J'avais beau avoir le pouvoir de franchir la barrière du monde de Wonderland et de celui des humains, le chef en avait décidé autrement et je me retrouvai avec aucune mission pour le moment ! C'est pas vrai, ce "chef" m'exaspère vraiment plus que tout. Je m'ennuie à en mourir, le mieux que j'ai a faire, c'est de surveiller cette entrée ! Il faut vraiment être stupide pour venir s'aventurer ici, je ne sais pas, qui aimerait se faire torturer, violer et tuer ? Un sourire malsain s'afficha sur mon visage. étant quelqu'un de sadique, je ne pus m'empêcher. Mais, mettons les divertissements de côté, il faut que je rejoigne le monde des humains ! Tant pis, il faut que je me résous, je ne peux échapper à l'ennui. Je fulmine de plus belle, ce que ça peut m'énerver ! Il se croit vraiment pour quelqu'un d'important ! Je soupirai. J'attendais que quelque chose se passe pour pouvoir me défouler ! J'en avais vraiment marre d'attendre. Je partit m'assoir sur le grand et vieux trône et attendait sans cesse. Je voyais le temps se défiler devant moi. Je regardais la grande et magnifique porte d'entrée du palais fermée. Et qui pendant des heures durant le restait. De toute façon, qui oserait s'aventurer par ici ?
Puis je vis une ombre derrière les vitros.

"Allons bon, encore un idiot qui a oublié qu'on entrait par la salle de torture..."

Je soupira puis toujours assis sur mon trône, Je vis une silhouette traversé le porte. Je fus surpris de savoir que des gens soit assez stupide pour entrer dans un château fermé au beau milieu d'une forêt ! C'était une jeune fille au pouvoir banal mais pratique. J'aperçus cette demoiselle, charmante certes, qui s'avançait vers le milieu de cette somptueuse salle d'accueil, enfin d'accueil...Disons plutôt que les décorations sont juste un moyen de donner un petit peu d'extase à nos victimes avant leur châtiments. Quel plaisir ultime de briser un sourire et de faire ressentir la peur.
Elle restait au milieu de la pièce inspectant chaque recoin sans me voir, pourtant le trône est juste devant. Je brisa le silence pour lui dire :

"Vous ne savez pas que quand la porte est fermée, c'est qu'il y a une raison !"

J'étais aux anges, moi qui m'ennuyait à mourir, un peu de divertissement ne me fera pas de mal...
Un sourire s'affichait sur mes lèvre et je murmurai :

"Which luckily..."

Ah! Ce que j'aime les manoirs! Ce que j'aime les grandes et sombres demeures!!! Inhabituel n'est-ce pas? Bref, je m'était retrouvée là, sans réellement savoir pourquoi mais j'aimais l'ambiance. Eh oui, depuis ma mort, j'étais devenue... comment dire... assez macabre. Je m'étais donc retrouvée devant le manoir que l'on appelait Haunted Castle. Quel étrange nom! Une grande porte me barrais le passage. Après avoir essayer plusieurs fois de l'enfoncer, je décidais d'utiliser mon don. Je passais à travers le bois pour me retrouver dans une grande salle. Bien décorée, elle était accueillante. Je détaillais chaque recoins de la pièce quand une voix interrompis ma douce tranquillité. Je me tournais vers mon interlocuteur et vis un jeune garçon blond aux yeux verts. Très mignon je dois dire... Peut-être y avait-il une raison, mais je m'en contrefichais. Les portes fermées ne sont plus un problème depuis que je suis ici. J'avais envie de jouer, alors pourquoi ne pas faire l'innocente?

-Oh désolée! Depuis que je suis ici, je peux traverser les murs voyez-vous? Alors, quelques fois je ne me rend pas compte de ce que je fais. dis-je avec une moue que je voulais timide. Quel est cet endroit?

Il ne pouvait que tomber dans mon "piège". Faire l'innocente petite fille qui ne sais rien était ma spécialité. Mais peut-être était-ce un rusé. Si tel était le cas, il allait vite percer à jour mon petit manège. Après tout, qu'allait-il me faire? Il avait l'air tellement gentil. Me méfier? Pour quoi faire? Que devrais-je bien craindre? Puis, j'entendis le garçon murmurer quelque chose. Je ne pus discerner quoi. Je m'approchais lentement du jeune homme, jusqu'à me retrouver à quelques centimètres de lui.

-Qui êtes vous? demandais-je d'une voix presque trop enfantine.

Il me regarda d'un air suspect, qu'allait-il bien pouvoir me faire? Je ne crains rien, puisque je suis déjà morte...

Je la regardai d'abord avec un air de méfiance puis devinant les intentions de la demoiselle et son faux air d'innocente, je me leva du trône et lui fis un sourire mesquin pour lui dire :

"Ne vous fatiguez pas Mademoiselle, ça ne sert à rien d'essayer de faire l'innocente ! *d'un air amusé* Voyez vous je suis passé maître dans l'art d'imiter des expressions en tout genre pour mes missions dans le monde des humains et j'ai appris a reconnaître l'honnête et l'hypocrisie même si je doute que ce soit votre cas."

Cette fois, je changea complètement d'expression pour lui faire un sourire tout mignon. Elle me regardais sans bouger, l'air déçu. Alors je poursuivis :

"Mon nom est Ryo Kurogane et je suis un bloody rose. Vous avez eu de la chance de vous aventurez ici alors que tous les autres sont partis car sinon, vous auriez eu des problèmes, enfin, évitons de parler de ça..."

