Arrivée d'un future gryphon (?) [PV Cosmos] [Terminé]

Quel monde étrange tout de même. Je ne m’attendais pas vraiment à atterrir dans un endroit pareil. Ca faisait une journée que nous déambulions, Akai et moi, dans ce monde étrange, cherchant quelque endroit pour en apprendre plus ou même trouver un logement.

Les rares personnes qui nous croisions disaient toutes revenir du château de la Reine, elles répondaient aussi que c’était le meilleur endroit si on venait juste d’arriver ici. Après tout je ne cherchais que ça, un endroit où m’arrêter un peu et puis un château, ce ne devait pas être très discret donc assez facile à trouver. Suivant les indications que la coquille vide, qui me portait, avait récoltées nous trouvions le château sans grandes difficultés. Le bâtiment était imposant, comparé à aux rares que j’avais vu à travers Akai. J’ordonnai à mon corps, dont j’étais séparée, d’entrer.

La porte principale était grandes et richement décorée, un peu trop à mon goût. Pourquoi les gens de rangs élevés éprouvaient toujours la nécessité de faire ce genre de choses ? La mentalité humaine m’intriguait toujours autant. Je me plongeais dans mes pensés tout en regardant le magnifique labyrinthe de rose qui ornait le château. Puis le décor changea, nous arrivions dans une pièce richement décorée, le sol de marbre reflétait les dorures accrochées au mur, quel décor horriblement chargé ! Enfin bref, Akai avança vers ce qui semblait être la réception. Puis me déposa sur le comptoir en attendant que quelqu’un daigne s’occuper de nous. La salle était quasiment vide, je ne savais pas si l’attente allait être longue ou non. Les rares soldats qui passaient ne nous voyaient peut être pas ou alors n’osaient-ils pas s’approcher ? Il faut dire que mon ancien hôte avait de quoi effrayer avec sa robe déchirée, sa faux, son regard inexpressif au possible et toutes ces traces de sang. Et rajouter à cela qu’elle se baladait avec une peluche tout aussi inquiétante. Je soupirais, bien qu’aucun son ne s’échappa de ma prison de tissu. Attendre toujours attendre ! N’y a-t-il personne pour s’occuper des voyageurs de ce maudit château ?

«The Castle of Heart », un endroit vraiment particulier décoré de milles et unes tapisseries, d'un art magique, de vitrines reflètant la pureté des quelques pièces qui le composait, ironiquement parlant.

Néanmoins, quelqu'un faisait très « tâche » sur ce tableau signé d'un artiste très aimé, Cosmos, chef des gryphons actuels, courageux et talentueux soldats de sa Majesté, du moins dans leurs rêves les plus intimes, il possèdait certes un pouvoir dévastateur, et une capacité au delà du normal à crocheter n'importe quel cerrure, l'ironie étant que ce monde en lui même n'était pas normal, il était pacifiste.

Il descendit les marches, bandeau sur les yeux, aveugle certes, mais il avait ses propres raisons, il entra dans la salle de recrutement des nouveaux venus heurtant un petit personnage, il tourna alors sa tête en direction.

« Qui est cet oisillion ensanglanté qui se pose sur notre perchoir ? »

Dit-il tout en tendant la main sans aucun mal.

Les gens sont-ils tous étranges ici ? Il est vrai qu’Akai n’est pas mal de ce genre, mais quand même, l’homme qui se dressait devant elle me paraissait tout aussi spécial… Avoir un bandeau sur les yeux ne doit pas être très pratique. Mais bon, nous n’étions pas ici pour débattre sur cette question.

Il paraissait pacifique. Bonne nouvelle, je n’avais pas vraiment la force de me battre à cet instant. Le voyant tendre la main, j’ordonnai à Akai, par la pensée bien sûr – oui c’est l’un des rares avantages que j’ai à être séparer de mon corps – je ne tenais pas à me faire repérer tout de suite, de la serrée. Puis, regardant l’homme, mon autre moitié lui répondit de sa voix fluette :

« Je me nomme Akai. Je suis arrivée ici depuis peu, et suivant les diverses indications que l’on m’a donnée je me suis dirigée vers ce château pensant trouver quelqu’un pour me renseigner. Et qui sait trouver un métier ou autre pour me rendre utile dans se monde, et espérer me loger.»

Aujourd’hui devait être un jour de chance pour moi, si je ne me trompais pas notre interlocuteur semblait être haut-gradé. Peut-être était-il lié directement à la Reine ?

