Pauvre Mally fait encore des rencontres... [PV BlackJack♥]

Une journée comme les autres direz vous ? Hum... Non, je ne crois pas. Enfin, pas pour moi. Est-ce que le jour de Coré vous dit quelque chose ? Les addicts de mythologie grecques me dirons que oui, certainement. Mais pour les autres, voici la légende :

Coré, jeune fille de la déesse Déméter, se fit un jour enlevée par Adès, le dieu des enfers. 4 mois durant, elle resta sous terre, forcée de veiller sur les enfers avec son mari maléfique.
Demeter, effondrée par la disparition brutale de sa fille, décida de priver l'humanité de récolte et de rendre la terre stérile jusqu'à ce que l'on lui rende sa fille. Ainsi, les humains commencèrent a périr. Zeus, ne pouvant accepter de voir ses protégés mourir, descendit sur terre et convint d'un accord entre Adès et Demeter. Coré restera pendant huit mois d'une année auprès de sa mère et ira, les quatre derniers mois, régner sous terre, aux cotés d'Ades. Pendant ces quatre mois, elle se nommera Perséphone.

Depuis cette histoire, le jour de Perséphone symbolise le moment ou celle-ci retourne dans le royaume des morts. Ce jour est froid et hostile. Quand au jour de Coré, il symbolise le retour de la jeune fille auprès de sa mère et des vivants. Ce jour la et doux et chaleureux.

Ne me demandez pas pourquoi mais je sentais qu'aujourd'hui était le jour de Coré. Alors qu'hier il ventait et pleuvait, cette matinée était sublime! La fraicheur du matin m'enivrait tandis que je marchais dans les rues. Puis, une envie me vint soudainement. Celle d'aller voir dans la foret. Oui oui, The Lost Forest. Si le jour de Coré influait tout l'environnement, je voulais voir s'il avait également une influence sur ce lieu si sombre et mystérieux. Je pris donc la route pour me diriger vers cette foret aux feuillages si denses, aux racines si épaisses, aux lianes si immenses. Bon, je dois vous avouer que la dernière fois que je suis allé dans cette foret, je m'étais... un peu perdue... Pire même, ma cheville s'était malencontreusement prise dans une racine. Et bien sur, ce jour la, il a fallut que j'oublie mon poignard... Mais aujourd'hui, je ne suis pas inquiète. Mon fidèle poignard est bien dissimulé a sa place, dans les plis de ma robe. L'avoir me rassurait un peu.

J'arrivais maintenant a la lisière de l'immense foret. En la regardant de l'extérieur, j'avais l'impression que l'on pouvait y trouver n'importe quelle créature ou légende fantastique. Je n'y entrais pas tout de suite et restais la, a admirer la foret, ne pouvant m'empêcher de rêvasser. J'aimais cet endroit malgré son hostilité. J'avais un sentiment de bien-être ici, ce qui me poussa a entrer dans cette foret. Une fois a l'intérieur, je constatais, un peu déçue que, quelque soit le jour ou la saison de l'année, les fleurs gardaient toujours cette froideur et cet aspect figé. Le vert foncé était toujours la couleur dominante dans le paysage qui s'étendait devant mes yeux. Je m'enfonçais encore plus. Oui, l'aspect sombre de cette foret ne changera décidément jamais. Je poussais de ma main une branche qui me gênait et sentit une grande et violente douleur dans le bras. Je tournais la tête lentement pour regarder et poussais un hurlement d'horreur lorsque je vis cette fameuse branche pointue qui sortait de mon bras. A deux doigt de l'évanouissement. Je m'assis sur une racine, n'osant toucher a mon bras transpercé.

J'aime beaucoup marcher et écouter le bruit du vent se faufilant en travers des feuilles.

Il était tôt. Très tôt. Le vent soufflait a une vitesse incroyable et d'une force égale a celle d'un Dieu. Le docteur se souvenait avoir reçu un coup de fil plutot etrange d'un homme habitant dans les bois ayant besoin de soins urgents. BlackJack était parti a l'aube pour lui rendre visite. Quelle galère. Mais l'argant proposé en guise d'honoraires lui avait donné la force de s'aventurer jusqu'ici. Et oui, les hommes sont toujours attirés par l'argent. Ou l'inverse.