J'étais tout content, j'allais enfin pouvoir m'occuper sans qu'un abruti vienne me déranger. Promis, je ne lui ferait rien, j'ai trop envie de discuter. Si je la tue, je vais encore me retrouver tout seul alors non. Elle a l'air d'être bien téméraire, je suppose qu'elle ne doit pas encore connaître les dangers de Wonderland. Bah, elle le découvrira bien...
Elle changea d'expression elle aussi pour afficher un tête d'étonnement et un sourire discret. Je savais cette fois qu'il était vrai. Je m'avança vers elle, l'air amusé et lui pris la main. Je la guida vers les marches qui montent au trône et la fis s'assoir. Je m'assis a côté d'elle et lui dit :

"Vous avez de la chance que mes compagnons ne soit pas là sinon, vous ne seriez jamais sorti de ce palais vous pouvez me croire, des fois, il faut savoir resté à sa place et évitez les dangers ! ça vous d&range de parler un peu ?"

J'attendais que la demoiselle enregistre ce que je venait de dire pour qu'elle me réponde...

Oh! Mais c'est qu'il était malin le blondinet. Quoique j'étais quelques peu déçue. Mais je fus réconfortée par le sourire qu'il m'offrit. Ryo... ce prénom lui allait bien. La chance n'existe pas voyons. Cela n'as rien à voir avec la chance! Et puis qu'ils soient là ou pas, qu'est ce que ça change? Je fais ce que je veux... Il m'amusait, je dois le dire. Un sourire que je voulais discret s'afficha sur mes lèvres. C'est alors qu'il me pris la main et m'emmena vers les marches. Nous nous assîmes et me rappela encore une fois que j'avais de la chance. Moi rester à ma place? mon cher Ryo, vous me connaissez bien mal...Parler? J'aime parler. Ou plutôt, j'aime écouter les autres parler (quand ils me parlent bien sûr, je n'écoute jamais aux portes...).

-Vous savez, je ne crois pas en la chance, je n'ai pas peur de vos compagnons et je ne savais pas que les Bloody Rose s'exposaient au grand jour. terminais-je avec une once d'ironie dans la voix.

Je fis une pose afin de le regarder dans les yeux. Ils étaient d'un vert éclatant que je n'avais pas remarquer plus tôt. Aussitôt, le petit sourire discret qui étirais mon visage disparut pour laisser place à un grand large et franc sourire.

-Je n'aime pas non plus rester à ma place et je me fiche des dangers. Quels sont-ils? Je suis morte! Quand à parler, je n'aime pas cela non plus. Mais parlez moi si vous le voulez, cela ne me gène en rien et je vous écouterais d'une oreille des plus attentive. Parlez-moi donc de vous, votre histoire m'intéresse...

Je le regardais intensément avant de me lever et de me placer devant lui. Mon sourire était non pas enfantin, mais ils y avait dedans une pincée d'excitation. Mon regard balaya la pièce et se posa sur quelques portes . Où débouchaient-elles?

-Dîtes-moi, il y a beaucoup de salles dans ce château?

Pourquoi est-ce que j'étais aussi excitée? Eh bien, comme je l'ai dis, j'aime les grandes battisses. La seule idée qu'il puisse y avoir une salle de torture ici suffisait à me donner une pêche d'enfer. Et puis, je n'étais pas seule!

Je soupirai. La demoiselle ne tenait pas en place. Elle se leva et exigea que je lui parles et laissa sous entendre qu'elle voulait visiter le château. Quelle effrontée, elle s'incruste dans le château et elle exige une visite, j'ai bien envie de la contrôler pour m'amuser !! Mais ça serait trop simple et donc ennuyeux. Après tout, c'est juste une âme qui a décidé de se la jouer rebelle. Qu'elle n'aille pas se plaindre si elle se fait violer.
Je laissa échapper un petit rire. Elle me regardait, d'un air joueur comme si elle croyait pouvoir me berner. Désolé jeune fille, mais mon métier fait en sorte que je suis beaucoup plus fort a ce jeu là ! Mais bon...
Je me leva et lui dit d'un air amusé :

"Tu es bien pertinente pour une âme. Je te trouve intéressante mais c'est dommage que ta naïveté est grande. Je suppose que tu veux visiter le château ?"

Elle acquiesça avec un sourire arrogant alors je lui annonça :

"Ne viens pas te plaindre si tu finis par mourir ici. Je suis sur que les bloody roses accepteraient avec joie de s'amuser avec une nouvelle victime."

Elle me rigola au nez en me disant qu'il ne pouvait rien lui arriver vu qu'elle était morte. C'est alors que je compris son point de vue. Elle est plus que naïve ma parole. J'éclata de rire qu'on m'entendit surement dans tous le château. Je devais paraître pour un fou. La demoiselle me regardait sans comprendre mon fou rire, alors je lui expliqua :

Tu me fais rire, tu crois peut-être que c'est comme ça que l'on vit à Wonderland. Tu es déjà morte, mais grâce a Alice, c'est une seconde vie, il peut t'arriver n'importe quoi ici. C'est pour ça que j'aime ce monde, il est rempli d'insouciance ! Tu peux encore mourir ici et ne plus jamais revenir...

Elle se tut comme déstabiliser. Alors je lui pris la main et lui montra cette porte :

"La salle des tortures est là-bas ! Je peux vous faire la visite mademoiselle...?

J'attendais son nom avec impatience.

Visiter le château? Hum... en voila une excellente idée!!! Un éclair d'excitation traversa mon regard. Mais voila qu'il se met à rire, un fou rire même! Un rire angélique, mélodieux et un brin fou... Je souris, ne comprenant pas ce qu'il voulait dire. Mais voila qu'il reprend la parole d'une voix douce et sérieuse. Mourir? Encore? Pourquoi ce monde était-il si dur? Pourquoi m'ouvrir les yeux de cette manière? Je luis en voulais un peu pour cela. Mais voila qu'il me pris la main et me parla d'une salle de torture. Je le regardais avec une envie incontrôlable de sauter dans tous les sens tandis que ma rage retombait doucement à ce contact. Les tortures était un élément de fascination pour moi depuis que j'étais arriver ici, à Wonderland. Alors, vous imaginez aller dans un tel endroit était un rêve pour moi. Je lâchais sa main, le regardais comme pour avoir l'autorisation d'y aller et fonçais en direction de la porte. Je la traversais sans problème et découvrit une salle Pleine d'instruments de torture datant du moyen-age. Une merveille! Je passais la tête à travers la porte et dis à Ryo :

-Mon nom est Deane, Mally Deane.