« Puis-je oser vous demander votre nom ? »

Interrogea, selon mes ordres, Akai. Après tout j’avais retenu une chose du monde des humains : la politesse était toujours bien vue, surtout dans un château. Je ne pensais pas que les paroles d’un des professeurs de la fillette m’auraient servi un jour…

En écoutant la personne en face de lui parler, comme une coquille vide qui répétait n'importe quoi grâce aux échos, il n'eut pas de mal à deviner que cette personne, elle aussi était une Alice sans s'en rendre compte.

Il tourna sa tête, légèrement certes mais, qui montrait bien la direction de sa 'vue imaginaire' , vers l'arme aiguisé de cette personne et lui demanda en souriant, ne se souciant pas de son agressivité il mit son visage en face d'elle.

« Hé bien ! Une jolie demoiselle avec une arme comme sa ne peut être que le bien venu d'après moi, rentrons je vous en prie. »

Il n'osa pas répondre à sa question précédente, il est vrai qu'on l'appelle Cosmos, mais cela n'était que passager, en tant que veilleur il n'a pas de nom, il est né du néant après tout.

« Appelez juste Cosmos. Cela suffira. »

Ils se dirigèrent alors vers une petite salle au même endroit.

Cosmos… Le premier nom que j’entendais ici, son possesseur était aussi la première personne avec qui j’avais – indirectement – une réelle conversation. Et j’étais absorbée par celle-ci, essayant de comprendre le fonctionnement de ce monde, les gens qui le constituent, … Tellement captivée que je faillis m’oublier sur le comptoir où j’étais posée. Akai fit quelque pas en arrière et me pris délicatement dans ses bras, le plus naturellement possible.

L’homme ouvrit une porte située non loin de là : elle donnait sur un bureau qui, contrairement à la salle principale, était moins chargé en dorures et autres, mais les deux fauteuils et la table qui se trouvaient là étaient tout de même de bon goût.

Je ne savais si Akai devait rester debout ou non. Puis, le voyant faire un petit signe de la tête, Akai s’assit dans l’un des sièges. Espérons que je n’ai pas mal interprété son geste… Maintenant que nous étions au calme – bien que l’autre pièce n’était pas très animée – j’espérais avoir quelques informations. La fillette tourna alors la tête vers Cosmos, le fixant en attendant qu’il daigne s’exprimer. Je suis certaine qu’il pouvait voir son regard, après tout il avait bien vu la faux…

Curieuse comme je suis, Akai demanda pour moi :

« Puis-je vous demander pourquoi vous portez ce bandeau, qui obstrue votre vision ? Du moins c’est ce qu’il semble faire, mais vous n’avez eus aucun mal à voir les tâches de sang qui me recouvrent et mon arme… J’aimerais aussi savoir qui vous êtes ici, par cela j’entends votre rang ou je ne sais comment vous appelez cela dans ce monde. Vous me paraissez plutôt respecté dans ces lieux, enfin il me semble car j’ai vu plusieurs soldats baisser la tête en vous voyant.

La demoiselle se tût quelques instants. N’entend aucunes réponses, j’eus peur qui le prit le mal.

- Excusez-moi si je suis indiscrète. Je peux comprendre que nous vouliez ou ne pouviez pas m’en parler. Après tout, nous venons tout juste de nous rencontrer… »

Avais-je demandé trop de choses ? Je ne savais pas vraiment. Après tout je n’avais jamais vraiment parler à quelqu’un d’autre qu’Akai et quelques âmes, qui erraient par-ci par-là, avant …

Aucun mot n'était sorti de la bouche de Cosmos, ni de la personne qui le suivait, il marchais d'un pas lourd sans bruit, réfléchissant c'est alors que l'invitée s'assit à son confort et pris la parole.

«Puis-je vous demander pourquoi vous portez ce bandeau, qui obstrue
votre vision ? Du moins c’est ce qu’il semble faire, mais vous n’avez
eus aucun mal à voir les tâches de sang qui me recouvrent et mon arme…
J’aimerais aussi savoir qui vous êtes ici, par cela j’entends votre
rang ou je ne sais comment vous appelez cela dans ce monde. Vous me
paraissez plutôt respecté dans ces lieux, enfin il me semble car j’ai
vu plusieurs soldats baisser la tête en vous voyant.

