A quoi ressemble la fin du monde ? Ceci pourrait être un bon sujet de dissertation, étant donné que « fin » est si flou dans son sens. De quelle fin parle-t-on ? L’apocalypse ou la délimitation d’un territoire. Dans le cas de Wonderland, les devantures de ces pieds dans le vide, Saya contemplait le vide. Que se passerait-il si elle se laisse tomber dedans ? Tombera-t-elle durant plusieurs siècles sans parvenir à atterrir sur une surface rigide ? Souple ? Néant ? Qui peut le savoir sans l’avoir testé ? C’est ainsi que naquit l’idée de prendre un galet au sol, juste à quelques centimètres de son pied. De couleur grise, la surface plane et sans défaut, elle le jeta dans la bourrasque de nuage noirâtre. Espérant un écho, elle attendit … attendit … encore et encore sans jamais rien entendre. Sa coiffure faisant référence aux oreilles de chat, balançait aux rafales de vent. En effet, au moindre moment d’inattention de sa part, elle tomberait tête première dans se trou. Si profond … tout comme les abysses, les rayons du soleil ne pouvaient en atteindre le fond. Utilisant son pouvoir, un raz-de-marée de papillons dorée, laissant à leur passage des trainés de paillette d’or, virevoltait autour de la jeune femme prude. Ce qu’elle voyant n’était pas ce qui se passait en réalité … les nuages noirs étaient de magnifique nuages en barbe à papa, l’herbe sèche à ces pieds était à ces yeux un champ de fleur magnifique. Son pouvoir était tel que … même à elle, les illusions ne faisaient de préférence. Plongé dans un monde faux … elle se retourna, vit un garçon qu’elle avait sans doute aperçut auparavant … oui il avait une particularité mais laquelle était-ce …
S’approchant à pas feutrés, sa petite robe blanche virevoltant au vent, elle observa le garçon de haut en bas, commençant alors à parler

« Que fais-tu ici ? »

La jeune fille n’employait jamais le vouvoiement, qu’importent le grade et l’âge de son interlocuteur. Tournoyant joyeusement autour de lui, de sa voix enfantine elle répliqua :

« Racontes-moi encore l’histoire de ton monde ! »

En effet, elle ne venait ni du monde des hommes, ni de Wonderland, mais d’un tout autre univers.

Zack observait le ciel avec un air entre celui d’un mec bien rêveur et celui d’un paresseux allongé sur une branche d’arbre avec pour seule occupation flâner et somnoler à moitié. Il fallait bien avouer qu’à première vue de loin on aurait dit qu’il était mort sur l’arbre, tellement ses gestes étaient si peu dynamique. Il bailla et voyant une demoiselle se diriger vers la falaise Il descendit doucement sans qu’elle le remarque. Elle était assez jeune, aux cheveux bruns et de grands yeux d’un vert émeraude. Elle regardait la falaise puis envoya un galet au fond. Ce dernier vu la profondeur du gouffre ne ferais jamais de bruit. Le jeune homme aux prédominances squelettique pu voir que la demoiselle à la fine et longue robe blanche jouait avec des papillons laissant une trainée dorée, ce devait étre des illusions ; mais il constatait qu’elle-même ne s’en rendait plus compte. Comme dans un autre monde, une douce féérie. Il eut un sourire constatant qu’elle savait au moins profiter de ses journées. Et se mit à tousser sans le faire exprès. Il vit la demoiselle se retourner et immiscé son regard émeraude dans le sien. L’avait-elle vu plus tôt ? Ou peut étre qu’elle l’avait entendu tousser ? Ce qui était sur c’est qu’elle se dirigea vers lui. Elle le regarda de haut en bas et Zack put entendre la petite voix de la demoiselle lui demander :

« Que fais-tu ici ? »

Il fut assez étonné de la question. Elle lui demandait cela comme si ça faisait déjà des mois qu’ils se parlaient tous les deux ; chose qui n’était pas le cas. Reprenant après un léger étonnement son sourire et il lui répondit enfin :

-Je divague un peu dans mes pensées en écoutant le bruit du vent dans les feuillages des arbres ça calme et en même temps ça me change les idées. Dit-tu t’appelle comment ? Moi c’est Zack

Il la regarda et constata qu’elle tournoyait autour de lui avec un air joyeux et détendu. Ce qui voulait dire que les os ressortant de son corps ne gênait pas la vue de la demoiselle. Cette dernière ajouta avec enthousiasme :