Sur ce, je revint à l'intérieur de la salle. J'ai toujours été fascinée par la torture. Tandis que je balayais la salle du regard, une magnifique vierge de fer attira mon attention. Grande, imposante je l'ouvris pour découvrir les clous encore maculés de sang. Combien de personnes était-elles mortes la-dedans? Sur une table à ma gauche se trouvais un fouet métallique ainsi qu'un fouet normal. À coté de moi, Ryo entrait par la porte (en l'ouvrant bien sûr).

-C'est fascinant! dis-je regardant les armes.

J'étais comme une petite fille qui avait découvert la plus grande collection de poupée au monde. J'étais aux anges autrement dit. Je caressais doucement le fouet métallique avant de me tourner vers Ryo. C'est alors que la peur me prit. Après tout, c'était un Bloody Rose.

Je la regardais s'amuser en pensant à Neko. Elle avait la même expression. Mais Neko, elle, elle n'aimait pas ce genre de choses. Maintenant, tout est différents...je me marrais a la voir s'extasier. Voire la salle de torture ne faisait qu'alimenter mon besoin constant de tuer. De voir souffrir. C'est une chose que j'ai appris avec mon père et ce n'est pas une gamine naïve qui va m'en empêcher ! Mais malgré ça, je tuais le temps alors je m'en fichais, j'espère juste pour elle qu'elle soit partie avant le retour des mes compagnons. Elle semblait s'extasier devant des armes. Moi, elles me donnaient un sentiments de dégouts profonds même si je les ai utiliser mainte et mainte fois, je questionna la jeune fille :

"Que vous inspire ces choses ?"

Elle ne semblait pas réellement comprendre ou je voulais en venir...Alors je laissa tomber. Je la regardais courir comme une folle en regardant avec soin chaque instruments qui désignaient chacun notre trait de caractère : les haches pour les acharnés, les ciseaux et couteaux pour les artistiques, les morceaux de fer chauffés a blanc pour les sadiques et les pistolets... pour les francs et directs...c'est pour ça que c'est une de mes armes préférés, rapides et efficaces. Elle regardait d'ailleurs la collection à côté des lances et autres instruments de tortures. Je m'approcha d'elle par derrière et saisis mon arme par dessus son épaule, elle se retourna, enjouée..
A vrai dire, je l'étais aussi, amusons nous un peu...je pris le pistolet le pointa dans sa direction, elle rigolait d'abord mais je le chargea, Cette Mally Deane changea imédiatement de visage, elle reculait jusqu'à être contre le mur...je savais qu'elle ne le traverserait pas. Je le pointa vers elle et je rigolait malsainement, comme un bloody roses en pleine action...
Elle me dit que je ne veux pas la tuer, je lui fit le sourire d'un fou...et lui jeta

"Je fais ce que...je veux !"

Je tira et décala légèrement et la balle traversa le mur en coupant une mèche des cheveux, j'étais vraiment plus amusé qu'elle sur le moment. Je jeta l'arme et m'approcha pour lui dire :

"Tu sais, si ça n'avais pas été moi, tu aurais reçu la balle entre tes deux petits yeux marrons....*d'un ton cynique* Et tu serais morte..une seconde fois et pour toujours, quelle dommage..."

Je lui fis un beau sourire et paris rammasser l'arme pour la ranger avec les autres. Je montrais la salle de mes mains.

"Voilà, c'est ça Wonderland....Mort, vie, aventure *la regarde* danger...et encore mort...! Évidemment il peut y avoir du bonheur, mais seulement dans les coins tranquilles, c'est à dire pas beaucoup..."

Je m'assis sur la table des condamnés. Il y eu un bref silence..jusqu'à :

"Mally, Est-ce que tu aime la vie qu'Alice t'a offerte a nouveau ? Tu veux la gâcher ?"

J'adore....

Il me sortit de ma douce contemplation et de mes rêveries lorqu'il me pointa de son arme. Surprise, je reculais jusqu'au mur qui se trouvait derrière moi. Bien sûr, je n'avais aucune intention de le traverser puisque je savais qu'il ne me ferais rien de mal. Il chargea et appuya sur la détente. Je ne fus nullement surprise lorsque la balle vint se loger à quelques centimètres de moi, me coupant au passage une mèche de cheveux. Pff, amateur... Peut-être aurais-je préféré que ce soit un autre qui soit là... En fait non! Il était parfait. Puis, il m'expliqua ce qu'était Wonderland. Mort, vie, aventure, danger, mort encore et enfin bohneur. Ce dernier ce faisait rare? Nous ne devions pas avoir la même conception du bohneur dans ce cas. Est-ce que j'aimais la vie? Celle qu'Alice m'avait donnée? Comment pourrais-je le savoir, Je viens tout juste d'arriver! Laissez-moi donc vivre et je vous répondrais.

-Pourquoi me poser cette question? Je n'ai encore rien vécu ici. lui répondis-je avec un sourire en coin. Je crains de ne pas pouvoir vous répondre pour le moment.

Puis, je revins à ses cotés, m'assis à coté de lui et lui pris la main. Je saisis un couteau qui se tenait à proximité et lui fis une légère entaille dans la main. Il recula sa main précipitement tandis que quelques gouttes de sang perlaient sur sa peau. Je fus amusée de sa réaction.

-Désolée, je voulais juste voir votre réaction... dis-je avec une mine désolée.