Un long et lourd silence s'ajoutait à l'atmosphère étouffante, c'est alors qu'elle repris:

-Excusez-moi si je suis indiscrète. Je peux comprendre que nous vouliez
ou ne pouviez pas m’en parler. Après tout, nous venons tout juste de
nous rencontrer… »

Il se tourna toujours souriant, ce sourire très bien imité, Cosmos n'était pas du genre à sourire, même si sa en avait l'air, il ne sait pas exprimé la joie, la haine, la peur, l'amour... et d'autres sentiments qui auraient été bien humains...

« Je fuis. Je porte ce bandeau pour fuir. Fuir la folie des humains. Étrange non ? Qui je suis...»

Il se coupa en plein élan, un sourire brisé par des réflexions, qui était-il exactement ? Il ne l'a jamais sû. Il n'a jamais eu de nom. Ni de réelles origines. Il arrêta quelques secondes sa réflexion afin de ne pas faire attendre son hôte.

« Je suis Cosmos, chef des gryphons. Vous autres, humain, appelleraient cela des soldats, nous sommes au service de la Reine. »

Il baissa sa tête en direction de la peluche, souriant.

« Et toi, qui es-tu ? »

« Et toi, qui es-tu ? »

Un silence de plomb tomba alors dans la pièce. Je mis quelques instants avant de savoir que faire : dire la vérité ? Ou essayer de mentir ? J’optais vainement pour la deuxième, histoire d’essayer :

« Ma peluche ? Elle s’appelle Kuro… Sinon pour ma part, je suis Akai. Je suis arrivée ici à cause de mon suicide, triste venue n’est-ce pas ? »

Voyant le regard, certes caché mais facile à deviner, du soldat se faire de plus en plus insistant je compris qu’il ne servait à rien de faire semblant hélas. Mais bon, ça me rendrait la tâche plus facile. Après tout c’était épuisant de contrôler un corps qui ne vous appartient pas, mais je l’ai déjà dit non ? Je ne pris plus la peine de m’adresser à Cosmos au travers la fillette (oui en tant que peluche je peux parler et même faire quelques mouvements mais ça demande plus d’efforts) :

« Je dois avouer que vous êtes assez observateur. Quoiqu’il en soit vous m’avez bel et bien ‘démasquer’ si je puis dire.

Me retournant vers Akai je continuais

- Voyez-vous, je suis la seule partie de l’âme de cette demoiselle encore vacante. Certes nous avons eut quelques différents, à cause des quels je me retrouve dans ce misérable corps fait de tissu. Quoiqu’il en soit, comme vous l’avez sans doute remarqué, l’autre moitié a été complètement effacée suite à un traumatisme dut à ses très chères parents.

Je me tus quelques secondes, laissant mon interlocuteur – direct cette fois ci – digérer les quelques informations que je lui avais transmis.

- J’ai donc pris la décision que, pour elle comme pour moi, il valait mieux que je regagne ce corps. Hélas dans le monde des humains, j’eus beau chercher je ne trouvai aucun moyen pour y parvenir… Mais selon les dires de quelques âmes égarées, ce pays cacherait des choses étranges. Alors pourquoi ne pas essayer, après tout, là-bas je n’avais plus rien à perdre. »

Je ne savais que dire de plus. Après tout il n’y avait guère de chose à mon propos… Puis, me rappelant qu’il avait dit être le supérieur des Gryphons – si je ne me trompais pas – je pris une décision :

« Malgré le fait que je sois une peluche, je manie, au travers d’Akai bien sûr, avec une certaine aisance la faux, et il se trouve que je n’ai pas grand-chose à faire pour le moment - a part chercher une piste menant à mon but bien sûr -, je me demandais donc si vos rangs ne voudraient pas accueillir un nouveau soldat … ? »

Entre temps que la peluche parlait, ce qui impressionnait Cosmos au plus haut point d'ailleurs, il s'était assit dans le fauteil qui lui était reservé puis réfléchit à la demande de celle-ci puis se leva sortant sa Keyblade et la pointa sur elle.

« Il y'a deux moyens de finir ce rêve. Le premier étant d'attendre. Le deuxième étant... De tuer la Reine.... Quel est ton choix ? "

Afin de justifier de sa réponse Cosmos allait lui donner un coup. Son choix était donc la vie ou la mort.

Les mots de l’homme résonnaient dans mon esprit.

« Ce rêve ? Le finir ? Pourquoi donc ? Je n’y vois guère d’utilités. A quoi bon faire ça, pour quelles raisons en terminer maintenant alors que je viens juste de le commencer ?