Je n'ai jamais aimé la foule. Etre seule m'emplie de joie.

Il marcha donc jusqu'a la maison indiquée pour pouvoir enfin, grimpant les petites marches de la terasse en bois, toquer a la petite porte en guise d'entrée. Il crut discerner un gémissement qui venait de l'intérieur. Il sourit. Le malade devait se déplacer lui même pour ouvrir et cela devait le rendre encore plus faible. Stupide humain et leur entetement. Ils ne comprennent pas que leur corps n'est pas indestructible. Un homme ouvrit la porte, il était tout maigre. BlackJack se présenta et demanda s'il pouvait entrer. L'homme le laissa entrer en se poussant, lachant second gémissement. Le chirurgien avança et s'installa dans la cuisine pour écouter les symptômes du soi-disant malade. Une infection intestinale. C'est drôle comme les maladies mortelles peuvent même contaminer les morts. Vraiment illogique. Vraiment ironique.

Je me bats pour que les morts qui ont survécus ne retombent pas aux oubliettes.

C'est fous comme les morts sont peureux aussi. Allongé sur la table d'opération, enfin, sur le lit, blackjack l'endormi, il était mieux inconscient. Il n'avait pas a voir son corps découpé en morceaux, ouvert a nu. Il tournerait de l'oeil de tout façon. Son bistouri traçant la courbe de la guérison. Tout ceci n'est que manège et simplicité. Après un bon quart d'heure d'opération, le docteur eut fini son oeuvre. Il regardait le corps ouvert de l'homme aux yeux fermés et souriait devant cette oeuvre d'art qu'était la chirurgie. Il se munit d'un fil et d'une aiguille pour recoudre point par point la peau du malheureux et quand il eut enfin rattacher tous les embouts du corps humain. L'homme guéris, a present, se reveilla pas loin de deux heures plus tard. BlackJack, attendait, assis sur la chaise de la cuisine. Il le remercia a s'en agenouillez devant le maitre du scalpel. Le chirurgien n'en fut ému du tout et réclama ses honoraires exigés avant l'opération. L'homme paya, hésitant a se libérer de cette malette pleine de billets. Il tourna les talons et partit.

La vie est cher, que voulez vous ?

Il se souvenait parfaitement du peu qu'il avait mangé ce jour là. Car, ne me demandez pas pourquoi mais cela semblait lui être resté sur l'estomac. Le silence était tel qu'on distinguait parfaitement le bruit de ses pas percutant les feuilles mortes, allongées au sol. Il n'y pretait pas attention et se berçait dans le silence. Ou l'inverse. Sa malette en cuir, cognant contre sa cuisse et les outils tranchants argentés dansant a l'intérieur. Il aimait ce son qu'il comparait au fond de lui, a une berceuse. Bizarre, étrange, vraiment curieux, dirons nous ? Peut-être bien, mais bon, blackjack est vraiment mystérieux, c'est pour ça qu'on l'aime ! Breeef, il continuait a marcher, reperant en même temps le chemin par lequel il était passé quand il crut distinguer un cri, de jeune fille...

Si je tombe sur une personne blessée qui ne me connait pas et qui ne m'implore pas son aide, je serais pret a la soigner gratuitement.

Il haussa un sourcil, légèrement interloqué et distingua une silhouette entre des branches au loin. Il serra la poigne de sa malette en cuir, s'irritant un peu la paume de la main et lacha un long soupire avant de se rapprocher de la demoiselle. IL sentit l'odeur de l'hémoglobine évaporée se propager dans ses narines et sourit en voyant la jeune fille sur le point de s'évanouir. Sadisme ? Ou l'inverse. Il approcha.

- Jeune fille, vous allez bien ?

Ironique évidemment. Il voyait bien que cela n'allait pas. D'un mouvement raffiné et éfficace, il attrapa la demoiselle et la porta dans ses bras, tirant d'un coup pour extraire la branche du bras. Il entendit son gémissement de douleur et l'emmena loin de l'endroit ou les branches demeureront rouge sang jusqu'a la prochaine pluie. Sa cape noire fit voltiger quelques feuilles au passage. Il la posa sur un tronc d'arbre couché et déposa une mèche de cheveux de la jeune fillesur le coté. Il regarda le bras et posa sa malette, l'ouvrant par la même occasion, laissant découvrir les accesoires du docteur. D'une voix apaisante mais poutante si seche et si distante, il la rassura.