Sur ce, je repris sa main, l'obligeant à se lever. J'éxaminais la plaie peu profonde, et sortis un ruban de ma poche. Je lui appliquais en bandage. A ma grande surprise, il se laissa faire. J'aimais ce qui avait un rapport avec la médecine. Cette évocation fit remonter en moi une vague de souvenirs. Puis, après la vague de souvenir, vint une vague de colère. Je devais l'évacuer. Je regardais à nouveau le jeune homme, avant de le prendre par le cou et de le plaquer contre le mur. Il me regarda d'un air surpris. Oh, ne vous-avais-je pas dit? Je suis légèrement lunatique. Pour passer de la petite Mally toute innocente à la Mally redoutable, ils ne fallait parfois que quelques secondes... Un éclair de rouge traversa mon regard, et je lui dis d'un air plus qu'arrogant :

-Dis-moi Ryo. Et toi, tu l'aime la vie qu'Alice t'as donnée? Est-ce que tu as peur de la mort?

A présent, je le tenais d'une main ferme et ses pieds ne touchzient plus le sol. Il sortit un flingue de sa poche et me le plaqua contre la tempe.

-Et bah vas-y, tire qu'est-ce que tu attends?

Elle s'assit a côté de moi et me trancha la main. Je fus surpris, je l'avoue car je n'aurais jamais cru qu'elle soit inconsciente a ce point.Si elle continue, je ne contrôlerai plus MA personnalité. Celle qui est
arrogante et démoniaque, un brin folle à lier aussi. Mais je décidai de faire le jeune homme fragile. Elle me plaqua contre le mur par le cou et me tenais bien. Je sortis mon flingue presque par réflexe.

-Et bah vas-y, tire qu'est-ce que tu attends?

Quand elle me dit ça, j'avais vraiment envie de tirer, je ne me contrôlais plus, je baissa mon arme et ma tête. Mes cheveux cachaient mes yeux. Elle rigolait...Je leva la tête avec un sourire de fou, totalement fou, je leva mon arme a nouveau

"Avec plaisir !!"

et tira a droite a gauche, en haut, ce qui fit effondrer de la poussière. Je la regarda avec un air de psychopathe. Je riais au éclat, je tira en bas, la balle passa entre son gros orteil et l'autre. sa fit un trou dans sa chaussures.

"I am sorry mais c'est toi qui m'a dit de tirer !"

Je la repoussa en lui donnant un coup de genoux dans le ventre. Elle recula, choquée. Je posa les pieds a terre. Je repris mon arme et tira partout dans la pièce. Je la regarda en lui disant :

"Oui, j'aime cette vie, mais dans mon cas, ce n'est pas vraiment grâce à Alice. Non, je n'ai pas peur de la mort, on m'a appris a ne pas la craindre."

Mes yeux redevinrent d'un vert émeraude, je m'étais calmé. Je rangea mon arme, après tout, ça ne sert a rien ces machins, juste bons, a tuer ! Mais c'est important !!
Je m'avança vers elle :

"Je suis désolé pour votre chaussure ! Je ne voulais pas l'abimer mais vous avez bien abimer ma main."

Je soupira, je repensais a tout et a rien, attendant une simple parole de sa part. Elle semblait un peu rancunière sur ce coup...Pfff..Et alors ?
Tout cela, un jeu et bien si tu veux..mais quand elle se rendras compte de la réalité, il sera trop tard !
Mais si ça l'amuse alors moi aussi, je ne suis pas maso mais j'adore les jeu, pas n'importe lequel : le jeu de qui tiendra le plus longtemps ! J'ai jamais perdu encore moins avec Neko, c'était ma première bataille, ...même si elle ne savait pas qu'elle jouait ! C'est bien triste en réalité mais c'est ça qui est ça ! Ce souvenir me dégouta au plus profonds de moi. Je respirai pour lui et attrapa un ciseau :

"ça pique ces choses là !"

Un goutte de sang tomba de mon doigt...

Sur ce, il se mit à tirer à dans tous les sens, ce qui avait le don de m'effrayer... Mon sourire de s'effaça pas pour autant. Mais voila qu'il tire vers le bas et fait un trou dans ma chaussure. Mais il est malade!!! Maintenant, il me donne un coup dans le ventre qui m'expédia à quelques mètres de la. Je porte une main à mon ventre endoloris avent de cracher une giclée de sang en direction de Ryo. Mais pourquoi est-ce que je ne lui répondais pas bordel? Il se calme un peu, Il 'avança vers moi et me dit qu'il était désolé pour ma chaussure. Pff, n'importe quoi!!! La, tout de suite, je lui en voulais beaucoup. J'avais juste envie de lui balancer mon poing dans le figure. D'ailleurs, pourquoi est-ce que je ne le faisais pas? Qu'est-ce qui m'en empêchais?

-Vous savez, je ne suis plus à une chaussure près. Pour moi, Alice ne m'as pas accordé de privilège. Bien au contraire! Elle m'a offert une vie loin de ma famille et de celui que j'aime, sans aucune chance les revoir un jour. Alors, au final, non, je ne crois pas aimer la vie qu'elle m'a donné.

Quand j'eus dis cela, mon cœur sembla se déchirer. Ma mère me manquait, mon père me manquait, mes amis me manquaient et surtout, Chris, celui que j'aimais plus que tout au monde me manquait. On ne peut pas demander à une jeune fille de 17 ans de renoncer à tout cela en quelque jours et de n'éprouver aucun regret.

-Je donnerais tout pour les revoir, rien qu'une fois. murmurais-je.

Mais soudain, je me rappelais de la présence de Ryo. Je balayais d'un revers de manche une larme sur ma joue et m'approchais de lui.

-Votre vie d'avant ne vous manque-t-elle jamais? Moi, je donnerais tout ce que j'ai pour faire la peau à cet enfoiré qui m'a pris mon innocence et ma vie!

Il prit alors un ciseau et se piqua le doigt avec l'une de ses pointes. Pourquoi faire cela? Ce personnage, je dois l'avouer, était quelques peu dur à cerner pour moi.

-Vous dîtes que j'ai abimer votre main, mais pourquoi vous abimer un doigt? Vous n'êtes pas simple à comprendre...

