allait souffrir. Elle hurla, pour ma plus grande joie. Le cutter fermement en main, je commençai à délicatement, mais sûrement, lui découper ses petites paupières. Et voilà, encore de nouveaux cris ♥! Quelle joie, quelle extase! Rien de tel que la voix de gosses agonisant, pour vous soulager! Ses yeux crachant du sang, elle se tortilla dans le vain espoir de s'échapper. Amusée, je lui coupai soigneusement le visage en suivant ses traits d'enfants. Des cris, des cris, des larmes, des appels au secours! ♥ Du à l'hémorragie, ou peut-être à la peur bleue, elle mourut sous mon visage réjoui. Mais cela n'était pas fini. La partie ne faisait que commencer. Ayant un cadavre pour jouet, je me permis de jeter un coup d'oeil à Neko. Bon travail qu'elle faisait là. Plus efficace qu'une guillotine, cette Demoiselle orientale.
Je retournai à mes occupations, réfléchissant à ce que je pourrais faire du corps. Une idée me vint alors en tête. Agrandissant la lame du cutter, je retournai le corps sans une once de respect. Je lui découpai alors la robe qui allait entraver mon action, et commença à écrire sur le dos.
« God does not exist. And even if he did, he would be inferior to us, whom live in Wonderland, a world he didn't create. »
Et bien oui, après tout... Si il existait, il n'aurait pas créer ce monde. De ce fait, nous serions supérieurs à lui pour vivre dans un monde qui n'est pas le sien. Mais trêve de bavardes, je pris l'un des pieds de mon jouet et le traîna jusqu'à Neko.

« -Voilà ~ Pourrais-tu faire en sorte que l'on voit le message sur son dos? Au cas où de stupides humaines auraient le courage ou la folie de s'aventurer ici ~♥ »

Réjouissance, démence, et plaisance. Voilà ce que je ressentais. Cette après-midi était passée si vite, que je commençais à regretter de voir la nuit tomber doucement mais certainement.

« -Nous allons devoir nous dire au revoir. Si je veux encore avoir une chance de rentrer au château sans massacrer trop de gardes, je me dois de me hâter. Je l'espère, à une autre fois très chère ~ »