- Je vais m'occuper de votre bras. Quelle idée de se faufiler dans des endroits aussi dangereux. Vous vous appelez charmante demoiselle ?

Il sortit un rouleau de bandage blanc, le genre glauque qui se colore instantanément de la couleur du sang et le posa délicatement sur la plaie, se rapprochant d'elle pour lui tenir chaud.

No alarms and no surprises. No alarms and no surprises. Siiiiiilence. Siiiiiilence.
You can't die sweet princess' ~

L'odeur forte et prenante de mon sang plus rouge que du vin emplissait mes narines et me procurait une étrange sensation de malaise. Je fus prise de violentes nausées. Bien que le sang se trouvât dégoulinant de mon bras empalé, j'avais la désagréable impression que ce même sang emplissait ma bouche. Je sentais sa texture pâteuse contre mon palais, je sentais son désagréable goût de fer contre ma langue. Mes nausées s'amplifièrent. Ma vue se troublait. La douleur lancinante, je la sentait dans mon bras comme si mon coeur lui-même s'y était déplacé. Assise, j'attendais désespérément que la douleur parte d'elle même, n'osant pas toucher à cette branche qui traversait mon avant-bras.

Bientôt, j'entendis des bruits de pas. Ils se rapprochaient. "Non, quelqu'un m'a entendu..." Je n'avais pas envie que l'on m'aide, je n'avais pas envie que l'on me voit comme ça. Je tournais faiblement la tête vers la source de ce bruit et découvrit un homme. Il était grand et brun. Ses grands yeux me fixèrent un instant. "Et merde!" Pourquoi fallait-il qu'il y ait quelqu'un dans cette fichue forêt?! Bon... Je le reconnais, j'airais peut-être pas dût crier aussi fort.

Il vint vers moi et je comprit qu'il voulait m'aider. D'un geste sec et précis, il retira la branche de mon bras endoloris. Je me retint de hurler avec peine, ce qui se caractérisa pas un petit gémissement de ma part. L'inconnu me prend alors dans ses bras pour me porter jusqu'à un arbre voisin (qui ne semblait pas avoir survécu au dernier orage) sur lequel il m'allongea. Je pus distinctement voir son visage et constater qu'il était de deux couleurs différentes. Une parie était plus foncée quel'autre et celles-ci était séparées par une grange cicatrice qui lui traversait le visage. Je ne m'attardais pas plus longtemps sur ce genre de futilités inutiles. Une fois qu'il m'eut installé, il prit dans sa mallette un rouleau de tissu blanc. J'eus un haut-le-coeur lorsque je vit la magnifique matière blanche s’imprégner de mon sang et se tinter d'un rouge pourpre et pesant. Mon regard se dirigea à présent vers mon "sauveur". Il était précis dans ses gestes, ce qui avait le don de me rassurer. Il me parlait, sa voix était quelque peu apaisante. Qu'est-ce que je faisais ici? Dans cette forêt hostile, inhospitalière?

-Disons que je ne suis qu'une gourde qui s'aventure n'importe où sans se soucier le moins du monde des conséquences que cela va entraîner...

Je l'entendis ensuite me demander mon nom. Oui, j'entendais les choses en décalé, comme cet oiseau que j'avais vu s'envoler avant de l'entendre, plusieurs longues secondes plus tard. Un oiseau? Je ne me rappelais pas en avoir vu ici auparavant. Pouvais-je faire confiance à cet inconnu et lui dévoiler mon identité? C'est vrai quoi... Depuis que je suis ici, je n'ai rencontrer que des gens pas très recommandables. M'enfin, lui était le seul à vouloir m'aider et non me torturer.

-M... Mally, je m'appele Mally. Et vous? Qui êtes-vous?

À en juger par le contenu de sa valise, il devait être médecin ou quelque chose dans le genre. Il devait sûrement revenir d'une consultation pour avoir sa valise avec lui. Mais... Que faisait un médecin dans cette partie du pays? Pourquoi se trouvait-il dans cet endroit? Je me sentais mieux à présent, la douleur disparaissait petit à petit et la présence de cet homme que je ne connaissais pourtant pas il y a une heure m'apportait une certaine sereinité.