C'est pas vrai, encore une sentimentale, je soupirai en passant ma main dans mes cheveux. Je la regardai avec un regard intense mais supérieur. Je voulais lui faire comprendre bien des choses à cet demoiselle. Je la regarda et lui dit d'un air froid, tournant la tête pour qu'elle ne voit pas mon visage :

"Ce qu'on a perdu ne revient jamais."

Ce que je disais me faisait bizarre, ce qu'on a perdu ne revient jamais ! Il faut arrêter de se lamenter sur son sort et avancer. Si tu n'es pas capable de comprendre ça, tu es quelqu'un de vulnérable ! Pourtant, j'éprouvais maintenant une certaine attache pour cette fille, comme si elle avait fait réaliser quelque chose en moi.

"Arrête de te plaindre, de toute façon, tu es morte, tu n'auras plus jamais de contact avec eux...tout ça est fini ! Si Alice ne t'avais pas offerte une nouvelle vie, tu aurais pourri dans un tombeau avec d'autres cadavres qui n'ont pas notre chance !"

J'étais énervé ! C'est vrai quoi, elle se plains alors qu'elle peut encore bouger son corps. Après tout, elle fait ce qu'elle veut !

"Moi, ma vie, elle a toujours été ici, je suis mort quand j'avais un an, a la frontière de Wonderland. Et maintenant, j'ai la capacité de traverser cette barrière..."

Elle me regardait avec des yeux ronds...Comme si j'avais dit quelque chose d'extraordinaire ! Je pris mon doigt estropié et le porta à mes lèvres pour le lécher.

"J'aime cette vie et je ne regrette rien mais tu veux voir ce qui se passe après ta mort alors viens je vais te montrer !"

Je lui pris la main et l'emmena dans une pièce ou se trouvait un miroir.

"C'est par la que je passe le plus souvent pour retourner dans le monde des humains. Moi seul peut l'enclencher...."

Je lui montrais sa famille et sa maison, ses parents, son ancienne vie...elle était comme choquée, on aurait dit qu'elle pleurait..de joie ou tristesse ?

Qu'est-ce qu'il me racontait encore celui-là? Il pouvait passer d'un monde à l'autre? Mais merde, il ne savait plus quoi inventer!!! Pourquoi ce monde était-il comme ça? Pourquoi les gens qui le peuplaient voulaient-ils me faire souffrir? Je le regardais. À présent, il me parlait de m'emmener voir ma famille. Je me demandais ce qui me retenais de le frapper faire ainsi souffrir une jeune fille que l'on connait à peine était vil et cruel de sa part! Je le regardais d'un regard assassin lorsqu'il me guida dans une salle qui avait pour seul meuble, un miroir. Mais c'est qu'il était sérieux!?!?!? Je me sentais honteuse d'avoir douté de lui. Il me montra mon ancienne vie et mes parent ainsi que toute ma famille. Mon père ne semblait pas encore s'être reprit de mon décès tandis que ma mère se battait tant bien que mal pour rassurer ma sœur. J'étais attristée par ce spectacle. Voir trois des personnes que j'aimais le plus au monde souffrir par ma faute était un vrai supplice. Mais j'étais heureuse de revoir leurs visages, même baignés de larmes. Soudain, je fus partagée entre deux envies. Celle d'aller voir mon bien aimé, et celle de retourner là d'où je venais. Dans quel état se trouvait-il? Je voulais le voir, mais redoutais de le trouver dans les bras d'une autre pour soulager son chagrin. "Il ne me ferais pas cela! Pas après même pas une semaine que je suis partie!" Je me tournais vers Ryo et lui ordonnais d'une voix supplicieuse :

-Emmènes-moi voir Chris! Je veux le voir.

Mon cœur avait tranché, et déjà, je regrettais ce choix. Mais voir le visage de mon bien-aimé me ferais sûrement plus de bien que de mal. Je regardais les visages une dernière fois en me demandant s'il allait m'y emmener. Je me retournais vers lui et lui offrais une échappatoire.

-Si tu ne veux pas me mener à lui, laisses-moi au moins régler son compte à celui qui m'a pris ma vie ainsi que toute espoir de fonder une famille avec le seule objet de mon idolâtrie. Fais l'un ou l'autre pour moi. Je te laisse choisir...

J'étais énervée je voulais tuer cet homme infâme. Pour moi, il ne méritais pas de vivre. La mort pour lui!!! Je voulais lui couper les membres uns par uns, lui arracher les yeux et faire de la bouillie de ce qu'il resterais de son corps. Tout cela rien qu'avec la dague qui se trouvais cachée dans les plis de ma robe, dernier souvenir de ma vie passée.

Elle ne semblait pas me croire au début mais quand je lui est montré à travers le miroir ! Elle était troublée par ce que je lui montrait. A travers, on voyait sa famille, pleuré son départ. Pff...c'est complètement stupide de pleurer pour ça ! Après, Mally ne reviendra jamais au près d'eux alors à quoi ça sert de pleurer, ça ne sert qu'a se rendre encore plus malheureux. Je n'arriverais donc jamais a comprendre ses humains. Je la voyait me regarder avec des yeux à la limite des larmes. Elle me suppliait presque :

-Emmènes-moi voir Chris! Je veux le voir.

Je la regardais avec un air supérieur.

"Et pourquoi je ferais ça d'abord ? Si je t'ai emmené ici, c'était juste pour te faire comprendre une chose, les humains pleurent sur ton sort..mais après, ils vont tourner la page..si je te fais traverser ce miroir, tu les verra, tu pourras les toucher, leur parler, mais eux, ne s'en rendront pas compte et tu auras beau tout faire, pour eux, tu es morte et tu l'es ! Tout va changer sous tes yeux, comme je l'ai dit, ce qu'on a perdu ne revient jamais..."

J'étais dur avec elle, mais je voulais juste lui faire ouvrir les yeux. Puis elle me demanda de la laisser régler son compte à l'autre abruti qui l'a tué, cette infâme créature, elle veut dire. Je soupira car elle n'avait rien compris on dirait !