Je me rendis compte seulement à cet instant qu’il pointait son arme sur moi. A peine arriver et on en veut déjà à ma vie ? Quel monde agréable… Après tout les humains n’ont pas tellement changé entre ici et là-bas… Je soupirais. Puis, au travers de la jeune fille, je fis mine de chercher quelque chose. Je n’essayais pas de dissimuler mon geste, bien au contraire. Examinant la petite salle, je me rendis compte qu’il n’y avait aucunes fenêtres, seule la porte par où nous étions entrés pouvait faire office de sortie. Des sorties… Je ne m’étais même pas poser la question de savoir s’il y en avait ou pas, après tout ce n’était pas ce que je recherchais… Après avoir passé une longue minute à examiner la pièce, je recentrai le regard d’Akai sur lui. Je fixais son bandeau tout en attrapant doucement la faux blanche posée à côté du fauteuil. Puis, sans le lâcher du regard, je la jetai à ses pieds. Me servant de la voix d’Akai je repris :

- Nous sommes bien d’accord que, hormis ma faux et votre étrange épée, il n’y a aucunes armes ici ? Me voici à votre merci, vous pourrez me tuer dés que vous le voudrez, n’est-ce pas ? Donc, pour répondre à votre question, sachez que je ne suis pas complètement folle. Vous êtes le supérieur de la garde de la Reine, non ? Il est certain que si je vous réponds que je veux la tuer je risque de ne pas voir le soleil de cet étrange pays se lever une nouvelle fois.

Croisant les jambes et soupirant une nouvelle fois je continuai :

- Je préfère donc attendre. Il semblerait que j’ai moins de chances de mourir comme ça. Mais vous savez, quand je parlais de rejoindre la garde royale j’étais et je suis toujours sérieuse. Je ne vois pas vraiment quel bénéfice je retirerais de son assassinat. S’il y avait un jeu contre sa Majesté ou si on vous me disiez que la tuer pourrai me rendre mon corps, il est vrai que je m’y essayerai volontiers. Mais vu votre attitude, entre ma mort ou ma survie, je choisirais la deuxième et irais même jusqu’à la protéger si cela l’assure… Je ne sais que dire de plus pour vous prouver ma sincérité. Mais si vous avez une idée qui le puisse je m’y soumets sans plus attendre.

Marquant une courte pause, je lui lançai sur le ton de plaisanterie – même si je le pensais un peu :

- Vous savez, comme premier interlocuteur, vous n’êtes pas très accueillant mon cher…

Il ne me restait plus qu’à patienter…

Cosmos rangea son arme puis sourit à Akai s'approchant d'elle.

" Excellent comportement. "

Il se mit a genou pour être à la même taille que la jeune fille.

" Néanmoins avoir une fille de ton âge dans nos rangs armé d'une peluche et d'une faux... "

Il regarda d'un peu mieux le corps de la jeune fille, remarquant qu'elle ne portait pas de sous vêtement malgré son âge, il mit la faux loin de sa portée. la plaquant sur le mur.

" Mais on peut toujours s'arranger... "

Le fait d’être plaquée contre un mur était fort désagréable… Il pensait vraiment qu’on pour ‘s’arranger’ comme ça ? Eh bien il se trompait complètement. Heureusement pour moi, Akai avait plus de force qu’il n’y paraissait et parvint, bien qu’avec quelques difficultés, à se dégager de l’étreinte du soldat. Akai courra vers sa faux et la reprit.

« Je crains fort que nous ne puissions pas nous arranger comme cela… Revenons donc à notre sujet de base : Suis-je intégrée dans la garde ou non ? Et pourriez vous m’en apprendre plus sur la Reine ? »

Je voulais en apprendre plus. Même s’il était un peu étrange, il était le chef ici non ? Il devait donc avoir quelques informations…

Cosmos se mit a rire amicalement puis applaudit la jeune fille, se promenant tranquillement dans la salle et dévérouillant la porte il s'assit sur son siège , tête fixant le plafond.

" Félicitations. Tu as plus de force que je le pensais. Tu es intégré chez les gryphons. Mais pour les informations tu devras les trouver seule. "

Il regarda la peluche en souriant puis pointa son bandeau sur les yeux.

" Tu dois ouvrir ton coeur... "

Arrivée d'un future gryphon (?) [PV Cosmos] [Terminé]

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