-Vous êtes docteur, infirmier ou quelque chose comme ça?

La seule façon de faire confiance a un autre, c’est de nous voir en lui.

De ses mains parfaites, il la soignait comme un Dieu. Mais s’il ne l’était pas ? Il ne l’était pas, a c’était sur. Mais peut-être un Dieu dans sa matière : la médecine. Il était programmé pour ça, et rien ne pouvait l’arrêter quand il était en marche. Une machine infernale. La demoiselle était bien tombé n’est-ce pas ? Ou l’inverse. Qu’allait-il faire d’elle ? Réussira t-il a s’en débarrasser ? Avait-elle de quoi le payer ? Bof .. on s’en fichait en fait.

Quand on vous dis que vous êtes fou, vous n’y croyez pas…

Folie ? Qu’est-ce que c’est que ça ? Le docteur se stabilisait entre scientifique un peu imprudent et vraie génie de la médecine. Faites le mélange, on arrive a quelque chose de confiant. Ou l’inverse. Son apparence pouvait faire douter quand même … Mais comme on dis, ne vous fiez pas aux apparences … Ou l’inverse. Quoi ? Je me contredis ? Mais je sais que vous aimez ça …

… Mais savez vous que la folie se manifeste quand vous ne vous y attendez pas ?
Les scalpels le démangeaient. Pourquoi ressentait-il le besoin de la découper ? De l’ouvrir, d’inspecter ce qui n’allait pas chez elle. Pourquoi ? Pourquoi tout ceci lui manquait. Nostalgie ? Sans doutes. Mais surtout une sombre « folie. » N’ayons pas peur de le dire ! Acceptons la ! Découpe la BlackJack ! Fais en de la charpie humaine !
Le docteur marmonna.

- Non, c’est ma patiente.

Et c’est tout ce qu’il eut pour se défendre de lui-même, de la folie qui le ronge.

Je n’aurais peur de moi que quand ma raison s’effacera.

Le chirurgien finit de lui bander le bras. Elle disait s’appeler Mally. Mally ? M’ouai, joli nom. Mais qu’est-ce qu’elle faisait là ? Cette peste qui lui faisait perdre son temps. Ou l’inverse. Il la fixait en silence, rangeant ses outils qui commençaient a s’éparpiller au sol. Elle semblait regretter de s’être aventurer dans ses lieux. Il commençait a regretter aussi.

- Je suis chirurgien effectivement.

Il lui sourit et lui prit le menton, le coinçant entre son pouce et son index. Il lui fit un grand sourire et se leva. Elle ne pourrait sans doute plus marcher, mais ce n’était pas son problème. Il se leva et tourna les talons. La nuit allait bientôt arriver, question de minutes.

- Bon, je vous laisse. Prenez soin de vous …

Je vends ma bonté. Ça t’intéresse ?
Il s’éloigna un peu d’elle, puis entendit un hurlement, un hurlement d’animal. Un loup sans doute. Il haussa les épaules, de toute faon, il avait de quoi se défendre. Il ne prêtait pas attention a la demoiselle sur l’arbre couché et sortit un livre, il avait un chapitre a lire avant de reprendre la route.

Princess’ Si tu veux que je t’aide, demande moi … Mais je te promets rien ~

Ps : Désolé, c'est très court.

Mon malaise était partit à présent. Mes vertiges avait également disparus. Cette sensation pâteuse d'avoir du sang dans la bouche m'avait quittée. Je me laissais totalement faire, moi. Moi qui détestait ce genre de choses. Mais cet inconnu, sans rien faire de spécial, m'avait rendu plus ... docile et encline à rester calme et sage. Cette situation me rappela un certain épisode de mon enfance.