"Mais comment veux tu tuer ce type alors que t'es morte ?"

La, c'est comme si je venais d'annoncer la mort d'un de ses proches, Mally venait de tomber d'un immeuble de 30 étages sans doutes. Elle se mit a genoux, comme paralysé et releva doucement la tête.

"Je suis désolé pour toi. Mais si tu veux tant que ça y aller alors viens mais souviens toi, tu ne seras qu'un fantôme..."

Je lui pris la main et nous traversâmes le miroir, nous retrouvâmes dans le monde des humains. Il n'y a que moi qui est le pouvoir d'y aller et de choisir qui peut m'y accompagner. Nous nous rendîmes à sa maison. Elle regardait par la fenêtre. Moi, je pouvais faire tous ce que je voulais dans ce monde, je peux être vu, toucher, vivre une nuit à l'hôtel, manger, dormir...et même tuer des gens...Même si je suis en quelque sort mort, j'ai cette capacité. Mally traversa le mur de sa maison et alla a l'intérieur !

"Quelle idiote..."

Puis elle en ressortit en pleurs...Je décida de rentrer, c'était mieux...Puis en retraversant le miroir, elle me suppliait d'y retourner d'un ton autoritaire.. On pouvait apercevoir l'assassin de Mally. Quand je le vis, j'avais déjà l'impression de l'avoir vu... C'est un tueur en série, c'est lui qui a...non, impossible, ça n'est pas...je cacha mon visage perturbé à Mally car je ne voulais pas qu'elle sache mon ce lien. Pendant qu'elle se défoulait sur le miroir pour le traverser et tuer l'autre, je lui cria :

"Arrête ! ça ne sert a rien d'essayer, tu ne peux pas le tuer !!!"

Je la poussa du miroir, elle tomba en arrière. Un regard méprisant traversa mon visage. Puis on put voir sur le miroir, l'homme, il s'en prenait a une autre femme....Mally était incontrôlable. Puis alors qui l'aillait la tuer, et Mally devenir folle, je sortis mon flingue et tira sur l'homme. La balle traversa le miroir et atteint l'homme a la tête...
Mally choquée, restait par terre pendant qu'on pouvait voir a travers, le corps de l'homme tomber et la jeune fille s'enfuir...J'étais très énervé, Mally tenta de me dire quelque chose mais :

"La ferme !"

Je serra les poings et partis de la pièce en claquant la porte, laissant la jeune fille...

Un fantôme, voila ce que j'étais devenue. Je m'en était rendue compte en allant dans le maison de mes parents. Je n'avais pas écouter les conseils qu'il m'avait donné, et maintenant, je payais le prix fort. Puis il me dit de rentrer avec lui. Je ne voulais pas m'y opposer, à quoi bon? J'étais devenue un fantôme, j'étais... morte! Pour la première foi, je réalisais l'importance de ce mot. Mais une fois rentrée, ce que je vis dans le miroir me glaça d'effrois et de colère. Le mec qui m'avait descendu se trouvait la derrière! Ce salopard de première vagabondais tranquillement derrière le miroir! Je fus prise d'une folie meurtrière et tapais dans la vitre. Il me repoussa violemment en arrière et je tombais à terre. Je jetais un autre coup d'œil à la vitre et vis cet enfoiré s'en prendre à une autre. Prise d'une rage incontrôlable, je me jetais de toutes mes force sur le vitre. Cet immonde personnage allait commettre un autre crime, et sous mes yeux cette fois! Alors non! Je n'allais certainement pas rester derrière une vitre les bras croisés à regarder une pauvre fille subir le même sort que le mien. Elle n'allait pas devenir ce fantôme que j'étais devenue. Elle n'allait pas mourir ainsi. Je défonçais presque le miroir tandis que ma rage montait telle la lave en fusion. J'étais à moitié folle quand j'entendis une détonation dans mon dos. Puis, je vis l'homme s'effondrer lourdement sur le sol. La jeune fille ne profita pour s'enfuir. Je me tournais vers Ryo. Celui-ci tenait son arme à la main, droit sur le miroir. Je compris ce qu'il s'était passé. Surprise, et quelques peu choquée, je ne pouvais détacher mon regard de ce jeune homme.

-Ryo...articulais-je.

-La ferme! me coupa-t-il.

Alors, il partit dans l'autre salle, me laissant seule. Je contemplais un instant le corps froid et sans vie de cette pourriture qui avait sûrement prit la vie d'autre jeune fille, avant que ne monte en moi une colère dévorante. Aussitôt, je m'élançais à sa suite, traversais l'imposante porte en bois, et fonçais droit sur Ryo. Une fois à sa hauteur, je lui assenais le plus puissant et le plus douloureux coup de poing que j'eu jamais donné. Le choc était tel je j'en eus mal à la main. Il toma à terre, et me regarda d'un air surpris, sans comprendre mon geste. Je le regardais, la main douloureuse et lui lançais un regard assassin en lui expliquant d'une voix qui aurait fait frissonner plus d'un chef de guerre :

-Premièrement, tu m'empêche de voir la personne qui compte certainement plus à mes yeux. Celle que j'aimerais revoir de toutes mes forces! Parce que, tu sais quelle est la dernière chose que je lui ais dis? Hien? Tu le sais?

Il me fis non de la tête.

-Laisses-moi tranquille! Voila ce que je lui ais dis. Ce sont les dernières paroles que j'ai prononcées à son égard. Et maintenant, le dernier souvenir qu'il aura de moi, ce sera celui d'une fille lunatique qui l'envoie sur les roses alors qu'il voulait veiller sur elle.

