Son esprit était comme vide. Sa tête n'était que chaos, s'il avait pu il l'aurait détaché du reste de son corps. Des sifflements lui perçaient les tympans, et il pressa sa tête entre ses doigts.
"La ferme..."
Le bruit restait, toujours plus vivace, toujours plus perturbant. Il resserra sa poigne sur son visage, se tassant sur lui-même. Son sang pulsait dans son crâne, il avait l'impression pour la première fois de sa vie de réellement exister. L'hémoglobine parcourait la moindre parcelle de son corps, à une vitesse immense...
"Arrêtez..."
Il se tasse.
"Arrêtez !"
Après ce hurlement, plus rien. La douleur, le sifflement, tout a disparu grâce à ce seul cri. Petit à petit, une fois qu'il est sûr que rien ne reviendra, il défait l'emprise de ses doigts et ouvre les yeux. Sa vision, tout d'abord floue, devient peu à peu plus nette et il pu constater qu'il se trouvait dans un endroit inconnu. Il se souvenait vaguement d'être rentré chez lui après une soirée entre ami, d'avoir roulé sur son scooter fraîchement acquise et puis... Plus rien. Le vide. Il venait tout juste de se réveiller et espérait donc que c'était ce sommeil qui avait troublé sa mémoire.
Il décida enfin, après plusieurs minutes à rester les bras ballants, de se relever et d'observer un peu ce qui l'entourait. C'était une petite ruelle pavée comme il y en a partout, dans laquelle traînait poubelles et vieilles caisses en bois. Heureusement pour lui, il faisait jour, vu la lumière il devait être en milieu d'après-midi.
Thomas décida alors de trouver quelqu'un pour lui donner de plus amples informations sur le lieu dans lequel il se trouvait. Il sortit de la ruelle, avança là où ses pas le menait et aperçut enfin quelqu'un de loin. Il s'empressa de rejoindre cette personne et de lui demander :
"Excusez-moi, où sommes-nous ?"