J'étais dans le petit bois derrière notre grande maison, et je jouais dans les herbes hautes. Non loin de là, se trouvait de grandes pousses de rosiers. Dansant gaiement au milieu des fleurs, je fis un faux mouvement et trébuchais pour tomber dans les rosiers. Je ne devais pas avoir plus de dix ans bien sûr, mais je me souviens parfaitement de la douleur ressentie lorsque mon genoux s'était ouvert à cause d'une multitude de grosses épines. J'avais crié, ce qui amena mon père à accourir pour voir ce que j'avais. Têtue comme je l'étais (et comme je le suis encore d'ailleurs...) j'avais catégoriquement refusé toute aide de sa part et m'étais révoltée. Mais mon père, c'était mon père... J'ai donc été forcée de rester allongée sur le canapé à attendre qu'il retire une par une, les épaisses épines enfoncées profondément dans ma chair.

Quelque part, je trouvais les deux scènes légèrement semblables. Je m'étais ouvert une partie de mon corps et quelqu'un, un homme de surcroit, dont je ne voulais pas l'aide, m'avait soigné. L'homme termina de penser ma plaie en murmurant des paroles que je ne compris pas. Puis, il se leva et partit en grognant des excuses. Paniquant légèrement, je tentais de me lever mais constatait avec déception que j'étais trop faible. Je sentais de légers picotements dans tout mon corps. Un cri de loup retentit, ce qui provoqua en moi une vague de frissons. Et si une bête se ramenait? Et si je ne trouvais plus la force de me lever? Et si la chose qui traînait dans la forêt décidait de faire de moi son dîner? Que ferais-je? Je ne connaissais pas cette forêt, j'allais sûrement me perdre. L'inconnu venait de disparaître derrière un arbre. Je tentais de l'appeler, mais il ne me parvint aucune réponse. Je trouvais la force de ma relever et de m'assoir. je me levais pour marcher lentement vers là où le chirurgien avait disparut. Mon bras était sacrement engourdit. Je vis l'homme au loin, ce qui me fit accélérer le pas.

-Excusez moi?! Est-ce que je peux au moins savoir votre nom?

Aucune réponse de sa part. Il avait un silence dérangeant, peu rassurant. Il gardait la tête baissée, comme s'il lisait. En m'approchant plus, cette hypothèse fut vite confirmée. Je trottais (pour ne pas dire courir) derrière lui et posais ma main sur son épaule afin qu'il se retourne. J'avais, je l'avoue, une certaine crainte envers lui, après tout, il m'était inconnu... Cependant, je ne voulais pas rester seule, toute seule dans cette forêt humide. Je dirigeais mon regard pour que nos yeux se rencontrent.

-S'il vous plait, ne me laissez pas seule ici... Je ne connais pas le chemin et, de plus, la nuit commence à tomber...

Spoiler:

Mais as-tu seulement confiance ?

Le docteur qui se nichait en lui ne pouvait se résoudre à abandonner sa patiente. Il était tellement passionné pour le regard mourant de la « Mally ». Ce regard tiraillé entre la lutte et le supplice que le chirurgien distinguait dans le regard de la jeune fille. Il aurait voulu lui caresser la joue, l’effleurer délicatement pour en laisser une marque sur ces doigts. Ces doigts magiques qui avaient sauvés tant de vie. Doigts fins mais également écrasés par ce talent. Etouffant respect ? Il s’en fiche ~

Je te fais … peur ?

Il avait toujours son regard glacial et pénétrants. Ses yeux avaient l’impression de faire naitre la peur et donnaient l’impression d’être invisible devant lui. Ses deux couleurs sur son visage donnait un contraste affligeant. Un spectacle réjouissant du médecin patient. Lui-même entre les mains de quelqu’un d’autre. Mais … détrompez vous, il s’est déjà soigné lui-même. Allongé dans l’herbe, s’ouvrant le ventre. Les chacals en furent témoins. BlackJack la regardait dans les yeux depuis maintenant quelques secondes. Il ne bougeait pas puis son regard vint se poser sur sa blessure. Il remarqua qu’elle tremblait. Il rangea son livre en l’espace d’un soupir.

- Très bien.

Tu serais prêt … a suivre … un inconnu ? ~

Il souriait en voyant la naïveté de la demoiselle. Elle serait prête à le suivre ? Lui ? Le monstre ? Le plus flagrant était le fait qu’elle vienne de son plein gré. Ou seulement par intérêt ? Pour s’en sortir ? Ou l’inverse. Bof, en réalité, il s’en fichait pas mal de « pourquoi ». Il acceptait, c’était sa patiente, il devait la sauver jusqu’au bout. Même si détrompez vous, il n’a rien du profil du prince charmant.