Au fur et à mesure que je parlais, ma voix s'atténuait, diminuait. Je n'étais pas calme, mais profondément triste. J'étais triste et fatiguée. Puis, au seul souvenir de l'homme qui avait définitivement priver des miens, ma colère se ranima et je continuais de plus belle :

-Ensuite, je vois le merdeux qui m'a prit ma vie, celui que j'ai le plus envie de tuer. Depuis que je suis arrivée ici, je n'aspire qu'à ça, le détruire. Et voila qu'au moment où j'avais même la plus infime opportunité de le tuer, de lui faire du mal, tu le tues devant mes yeux!!! Tu as anéantis en plusieurs secondes mon rêve le plus cher! Et pour cela, je te déteste profondément!

Il se releva sans peine, et se posta devant moi.J'avais une envir dévorante de le frapper encore plus. Qu'allait-il faire à présent?

Dans un élan de colère, Mally m'avait mis une bonne baffe, ce qui dessina sa main sur ma joue. Je me la serrait avec la mienne en la regardant comme un gosse qui se rebelle face a ses parents. Rien a faire. J'ai fait ce qui est juste.
Le tuer, elle ? Je crois qu'elle n'a toujours pas compris qu'elle ne pouvais pas tuer ce type ! Je me leva, moi aussi en colère pour l'attraper et la pousser. J'étais moi aussi en colère d'être incompris par cette âme !

"Tu sais quoi ? Je m'en fiche ! J'en ai marre que tu te bute à croire en des choses impossibles ! Tu voulais le tuer ? Toi ? Bah ouais mais comment ? Tu ne peux retourner dans le monde des humains que par mon intermédiaire ! Et avec moi, tu n'es qu'un hologramme ! tu peux toucher mais les autres non. Tu peux parler mais les autres ne t'entendent pas. Comment veux-tu tuer alors que tu n'en as pas le pouvoir ? Si je t'avais laissé faire, cette pauvre fille se serait retrouvé comme toi, incapable de se venger. Faible !"

Lui cracher ces quelques mots me fit du bien ! Je n'en pouvais plus. Et puis, elle est marrante cette fille, elle veut que je lui fasse parler dans le vide ou quoi ? Elle me regardait comme meurtrie, comme si son monde s'écroulait, comme si son rêve le plus fort se brisait ! Je suis désolé mais un rêve n'est qu'un rêve et il faut se préparer mentalement à ce qui ne se réalise jamais !

"Et pour ton ami, je suis désolé mais c'est impossible que tu lui parles, tu pourras le toucher, le serrer dans tes bras, il ne te sentira pas ! C'est comme si tu parlais à un mur et ça ne fera que tu faire souffrir *silence court* et je supporterais pas ça..."

incompréhension et désespoir se mélangeaient dans son regard. Quand je me retourna vers elle, cette fois, des larmes coulaient de ses joues.
Je me sentais mal, comme un sentiments inconnu, peut être la pitié !

"Il est si important que ça pour toi ?"

Elle me fit un oui de la tête. Je lui pris la main et l'emmena à nouveau vers la pièce pour entrer et se mettre devant le miroir !

"Tu ne peux pas lui parler mais moi oui. Veut tu que je lui passe un message ?"

Son visage s'éclaira, un autre oui de la tête s'enchaîna.
Nous traversâmes encore la frontière pour rejoindre ce "Chris". Le jeune homme marchait dans la rue, devant nous, Mally se précipita pour lui parler, je soupira mais elle fut dévasté de comprendre mon raisonnement, elle le touchait, lui parlait, rien à faire, le garçon ne réagissait pas, je m'avança vers eux. Je dis au garçon :

"Excusez moi, etes vous bien Chris ?"

Il me regarda bizarrement et je voyais Mally s'acharner et me dicter ses paroles...

Il avait Raison. J'étais impuissante. Je n'étais rien face à cela. Même si j'avais le courage et la détermination nécessaire, je ne pouvais rien contre cet homme. Soudain, c'était comme si tout ce en quoi je croyais, tout ce que je m'était forger en arrivant ici venait de s'effondrer.

-Faible !

Ce mot eut, sur moi, l'effet d'un coup de poignard. Tout ce que j'avais vécu jusqu'ici, et qui était en suspens, qui flottait tranquillement au dessus de moi venait de tomber lamentablement et lourdement à terre. Dans ma tête, tout n'était que fouillis et brouhaha. Pourquoi en était-il ainsi? Pourquoi n'avais-je pas la sensation de vivre? Pourquoi avait-il fallut que je vienne fourrer mon nez dans cet endroit? Mon amour perdu ne pourrait plus jamais me voir, m'entendre, me toucher. À cette simple idée, je me sentais vulnérable. Pourquoi cette Alice m'avait-elle donné une vie dont je ne pourrais pleinement profiter? C'était cruel.

-C'est comme si tu parlais à un mur et ça ne fera que tu faire souffrir... et je supporterais pas ça...

Allons bon, qu'est-ce que cela pouvait bien lui faire? Hein? L'espoir n'abritait plus mes yeux à présent, mais l'incompréhension y régnait en maitre. Le vide. Plus aucune question. Voila ce qui était dans mon esprit. Puis, Ryo me dit une chose. Une chose qui ramena un léger souffle de joie dans le néant de ma tristesse. Il me demanda tout d'abord si ce garçon comptait beaucoup pour moi. Je fis oui de la tête. Ensuite, il me proposa de parler à Chris par son intermédiaire. Je voulais à présent, non plus le frapper, le serrer dans mes bras. Il m'emmena à travers le miroir, et nous arrivâmes dans mon... ancien monde. Enfin, cette silhouette si parfaite, ce visage tant aimé, apparut. Je me précipitais vers lui et essayais de lui parler. Mais la réalité me revint en pleine figure. Ryo vint nous rejoindre et demanda au jeune homme son identité. C'était bien sûr Chris. Je lui dictais.

-Dis-lui que c'est Mally, que c'est mon signe.

Il s'exécuta. Mon amour savait, oui, il savait que c'était vrai, que je lui parlais.

-Dis-lui que je regrette, que c'est lui qui avait raison que je ne suis qu'une idiote bornée et égoïste. Dis-lui que Juliet à trouver la paix et que Romeo peut vivre en paix.