« Racontes-moi encore l’histoire de ton monde ! »

Zack lui fit un grand sourire et lui fesant signe de s’assoir à coté de lui commença à raconter son monde :

« J’ai vécu dans un monde assez étrange. Celui des humains, ce sont des gens assez banaux qui ne pense qu’a leur richesse et à leur petite personne ne se souciant donc pas des autres. J’ai longtemps erré et vécu sans trop savoir quoi faire. Un jour j’ai connu une douce demoiselle prénommée Morticia et on s’est aimé mais maintenant je ne sais point où elle est. Je ne veux plus de mon ancien monde celui correspond mieux à ma folie »

Il lui fit un énorme sourire et ébouriffa les cheveux de la demoiselle sans rien dire. Il trouvait que parler de son monde lui faisait parfois un peu de bien et puis elle avait l’air adorable il n’allait pas lui refuser son histoire.

Regarda la petite Saya. Enfin elle semblait petite soit-elle, dans la taille mais beaucoup moins dans la tête. Elle avait l’air d’avoir vu bien des choses ici. Mais elle ne semblait pas voir que les papillons n’était qu’illusion. Et puis elle lui lançait un tel regard pendant son histoire. Elle ne le prenait quand même pas pour une illusion, un mirage un songe…enfin si on dirait. Elle n’était pas plus différente de lui sans aucun doute. Vu le visage qu’elle avait tiré et son attitude. A la fin de son récit Zack put la voir se lever et lui parler :

« Tu avais un monde semblable au miens, depuis mon arrivé il semblerait qu’ici ressemble à votre ‘là-bas’ à quelque détaille près … Alors je suis bel et bien un ‘extra-terrestre’ ! »

Il fut assez étonné car elle n’avait vraiment rien d’extra terrestre, peut étre folle mais bon vu son propre état mental à lui ; Il avait vite zappé ça de sa tête. Il regarda longuement le ciel sans un mot. Les nuages tel des moutons gambader dans le ciel ; comme du coton ils s’agitaient doucement..Hum étrange pensés pour un sadique comme Zack. Oui fou sadique incontrôlable mais bizarrement gentil attentionné et attentif. Un mélange des plus étonnant dans un étre squelettique et contrôleur de ses décharges électrique dangereuses. Il déglutit enfin et lui répondit avec douceur :

-Tu n’es pas une extra terrestre, quant à la différence je me dis que c’est dans cela qu’on peut toujours trouver des points communs. Prouver que les gens ne sont pas si loin les une des autres. Regarde! On a tout un brin de folie et des dons inhabituels donc des points communs. Les différences qui rapprochent si on veut.

Il se rendit compte en même temps qu’en finissant sa phrase d’une chose fort marrante. Il était en noir et ressemblait à un démon, elle en blanc et faisait petite séraphine. Le jour et la nuit, le yin et yang ou encore le pas si mal et le bien. Prouvant que les contraires se complètent si bien. Il restant pendant quelques minutes les deux mains le long du corps immobile les yeux dans le vide puis bougea d’un coup. Il posa sa veste sur une branche d’arbre fesant apparaitre ses os. Zack constata avec la plus grande stupeur qu’elle ne l’avait pas quitté des yeux. Elle lui dit d’une voix toujours aussi innocente :

« A quoi jouais-tu dans l’arbre ? Au cochon pendu ? Non … tu sembles plus mature … dormir peut-être ? Oh que suis-je bête ! Tu ‘divaguais’ »

Il rigola légèrement et lui frôla de ses phalanges squelettiques la joue. Il lui fit un sourire doux et sincère et lui donna une réponse net et clair :

-Je ne jouais oui évidement pas au cochon pendu et quand je dis divaguer, je parle pas au sens large. J’étais allongé sur la branche de l’arbre sans rien dire en regardant le ciel. Mais j’ai entendu ta voix et le bruit de tes petits pieds dans l’herbe. J’ai l’avantage d’avoir de bon sens.
Mais dis-moi-toi ? Que faisait-tu ? car tu me pose bien des questions moi pas alors commençons

Il s’asseya devant elle en attendant une humble réponse de la part de la petit cannibale même s’il en ignorait encore se coté de la nature de Saya. Des papillons volèrent dans le ciel avec grâce et douceur.