Tu aimerais être une princesse ?

Il avait enfilé sa veste noire a une vitesse lente. Ou l’inverse. Il devait avoir chaud sous cette cape absorbée de chaleur mais il avait froid, comme si son air glacial l’habitait même a l’extérieur

- Bien. Suis moi alors accroches toi à ma veste si tu as du mal à marcher …

Il commença a marcher lentement, ne lui jetant pas un seul regard puis au bout d’un moment s’arrêta. Il se tourna vers elle tout doucement et lui saisit le bras, là ou subsistait la blessure. Il sortit une bouteille ou un liquide s’agitait en permanence, comme s’il voulait s’échapper de la bouteille. Il sortit un coton et le trempa avant de venir s’échouer sur la peau de la jeune fille.

- Tu as mal ? Oh ma pauvre …

C’était de l’alcool, ça brulait donc. Il sourit et le retira après avoir bien macéré. Il se recula et la lâcha, avant de ranger ses ustensiles. Il regarda le ciel sans lui donner une seule explication sur son geste et laissa ses cheveux aux vent.

Ma patiente est une princesse ? Naïve … vraiment trop naïve … mais si … appétissante.

Le jeune chirurgien me regardait. J'avais l'étrange impression qu'il me jugeait. Les yeux de cet homme, rivés dans les miens, son regard pénétrant me donnaient une certaine impression de crainte, de respect et... de confiance. Oui, c'était un inconnu, un étranger, mais j'étais confiante. C'était un médecin non? Il ne devait pas être malveillant...

Enfin, il lâcha son regard pour me permettre de rester avec lui. Je sentais mon bras trembler légèrement, mais je fis un grand sourire en m’agrippant à lui. Sa veste, ce n'est qu'un détail, était quelques peu agréable au toucher. Mais, avant que nous ne puissions faire quelques pas, Il s’arrêta et me regarda à nouveau. Mais ce ne fut pas le même regard que quelques auparavant... Celui-ci avait quelque chose de sadique. Un peu comme ceux que Ryo m'avait déjà jeté. Alertée par ledit regard, je fis quelques pas en arrière. Sortant un bouteille et versant son contenu sur une compresse, il attrapa mon bras et y pressa la morceau de tissus imprégnée de liquide. Sur le coup, visiblement étonnée, je poussais un hurlement de douleur et tirais mon bras pour qu'il le lâche. Mais il le tint fermement en me faisant souffrir le martyr.

Lorsqu'il libéra enfin mon bras, je reculais. La douleur dans mon bras avait été ravivée. Et pas qu'un peu! Je sentais mon coeur battre dans mon bras comme si il avait pour projet de sortir de mon corps par l'intermédiaire de ma blessure. J'avais les larmes aux yeux, une ou deux s’échappèrent même jusqu'à rouler sur mes joues. J'eus envie de le frapper, de l'insulter alors qu'il rangeait ses outils. Mais bien sûr, je n'en fis rien. Par crainte, par respect. Je me contentais de dire faiblement et un peu minaneblement :

-Ça fait mal...

Tenant mon bras à l'endroit où se trouvait la blessure pour calmer ma douleur, j'étais tremblante et la plaie était d'un rouge vif sans que ma blessure ne saigne. L'alcool soignait les plaies, certes, mais bon, ce n'est pas une raison pour me vider la bouteille sur le bras! Merde! Il aurait au moins pu me prévenir!

-Ce n'était franchement pas sympa...

Séchant mes larmes d'un revers de manche, J'avançais de quelques pas. Je voulais rentrer chez moi... Ou du moins, quitter cette forêt maudite! Me retournant vers lui, je lançais d'un air froid et sec :

-Si vous avez terminé de vous amuser avec vos outils, soyez gentil de bien vouloir me raccompagner. J'aimerais sortir d'ici, mais je ne connais pas le chemin. Merci.

Vexée et énervée, j'attendais qu'il daigne bien vouloir avancer pour m'aider à m'en aller.

Pauvre Mally fait encore des rencontres... [PV BlackJack♥]

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