Une larme coulait sur ma joue. L'émotion me prenait la gorge.

-Dis-lui : "Bon pèlerin, vous faîtes injustice à votre main car elle a montrer dévotion courtoise. Les saintes ont des mains qui touchent les pèlerins, paume sur paume, c'est le pieu baiser des pèlerins."

Après la retransmission de Ryo, Chris, qui avait les larmes aux yeux me répondit :

-N'ont-elles pas des lèvres les saintes, n'en ont-ils pas les pieux pèlerins?

-Oui, des lèvres pèlerin, dont elles usent pour la prière.

Je marquais une courte pause.

-Dis-lui que je l'aime, de tout mon cœur. Mais que je dois partir à présent.

Après qu'il ait retransmit le message, je tirais Ryo pour qu'il me ramène. Cette vision de l'amour de ma vie pleurer pour moi m'avait rassurer comme attrister. Une fois rentrer, je pris, je serrais Ryo dans mes bras.

-Merci...

~Si je profane avec ma main ce qui n'est point digne
Cette châsse bénie, c'est peine bien bénigne
Mes lèvres, ces rougissants pèlerins vont effacer
Le trop rude toucher par un tendre baiser.

Bon pèlerin, vous faîtes injustice à votre main
Car elle a montrer dévotion courtoise
Les saintes ont des mains qui touchent les pèlerins
Paume sur paume, c'est le pieu baiser des pèlerins.

N'ont-elles pas des lèvres les saintes
N'en ont-ils pas les pieux pèlerins?

Oui, des lèvres pèlerin
Dont elles usent pour la prière.

Alors, ô chère sainte
Laisses les lèvres faire ce que font les mains
Elles prient, exauce-les, de crainte
Que leur foi ne tournent en profond chagrin.~

~Romeo and Juliet, William Shakespeare.
Acte 1, scène 5~

Tout se passa très vite, je n'eus pas vraiment le temps de comprendre, je passais les messages de Mally à Chris. Du Shakespeare ? Mais c'est qu'en plus, elle sait trouver les mots, la petite... Chris semblait y croire et en pleurait d'émotions. C'était niais mais beau. Même si je ne suis pas un adepte de ce genre de moment, on peut dire que ça m'a pas vraiment déplus, en faite, je n'en sais rien, je ne sais plus... J'en ai marre de jouer une personne que je ne suis pas. Mais est-ce que je sais ce que je suis ? Peu importe !
Après la douloureuse séparation émouvante, nous devions rentrer. A l'arrivée, j'étais troublé. Mally avait les larmes aux yeux et sauta dans mes bras pour me remercier. J'étais surpris. Je la repoussai presque par gêne, honte et surtout reflexe. Je murmurai :

"De rien."

Je me regardai alors dans la glace, mais pourquoi j'ai fait ça ? Le sourire qu'avait Mally à présent, je le détestais. Je déteste cette innocence. Pourquoi Ryo ? Pourquoi t'a fait ça ? Pourquoi tu a aidé cette fille ? Tu ne la connais pas, au début, je voulais juste briser son sourire d'arrogance, lui montré qu'ici, elle est faible et puis...et puis, je lui ai redonné le sourire. C'est a en devenir fou. Je me mis une main devant les yeux pour réfléchir. Mally se posait surement des questions. Elle avait un regard plein de questionnement. elle murmurait des : "Ryo ? ça va ?"
Je lui criai presque :

"Je vais bien ! Tu ne devrais pas resté avec moi ! Je ne...suis pas gentil ! Je suis..dangereux. Si tu ne veux pas mourir ici alors..."

J'eus comme une pulsion, qui me fit un pincement au cœur. Je me retourna et alla vite au toilettes pour vomir. Mally arriva derrière moi, inquiète...Je sentis sa main sur mon épaule. Elle me parlait.

"Pourquoi tu restes auprès de moi ? C'est bon t'a eu ta revanche, t'as vu ton amour...c'est bon ! Je me dégoute, je ne suis même pas capable d'assumer ma voie ! Je suis un bloody rose merde ! Pas un bénévole..."

Je respirai lentement, je me dirigeais vers ma chambre en titubant. Elle me suivait toujours. En entrant, je m'allongeai sur le lit, toujours a demi conscient, je n'avais plus la notion du temps. J'aperçus une silhouette, je sortis une arme de dessous l'oreiller et la tendis vers l'inconnu. Ma vue se précisa :

"Mally ?"

Elle pris l'arme des mains et la jeta à travers la pièce. Cette fois, j'allai beaucoup mieux et la forme me pris. Elle s'assît sur le lit et je me leva. Je la regardai d'un air de supériorité.

"Qu'est-ce que tu fais encore là ? Pourquoi tu te souille a rester avec quelqu'un comme moi ? Tu crois peut-être que c'est bon, on est les meilleurs amis du monde ? Tu crois que suis quelqu'un de gentil peut être ?? RÉPONDS !!"

Elle était assez effrayée, elle me fit oui de la tête.
La, je changea complètement, je voulais lui montré le démon en moi, je voulais la térrifié encore plus, je voulais briser a nouveau ce sourire, je voulais...je voulais la serrer dans mes bras moi aussi...mais je ne peux pas !

"Tu ne dirais pas ça si tu savais qui j'étais vraiment ! Si tu savais ce que j'ai fait...*la regarde avec un air arrogant Et ce que je vais faire..."

Elle semblait plus forte et déterminée et moi, par ma bêtise, je me sentais faible. Non ! Reprends toi, c'est bon, allez avoue le, t'as juste fait ça pour te repentir ! Pour te repentir des horreurs que tu vas faire et puis tu vas continuer ! Aucune honte, je ne ressens aucune honte de mes actes parce que ça me représente mais là, c'était plus un petit problème physique, je n'arrive même plus a bloqué ces émotions. Mais, elle avait l'air très bizarre...Elle me poussa. Mais qu'est-ce qu'elle me veut ?